"Si certaines parties accusent les
forces armées syriennes d'utiliser
l'arme chimique je les défie de
présenter une seule preuve à ce sujet
devant l'opinion publique", a martelé
al-Mouallem dans une conférence de
presse tenue aujourd'hui.
Répondant aux déclarations faites par
le chef de Foreing office britannique à
ce sujet, al-Mouallem, les a qualifiées
d'"irréalistes et avaient pour but de
tromper l'opinion publique dans son
pays". "Les forces syriennes ne peuvent
pas éliminer les effets de l'arme
chimique dans les zones contrôlées par
les gangs armés", a-t-il éclairci.
D'autre part, al-Mouallem a fait
noter que Kerry l'avait appelé après une
rupture de deux ans et demi, que
l'entretien était amical et qu'il lui a
dit qu'il est de l'intérêt national de
découvrir ce qui s'est passé à
al-Ghouta.
"La Syrie a approuvé immédiatement la
demande de l'ONU et ce n'est pas nous
qui entrave l'action de la commission de
l'ONU", a-t-il assuré.
Al-Mouallem a fait savoir, à cet
effet, que la commission d'enquête
internationale n'a pas demandé au début
d'aller à al-Ghouta al-Charqiyah, et que
c'est "l'Alliance opposante" qui a fixé
quatre sites à enquêter.
"Nous nous sommes mis d'accord de
fournir toutes les facilités et de
garantir la sécurité de la mission
d'enquête sur l'usage de l'arme chimique
en Syrie. Nous avons affirmé notre
engagement à la sécurité de la mission
dans les régions contrôlées par les
forces syriennes. La mission a demandé
d'aller aux zones contrôlées par les
gangs terroristes mais à son arrivée à
ces zones elle a essuyé des tirs de feu
qui l'avaient empêchée de poursuivre sa
tournée dans les zones des personnes
armées car celles-ci n'étaient pas
parvenu à un accord sur la garantie de
la sûreté de la mission au moment où
nous l'avons fait", a indiqué al-Mouallem.
Al-Mouallem a souligné, à cet effet,
que les forces syriennes ne peuvent pas
éliminer les effets de l'arme chimique
dans les zones contrôlées par les gangs
armés.
Questionné sur les menaces d'apporter
un coup militaire à la Syrie, al-Mouallem
a dit: "S'ils veulent lancer une
agression contre la Syrie le prétexte de
l'arme chimique est inexacte et fragile
mais si leur but est d'affecter la
moralité du peuple syrien, alors ils se
trompent".
Al-Mouallem de poursuivre: "En cas
d'une frappe militaire nous avons deux
choix: se rendre ou bien se défendre et
nous choisissons la 2ème et nous allons
nous défendre par tous les moyens".
Al-Mouallem a estimé que la
provocation de la question de l'arme
chimique dans ce temps est du aux
victoires réalisées par l'armée syrienne
et ses coups préventifs qui avaient
protégé les habitants de Damas.
"Je rassure les habitants de Damas
que l'effort militaire en cours des
forces armées visent à garantir leurs
sûreté et que cet effort ne s'arrêtera
pas", a-t-il précisé.
"Nous avons des preuves sur l'usage
par les terroristes de l'arme chimique,
en particulier à al-Ghouta, et nous les
révélerons au temps appropriés", a
assuré al-Mouallem qui s'est tenu à
affirmer que les opérations militaires
en cours à al-Ghouta se poursuivront.
Questionné sur les dernières
déclarations des responsables turques,
al-Mouallem a souligné que bien que ce
qui s'est passé en Egypte ait ébranlé
l'équilibre de la direction turque, ce
déséquilibre s'aggravera du fait de se
qui se passe en Syrie.
D'autre part, il a averti que la
Jordanie n'a aucun intérêt dans une
éventuelle frappe apportée à la Syrie,
affirmant qu'il est de l'intérêt de la
Jordanie d'être aux côtés de la Syrie
car sa sécurité est liée à elle.
Il a souligné la haute coordination
syro-russe au niveau politique,
affirmant que la Russie est une partie
de la fermeté de la Syrie.
En ce qui concerne l'Iran, il a
souligné la coordination complète entre
les deux pays, ajoutant que les frères
en Iran connaissent que ce qui se passe
en Syrie et en Irak est l'exécution
d'une politique élaborée depuis 2009
pour atteindre l'Iran.
Répondant à une question sur la
conférence de Genève, al-Mouallem a mis
en doute les intentions américaines à ce
sujet, soulignant que les Etats-Unis ne
veulent pas un règlement politique car
Israël ne le veut mais il veut la
poursuite de la violence et du
terrorisme.
Al-Mouallem de conclure: "La Syrie
restera unifiée et sa décision restera
indépendante. Elle a ses propres outils
pour se défendre et ceux-ci surprendront
les autres".
L.A.