Actualité
Le président al-Assad
dans la 2ème partie
de son entretien
avec “Ria Novosti” et “Sputnik” :
Accélération des réconciliations et
contact avec les
hommes armés qui
déposent leurs armes
Sana
Photo:
Sana
Jeudi 31 mars 2016
Damas / Le président Bachar al-Assad
a insisté sur l’importance de
l’accélération des réconciliations et du
contact avec les hommes armés qui
déposent leurs armes.
Dans la 2ème partie de son entretien
avec les deux agences de presse russes
“Ria Novosti” et “Sputnik”, le président
al-Assad a indiqué que la
présidentielle, qui est différente des
élections parlementaires, dépend de la
situation populaire en Syrie et du désir
populaire de tenir une présidentielle
anticipée. “S’il y a de tel désir, je
n’aurai pas de problème de tenir la
présidentielle, mais en réponse à un
désir populaire, non pas aux certaines
forces de l’opposition”, a-t-il précisé.
Le président al-Assad a indiqué qu’il
favorise l’élection du président
directement par les citoyens, non pas
par le Parlement, pour que le président
soit plus libéré des influences de
différentes forces politiques.
“Tout citoyen syrien, partout dans le
monde, a le droit de voter. S’il y a une
vaste participation aux élections,
celles-ci seront plus fortes par le
biais de l’insistance sur la légitimité
de l’Etat, du président et de la
constitution qui supervise ce
processus”, a fait allusion le président
al-Assad.
Qualifiant de “relativement bonne” la
trêve que beaucoup de personnes avaient
prévue son échec, le président al-Assad
a affirmé que des négociations avaient
eu lieu entre les deux parties, russe et
américaine, pour définir les parties
terroristes.
Le président al-Assad a souligné
qu’il n’y a pas d’entente complète entre
les deux parties, russe et
américaine, sur tous les groupes
terroristes.
Le président al-Assad a dit : « Pour
nous, ainsi que pour la partie russe,
nous n’avons pas changé notre évaluation
des réseaux terroristes et je crois que
ce qui compte c’est l’accélération des
réconciliations et le contact avec les
hommes armés qui veulent déposer leurs
armes ».
Questionné sur sa disposition à
accueillir des forces de paix relevant
de l’ONU, le président al-Assad a assuré
que ces propos sont irréels et
illogiques, vu que l’action de ces
forces doit se baser sur des accords
internationaux qui ont besoin de
l’admission des pays, faisant noter :
“Qui sont-ils ces pays? Il y a
uniquement l’Etat syrien en tant que
partie, mais l’autre partie n’est pas un
Etat, elle est des groupes terroristes
avec qui l’ONU ne peut pas passer un
accord”.
Quant à son évaluation de l’aide
apportée par la Russie et ses forces
armées pour le succès militaire de la
guerre contre le terrorisme en Syrie, le
président al-Assad a fait une
comparaison entre la situation avant
l’intervention russe lors de l’action de
la Coalition occidentale qui œuvre sur
le terrain et de la vaste propagation du
terrorisme en Syrie et en Irak et entre
la situation après 6 mois de
l’intervention russe, où les forces
terroristes avaient commencé à reculer,
en particulier Daech.
“De mon point de vue, les Russes ont
réalisé un grand succès, notamment dans
le domaine militaire sur le terrain,
dans l’éradication du terrorisme”, a
martelé le président al-Assad qui a
ajouté que la bataille n’avait pas pris
fin et se poursuit.
A propos de la question des bases
russes, le président al-Assad a indiqué
que l’appel des forces étrangères à
venir à un Etat quelconque est un droit
souverain. “Personne ne peut interdire à
cet Etat d’appeler des forces
étrangères. C’est la constitution seule
qui le fait si elle inclut des articles
interdisant à cet Etat d’appeler des
forces étrangères. Cette Constitution ne
se trouve pas actuellement et je ne
crois pas qu’il y a une opinion publique
générale en Syrie qui veut que le
soutien russe s’arrête ni actuellement
ni dans l’avenir”, a dit le président
al-Assad.
