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"Cette sanction n'a pas
de sens car les sportifs russes
n'ont pas été contrôlés positifs"
Sputnik
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Mikhail Mokrushin
Vendredi 22 juillet 2016
Source:
Sputnik
Le membre
d'honneur du Comité international
olympique (CIO) Jean-Claude Killy a
donné son avis à Sputnik à l'égard des
sanctions contre les athlètes russes.
Le Tribunal
arbitral du sport (TAS) a rejeté l'appel
des athlètes russes et les a privés
ainsi de Jeux olympiques à Rio. Selon M.
Killy, une telle approche est étrange,
car malgré tous ces rapports et toutes
ces enquêtes, les sportifs russes n'ont
pas été contrôlés positifs.
"Ce n'est pas
le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui
a exclu ces 68 sportifs, il n'a fait que
juger que l'Association internationale
des fédérations d'athlétisme (IAAF),
présidée par Sebastien Coe, avait le
droit de faire cela. Je suis très étonné
que l'IAAF insiste sur cela. Je suis un
ancien sportif et je trouve que c'est
une sanction qui n'a pas de sens, étant
donné que ces sportifs n'ont pas été
contrôlés positifs. Donc, le fait qu'on
les punisse m'étonne beaucoup, ces
sportifs n'ont rien à se reprocher et
d'ailleurs leur porte-parole Yelena
Isinbayeva (la double championne
olympique de saut à la perche, ndlr) l'a
dit très clairement. J'espère que le CIO
trouvera un moyen pour ne pas créer une
injustice comme celle-ci", a déclaré M.
Killy.
Le 12 mai, Grigori
Rodchenkov, ex-dirigeant de l'Agence
antidopage russe en fuite aux
Etats-Unis, a accusé des sportifs
russes, qui ont participé aux Jeux
olympiques de Sotchi, de s'être dopés,
notamment le skieur Alexander Legkov, le
bobeur Alexander Zubkov et le
skeletonneur Alexander Tretyakov. Il a
également dit que près de 15 médaillés
des Jeux olympiques auraient été dopés.
Selon Jean-Claude Killy, on ne peut pas
se baser sur les propos d'une personne
en fuite aux Etats-Unis sans
participation de la partie russe.
"Je pense que
l'enquête a été bouclée très rapidement,
qu'aucun Russe n'a été entendu, qu'il y
avait des spécialistes, des
scientifiques dans les laboratoires à
l'époque des Jeux olympiques de Sotchi
qui n'ont rien vu et n'ont rien entendu.
Le président de Fédération de Russie
Vladimir Poutine n'était pas au courant
ce qui veut dire qu'on ne peut pas
parler d'un doping d'Etat puisque le
patron de l'Etat c'est quand même lui.
On fait confiance aux dires d'une seule
personne qui est en fuite aux
Etats-Unis. Je trouve tout ça un peu
rapidement bouclé", a constaté M.Killy.
Cette enquête n'a
pas de caractère sérieux et pour mettre
fin à toute ambiguïté il faut que toutes
les parties puissent y participer,
estime Jean-Claude Killy.
"J'aurai aimé
qu'une affaire comme celle-ci, qui est
extrêmement grave, soit traitée avec
plus de sérieux et qu'on laisse à chacun
la chance de s'exprimer totalement
jusqu’au bout", a-t-il conclu.
Publié le 22 juillet 2016
Le
dossier Russie
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