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Qui sont
les grands perdants en
Syrie?
Sputnik
© RIA
Novosti
Mercredi 17 février 2016
Source:
Sputnik
De plus en plus
nombreux sont les pays qui ne souhaitent
pas céder la Syrie au wahhabisme, la
laisser tomber dans l'obscurantisme et
le terrorisme. Alors les grands perdants
s'avèrent être ceux qui se sont employés
à l'époque à financer les terroristes,
concrètement l'Arabie saoudite, le Qatar
et la Turquie.
L'ingérence de la
Russie dans le conflit syrien en
septembre dernier a changé les règles du
jeu sur l'échiquier géopolitique, en
entraînant des succès des forces
gouvernementales syriennes. Et la
coalition dite internationale devient
petit à petit consciente de ce fait. La
coalition semble d'ailleurs se
disloquer, estime Riadh Sidaoui,
directeur du Centre arabe de recherches
et d'analyses suisse, dans un entretien
accordé à Sputnik.
"L'éclatement
(de la coalition) a eu lieu, et je pense
que les Etats-Unis d'Amérique sont en
train de lâcher du lest, ils ont compris
que l'armée syrienne est en train de
gagner chaque jour sur le terrain avec
l'aide et le soutien massif de
l'aviation russe", affirme-t-il.
Et derrière la
Syrie et la Russie, il y a tous les pays
des BRICS, d'autres pays comme l'Iran
qui ont leur poids dans la région,
poursuit-il.
Aujourd'hui, il
existe pas mal de pays qui ne veulent
plus donner la Syrie au wahhabisme, qui
ne veulent plus laisser la Syrie tomber
dans l'obscurantisme et le terrorisme.
"Alors qui
sont les grands perdants? ", s'interroge
M. Sidaoui. "Evidemment ceux qui sont
impliqués surtout par le financement
comme l'Arabie saoudite, le Qatar et la
Turquie".
Actuellement, ces
grands "investisseurs" s'énervent et
s'affolent puisqu'ils ont déversé des
milliards et des milliards de dollars
aux organisations terroristes. Certains
commencent à donner des déclarations
qu'ils ne sont pas du tout responsables,
comme l'Arabie saoudite menaçant
d'intervenir avec ses 150.000 hommes.
Mais alors qu'on
sait bien que l'Arabie saoudite subit
une défaite militaire au Yémen, la
question se pose: comment peut-elle
déployer une armée de 150.000 hommes en
Syrie?
La Turquie, elle,
est en proie au même affolement. Après
avoir beaucoup investi dans le
démantèlement de la Syrie, elle voit
maintenant l'armée syrienne en train de
gagner.
"Evidemment,
elle s'affole et elle commence à donner
des déclarations qu'ils ne sont pas
responsables et en même temps bombarder
et attaquer l'opposition modérée qui est
dans ce cas les Kurdes", signale
l'interlocuteur de Sputnik.
Mais, s'agissant
des puissances étrangères en Syrie, il
faut dire aussi qu'aujourd'hui il n'y a
que deux acteurs qui peuvent déterminer
le processus syrien: sans surprise, ce
sont les Etats-Unis et la Russie.
Dans le cas des
Kurdes, ni Paris, ni Londres, ni
Washington ne considèrent l'opposition
kurde comme une opposition terroriste.
C'est pourquoi ils ont critiqué mais
mollement les actions de la Turquie à
leur encontre.
"Parce que à
la fois ils ne veulent pas fâcher leur
allié historique, qui est la Turquie,
mais en même temps, ils ne peuvent pas
accepter qu'une opposition laïque
modérée soit attaquée et bombardée
sauvagement par l'armée turque",
explique M. Sidaoui.
D'où la
contradiction des déclarations
concernant la Turquie qui sont parfois
molles et floues, pas du tout fermes.
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