” Bien que nous ayons réussi aux
côtés des forces russes à réduire les
zones ou se trouve le terrorisme,
celui-ci reste fort en raison de
l’afflux de volontaires de l’extérieur
et du soutien apporté par la Turquie,
l’Arabie Saoudite et autres au
terrorisme. C’est pourquoi, il ne faut
pas que la force du terrorisme soit
moins forte que la force nécessaire pour
lutter contre ce phénomène. Après le
triomphe complet du terrorisme, il y
aura un autre débat”, a abordé le
président al-Assad.
Le président al-Assad a indiqué que
la présence russe gêne certaines parties
car elle lutte contre le terrorisme.
Le président al-Assad a fait savoir
que les pays occidentaux ne veulent pas
que la Russie se trouve sur la scène
internationale aux niveaux politique,
militaire et économique.
“La poursuite de la présence de
forces russes en Syrie dépend
actuellement de la lutte contre le
terrorisme et de la situation
géopolitique”, a-t-il dit.
Questionné sur le calendrier de
l’octroi du système S-400 à l’armée
syrienne, le président al-Assad a
indiqué qu’il n’y a pas de calendrier et
que ceci ne dépend pas de leur existence
à Lattaquié, mais des contrats d’achat
directs entre l’Etat syrien et l’armée
russe.
Quant aux nouveaux contrats en vertu
desquels la Russie octroie des armes à
la Syrie et à l’armée syrienne, le
président al-Assad a indiqué que
“pendant les circonstances actuelles,
nous accordons un intérêt particulier à
l’achat d’armes moyennes et légères dont
nous avons besoin pour lutter contre les
terroristes”.
Concernant les préparatifs des
élections parlementaires prévues le 13
avril, le président al-Assad a mis
l’accent sur la prises de mesures
constitutionnelles après cinq ans de la
guerre et des tentatives de porter
atteinte à l’Etat syrien et de frapper
la structure adoptée, notamment la
constitution.
Le président al-Assad s’est dit
satisfait de la tenue des élections
parlementaires auxquelles prend part un
nombre de candidats qui dépasse les
élections précédentes, “ce qui démontre
l’attachement des Syriens à la
constitution et leur souhait de
confirmer la légitimité de leur Etat et
de leur constitution”, a-t-il précisé.
Le président al-Assad a affirmé que
la Turquie, en premier lieu, et l’Arabie
Saoudite avaient dépassé dès les
premières semaines toutes les lignes
rouges et que tout ce qu’elles avaient
fait est considéré comme une agression
qui est une agression politique ou celle
militaire par le biais du soutien aux
terroristes, des coups de feu à leur
artillerie ou parfois de leurs
violations militaires.
Evoquant le soutien qu’apporte
Erdogan aux terroristes en Syrie, le
président al-Assad a fait noter que tout
ce que fait Erdogan est une agression du
sens complet du mot. ” À l’heure
actuelle, la guerre contre Erdogan et
l’Arabie Saoudite sera via la frappe des
terroristes en Syrie”, a-t-il dit.
Quant à sa visite à Moscou en automne
dernier, le président al-Assad a indiqué
que cette visite avait eu lieu après
moins de deux semaines du début du
soutien russe aux forces syriennes,
faisant savoir que l’ordre de jour de sa
rencontre avec le président Poutine
avait porté sur l’opération militaire
qui avait commencé à l’époque et sur les
moyens de profiter de cette opération
militaire dans le soutien au volet
politique.
Le président al-Assad a enfin indiqué
que tout citoyen syrien remercie tout
citoyen russe pour le soutien que la
Russie avait apporté à la Syrie pendant
la crise que ce soit au niveau
politique, moral, humanitaire ou
militaire, soulignant la reprise de la
ville de Palmyre, qui représenté un
héritage humain du monde entier, par
l’armée arabe syrienne avec l’aide de la
Russie, de l’Iran et d’autres forces qui
combattent en Syrie.
A. Chatta
Le
dossier Syrie
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