Syrie
Assad: la France est «responsable des
tueries» en Syrie
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© REUTERS/
SANA
Jeudi 16 février 2017
Source :
Sputnik
Dans une interview accordée à Europe
1 et TF1, le président syrien -Assad
a fustigé la politique extérieure de la
France, qui selon lui, «consiste à
soutenir les terroristes en Syrie».
Fabien Namias, directeur de
l'information d'Europe 1 et Michel
Scott, éditorialiste chargé de
l'actualité internationale à TF1, se
sont rendus récemment à Damas pour
interroger Bachar el-Assad sur la Syrie,
le terrorisme et le rôle des pays
occidentaux dans la politique syrienne.
Autre sujet abordé, la place de la
France et de François Hollande dans le
conflit syrien.
Dans son
interview, le président syrien a
fustigé les autorités françaises pour le
soutien qu'elles apportent à ceux qui,
selon Bachar el-Assad, ne sont rien
d'autre que des terroristes.
« La politique de
la France, depuis le premier jour a
consisté à soutenir les terroristes en
Syrie, et est directement responsable
des tueries dans notre pays », a déclaré
M. el-Assad.
Le président syrien
a présenté des arguments en faveur de
cette opinion. Bachar el-Assad a rappelé
l'intention de François Hollande de
déclencher la guerre en Syrie il y a
quatre ans. Il s'agit de la fuite d'un
document « confidentiel défense » sur un
projet de frappes françaises en Syrie en
2013, obtenu par des journalistes du
Monde dans le cadre d'entretiens à
l'Élysée avec M. Hollande.
« Ce sont eux qui
le disent. Je ne les accuse pas. Ils ont
dit à plusieurs reprises avoir soutenu
la guerre. François Hollande a même
récemment déclaré que cela avait été une
erreur de ne pas avoir déclenché la
guerre en 2013. Ce sont eux qui ont dit
qu'ils envoyaient de l'armement à ce
qu'ils appellent des groupes "modérés",
et qui sont en fait des terroristes. Ce
sont eux qui l'ont dit, pas moi. ».
Commentant la
politique de François Hollande à
l'encontre de la Syrie, Bachar el-Assad
a égratigné au passage le chef de l'État
français.
« Je ne l'ai
(François Hollande, ndlr.) jamais
rencontré. Pour être franc, je ne me
soucie aucunement de lui avec ses 11% de
popularité, ce qui je pense s'appelle
toucher le fond comme jamais aucun de
ses prédécesseurs dans l'histoire de
France ».
Et d'ajouter: « En
fait, il s'agit avant tout d'une affaire
entre moi et les terroristes, et entre
moi et quiconque soutient les
terroristes ».
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