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La
Russie, l'Iran, le Venezuela et d'autres
pays mettent en garde contre les
séquelles de toute intervention
militaire en Syrie
Sana
Photo:
SANA
Mercredi 28 août 2013
Capitales / Le
ministre russe des Affaires étrangères
Serguei Lavrov a affirmé dans un contact
téléphonique avec l'émissaire de l'ONU
en Syrie, Lakhdar Brahimi, que le
recours à la force pour le règlement de
la crise en Syrie aboutira à la
déstabilisation da situation en Syrie et
dans la région tout entière, précisant
qu'il n'existe pas de substitut au
règlement politique de la crise.
Selon un communiqué
publié par le ministère russe des
Affaires étrangères, Lavrov et Brahimi
ont discuté de la situation en Syrie à
la suite des déclarations d'un nombre de
pays et convenu d'œuvrer avec toutes les
parties à ce moment délicat d'une façon
franche et responsable pour ne pas
répéter les précédentes erreurs.
Lors d'un contact
téléphonique fait hier avec son
homologue américain John Kerry, M.
Lavrov avait annoncé le refus de son
pays des accusations américaines
proférées contre la Syrie sur l'usage
des armes chimiques, exprimant son
inquiétude devant les tentatives
préméditées de certains pays de mettre
en échec les tentatives de régler la
crise en Syrie par les voies politiques.
Gatilov : Le
recours à la force contre la Syrie est
une transgression de la loi
internationale
Le vice-ministre
russe des AE, Guennadi Gatilov, a
affirmé que le recours à la force contre
la Syrie en contournant le Conseil de
sécurité est une transgression flagrante
de la loi internationale.
Dans une conférence
de presse tenue aujourd'hui à La Haye,
Gatilov a estimé qu'il est prématuré de
voter au Conseil de sécurité sur un
projet de résolution sur la Syrie.
Pouchkov : Le
projet de résolution britannique vise à
justifier l'intervention militaire en
Syrie
M. Alexeï Pouchkov,
chef du comité des relations
internationale à la Douma russe, a
affirmé que le projet de résolution
élaboré par la Grande Bretagne pour le
soumettre au Conseil de Sécurité est un
pas tactique pour justifier
l'intervention militaire en Syrie.
Le premier ministre
britannique David Cameron avait annoncé
aujourd'hui que son" pays va soumettre
un projet de résolution au Conseil de
Sécurité condamnant l'usage prétendu des
armes chimiques en Syrie et permettant
la prise de mesures nécessaires pour la
protection des civiles.
Narychkine :
Toute intervention militaire en Syrie
augmentera la tension dans la région
toute entière
Le
président de la Douma russe, Sergueï
Narychkine, a affirmé que toute
intervention militaire en Syrie
augmentera la tension dans la région
toute entière et portera atteinte aux
Nations Unies et à leurs instances.
Dans une interview
avec la chaîne "Russia 24", Narychkine a
indiqué que la situation est très
compliquée, exprimant sa confiance que
toute opération militaire ne résoudra
pas la crise, mais elle donnera un coup
sévère à l'ONU et à ses instances".
Il a enfin appelé
les parlementaires étrangers à bien
réfléchir et à interdire leurs
gouvernements de prendre des pas non
étudiés.
Ban Kee moon
appelle à une solution diplomatique à la
crise en Syrie
Le secrétaire
général de l'ONU Ban Kee mmon a appelé à
une solution diplomatique de la crise en
Syrie. "Cessez le travail et commencez à
parler", a-t-il indiqué.
Il a ajouté qu'il
faut donner du temps à l'équipe de l'ONU
qui enquête sur l'usage de l'arme
chimique pour savoir les vérités. Le
secrétaire général de l'ONU a, en outre,
appelé le Conseil de Sécurité à agir
pour la paix, précisant qu'on est arrivé
aux moments les plus dangereux dans ce
conflit
Le guide supérieur
de la révolution islamique en Iran,
Sayyed Ali Khaminei, a affirmé que toute
éventuelle intervention américaine en
Syrie sera un désastre pour la région.
