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La Chine prête à l’«option nucléaire»
dans sa guerre commerciale avec les
États-Unis
Sputnik
© REUTERS
/ Thomas White
Dimanche 18 août 2019
Source :
Sputnik Se
rendant compte que les États-Unis ne
visent pas à mettre fin à la guerre
commerciale, la Chine a décidé de
reprendre la coopération avec l’Iran sur
trois projets. En cas de blocage, Pékin
est prêt à recourir à l’«option
nucléaire» pour nuire aux États-Unis.
La Chine a repris
sa coopération avec l’Iran sur trois
projets énergétiques clés malgré les
sanctions américaines, annonce le site
international sur l’énergie OilPrice.com
en se référant à une source collaborant
avec le ministère iranien du Pétrole.
Selon le portail,
Pékin s’est également
préparé à une possible confrontation
avec les États-Unis sur ces questions.
«Si l'un des
projets chinois en Iran se heurte de
nouveau aux États-Unis, Pékin va
recourir à l'option
"nucléaire", consistant à vendre la
totalité ou une partie importante de sa
détention de bons du Trésor américain»,
est-il indiqué sur OilPrice.com.
Trump prépare-t-il un scénario radical
pour faire chuter le dollar?
La Chine était le
plus gros détenteur étranger de bons du
Trésor américains jusqu’en juin, date à
laquelle elle a été dépassée par le
Japon. Selon les données du département
du Trésor américain, elle détenait 1,11
billion de dollars de dette américaine
en juin.
La
vente à grande échelle de ces bons
est susceptible de provoquer un krach du
dollar, une énorme hausse des rendements
obligataires, l’effondrement du marché
immobilier et le chaos boursier, ont
prévenu de hauts responsables des
groupes de réflexion chinois. De
nombreux analystes ont toutefois rejeté
cette suggestion, affirmant qu'une telle
démarche nuirait également à la Chine.
Trois projets
clés
La phase 11 du
champ gazier de South Pars a été gelée
après que l'entreprise française Total a
officiellement quitté l'Iran à la suite
du rétablissement des
sanctions américaines contre Téhéran.
N’ignorant pas la position américaine,
la Chine a accepté un compromis avec
Washington en échange de la cessation
des travaux. Ainsi, Pékin a reçu le
droit de poursuivre ses opérations dans
le nord d'Azadegan et d’exploiter les
gisements de pétrole de Yadavaran.
L’économie mondiale survivra-t-elle au
mois d’août?
Face aux pressions
commerciales américaines, les Chinois
envisagent maintenant de reprendre les
travaux sur la phase 11, indique
OilPrice.com.
Les travaux dans le
nord d’Azadegan sont justifiés par le
fait que la China National Petroleum
Corporation (CNPC) avait déjà dépensé
des milliards de dollars pour développer
une deuxième phase du champ de 460 km
carrés. Les activités à Yadavaran
s’expliquent par le contrat initial
signé en 2007, bien avant le
retrait américain de l'accord nucléaire
en mai 2018.
Le troisième des
principaux projets non terminés par la
Chine en Iran est la construction d’un
terminal pétrolier à Jask, qui se
situera dans le golfe d’Oman. La
capacité de stockage serait d’environ 20
millions de barils par jour. En outre,
la construction d’un grand complexe
pétrochimique est envisagée dans la même
région.
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