Recevant
aujourd'hui le président iranien Hasan
Rohani et les membres du gouvernement,
Sayyed Khaminei a affirmé que
l'intervention des forces étrangères en
Syrie et dans tout autre pays embrasera
la guerre et attisera les conflits.
Il a fait noter que
les américains, qui avaient subi de
grands dommages en raison de leur
intervention en Irak et en Afghanistan,
seront aussi affectées cette fois-ci.
Pour sa part, le
chef du conseil de la Choura iranien,
Ali Larijani, a condamné le plan
américano-sioniste qui vise à imposer
l'hégémonie de ces deux parties sur la
région.
Le chef du conseil
de la Choura iranien, Ali Larijani, a
condamné le plan américano-sioniste qui
vise à imposer l'hégémonie de ces deux
parties sur la région.
Dans une allocution
prononcée aujourd'hui lors d'une séance
du conseil de la Choura, il a mis en
garde les pays occidentaux contre les
séquelles de tout éventuelle
intervention militaire contre la Syrie,
précisant que toute agression serait
comme une marche dans une terre minée.
Il a, de même,
évoqué que l'Occident veut cibler la
Syrie qui est l'un des fronts de la
résistance.
" Si l'ennemi
sioniste a provoqué l'émeute, il aura un
sort plus pire que l'échec qu'il a subi
dans son agression contre le Liban en
juillet 2006" a-t-il conclu.
Maduro: C'est
l'impérialisme américain qui fournit les
armes les plus sophistiquées aux
terroristes en Syrie
Le président de
Venezuela, Nicolas Maduro, a mis en gade
à nouveau contre les séquelles de toute
éventuelle intervention militaire
américano-occidentale en Syrie, appelant
à la solidarité avec la Syrie face aux
plans qui la visent.
Dans des
déclarations faites lors de sa visite du
croiseur militaire russe "Moscou" qui
visitaient les ports vénézuéliens,
Maduro a fait noter que l'agression
contre la Syrie pourrait être le début
d'une grande confrontation
internationale et d'une guerre
destructive.
"Nous défendons la
paix en Syrie et les voies pacifiques
pour éviter toute éventuelle guerre
terroriste contre elle" a-t-il affirmé.
De son côté, le
ministre vénézuélien de l'Énergie et du
Pétrole, Rafael Ramírez, a affirmé que
toute agression militaire contre la
Syrie touchera les prix mondiaux du
pétrole.
Dans le même
contexte, nombre de partis et
d'organisations vénézuéliens ont exprimé
leur solidarité avec la Syrie, appelant
à une manifestation, jeudi prochain,
devant l'ambassade des Etats-Unis à
Caracas pour refuser toute éventuelle
agression contre la Syrie.
Cuba refuse
les menaces américano-occidentales
contre la Syrie
Cuba a annoncé son
rejet catégorique des menaces
américano-occidentales de déclencher une
agression militaire contre la Syrie,
appelant la communauté internationale à
trouver un règlement politique de la
crise en Syrie.
Dans un communiqué,
le ministère cubain des AE a fait savoir
que toute agression contre la Syrie aura
des séquelles très graves sur le
Moyen-Orient et constituera une
violation flagrante des principes, de la
charte des Nations Unies et de la loi
internationale.
Le ministère a
qualifié de "très inquiétantes" les
déclarations faites par le gouvernement
des Etats-Unis et nombre de leurs alliés
à l'Otan, affirmant que les pays qui
réclament une action militaire en Syrie
avaient ignoré les efforts déployés par
certains pays pour parvenir à un
règlement politique de ce conflit.
L'Equateur
affirme son refus catégorique de tout
acte militaire contre la Syrie
Quito/L'Equateur a
affirmé son refus catégorique de tout
acte militaire possible mené par les
Etats-Unis et leurs alliés contre la
Syrie.
Le ministère
équatorien a publié un communiqué
aujourd'hui dans lequel il a indiqué que
tout acte militaire est considéré comme
une ingérence directe en Syrie et une
violation de la souveraineté des Etats,
affirmant l'engagement de l'Equateur au
droit international et à la nécessité de
trouver une solution à la crise en Syrie
par le dialogue.
Maliki :
L'intervention militaire occidentale en
Syrie est en impasse
Le Premier ministre
irakien, Nouri al-Maliki, a estimé que
l'éventuelle intervention militaire
occidentale en Syrie est en impasse.
Dans son allocution
télévisée hebdomadaire, al-Maliki a
indiqué que le règlement politique se
soldera par la destruction de la Syrie
et l'émiettement de son unité nationale.
Il a appelé à
enquêter sur le recours à l'arme
chimique prohibée internationalement.
Mansour : Le
Liban ne permettra point d'utiliser ses
espaces pour frapper un pays frère
Le ministre
libanais des affaires étrangères et des
expatriés au gouvernement chargé
d'expédier les affaires courantes, Adnan
Mansour, a affirmé que le Liban
n'autorisera personne à utiliser ses
espaces pour frapper un pays frère.
Dans un entretien à
la Radio, Mansour a ajouté qu'il ne faut
pas déclencher une action militaire
contre la Syrie avant que la commission
internationale mène une enquête sur le
recours à l'arme chimique.
L'Autriche
rejette tout règlement militaire en
Syrie
Le chancelier de la
République d'Autriche, Werner Faymann, a
appelé à déployer tout effort pour
parvenir à un règlement politique en
Syrie, affirmant que son pays appuie le
règlement politique en Syrie, mais pas
celui militaire qui a besoin d'une
procuration internationale.
Rapporté par les TV
autrichiennes, Faymann a souligné
l'importance de la participation des
Nations Unies à la prise des décisions.
De son côté, le
ministre autrichien des AE, Michel
Spindelegger, a appelé à accorder encore
plus de temps à la commission d'enquête
internationale sur l'arme chimique en
Syrie, insistant sur son rejet de toute
intervention militaire éventuelle contre
la Syrie.
De leur côté, la
Pologne et la Belgique ont indiqué
qu'ils ne sont pas convaincues des
justifications américaines pour
intervenir en Syrie.
Brahimi :
Toute intervention militaire en Syrie
compliquera la situation
L'émissaire des
Nations Unies en Syrie Lakhdar Brahimi a
affirmé que toute intervention militaire
en Syrie compliquera davantage la
situation en Syrie et dans la région en
général, précisant que la solution
politique est la seule pour le règlement
de la crise en Syrie, appelant à œuvrer
sérieusement en cette direction.
Dans une conférence
de presse tenue aujourd'hui, Brahimi a
indiqué qu'aucun Etat n'a le droit de
décider d'une intervention militaire en
Syrie, précisant que cette question
dépend du Conseil de Sécurité.
Brahimi a exprimé
son opposition à une intervention
militaire sous toutes ses formes qui
aura des séquelles intérieures et
internationales.
M. Brahimi a, en
outre, indiqué que l'usage des armes
chimiques par une partie quiconque
constitue un crime, ajoutant qu'il
attend le rapport de la commission
d'enquête internationale sur les
prétentions de l'usage de telles armes
en Syrie.
M. Brahimi a
souligné qu'une éventuelle intervention
militaire en Syrie aura ses
répercussions négatives sur les efforts
russes et américains pour la tenue de la
conférence internationale de Genève.
M. Brahimi a
affirmé qu'il est inacceptable de croire
que la solution politique est morte et
qu'il faut appliquer la solution
militaire, ajoutant que tous sont
d'accord sur la nécessité de la solution
politique, ce qui est répété plus de
vingt fois par le secrétaire d'Etat
américain John Kerry pendant les
derniers mois, ainsi que les Européens
qui commencent à parler de la solution
politique.
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