"Toutes les accusations publiques ou
implicites lancées par certains
responsables turcs à la Syrie sont
complètement refusées", a jugé Zou'bi
qui parlait à l'ouverture du colloque
intellectuel politique organisé à la
bibliothèque d'al-Assad à Damas. Il a
assuré à cet effet que la Syrie n'a
suivi et ne suivra jamais une telle
méthode qui se contredit avec ses
valeurs, ses mœurs et sa conduite.
Il a fait noter que le gouvernement
turc a transformé les régions
frontalières en des centres de
terrorisme et facilité l'accès des armes
et des terroristes vers la Syrie et
c'est pourquoi il assume la
responsabilité morale et politique
directe envers les deux peuples turc et
syrien et ceux de toute la région.
"Nous connaissons le but de celui qui
veut produire des explosions en Syrie,
mais pourquoi fait-on des explosions en
Turquie quelque jours avant la rencontre
entre Erdogan et Obama? Est-ce Erdogan
veut provoquer les Etats-Unis, dire
qu'il a assez de capacité pour
intervenir en Syrie ou bien avorter les
efforts russo-américains déployés dans
le cadre des arrangements politiques?",
s'est interrogé Zou'bi.
Il a appelé, à cet effet, la Turquie
à se défendre contre le terrorisme et
les terroristes et à assumer la pleine
responsabilité.
"Si l'Etat et le peuple en Turquie
veulent se défendre, ils doivent
demander d'Erdogan d'abdiquer car lui et
son gouvernement assument la
responsabilité de ce qui se passe", a
indiqué Zou'bi qui a ajouté, dans ce
sens, qu'il n'est point du droit d'Erdogan
de faire ses gloires sur le sang des
syriens et des turcs.
Abordant la dernière agression
israélienne menée contre la Syrie, le
ministre de l'information a souligné
qu'Israël a violé les engagements
internationaux (accord de séparation des
forces) et c'est pour cela la Syrie a le
droit de traiter avec la question du
Golan en tant que propriétaire de cette
terre qui était et restera une terre
syrienne même si l'armée israélienne y
existe.
"La Syrie a le droit d'entrer au
Golan et d'en sortir comme elle le
veut", a-t-il poursuivi, tout en
appelant Israël à réaliser qu'il ne peut
pas survoler le ciel syrien car le ciel
et la terre de Syrie ne sont pas un lieu
de promenade et l'armée syrienne connait
bien comment défendre la patrie.
"S'illusionne celui qui croit que la
chance est ouverte pour jouer avec la
Syrie. Nous sommes des gens qui
n'oublient ni la riposte à l'agression,
ni nos martyrs ni ceux qui les avaient
tué", a-t-il ajouté.
M. Zou'bi a indiqué que l'information
officielle syrienne et privée n'est pas
exemplaire et ne l'était un jour,
précisant que la crise et l'agression
ont imposé à l'information syrienne un
agissement rapide irrégulier et une
nécessité pour marcher en parallèle avec
les développements. Il a ajouté que
l'information syrienne mène une bataille
réelle aux côtés de toutes les
institutions d'Etat au vrai sens moral
et matériel et a présenté beaucoup de
martyrs et qu'elle était la cible de
sanctions et de grandes pressions par
des parties extérieures pour camoufler
sa voix.
M. Zou'bi a ajouté que depuis le
début de l'année en cours le ministère
de l'information a permis à /300/
parties médiatiques d'entrer en Syrie,
dont des mass médias américains,
français et britanniques sans aucune
ingérence dans leur travail.
Le ministre syrien a, en outre,
indiqué que la Syrie avait enquêté sur
des grands événements survenus sur les
frontières syro-turques et
syro-jordaniennes, et avait bien connu
les parties impliquées mais qu'elle n'a
pas lancé de telles déclarations vu la
nature des événements, qualifiant les
déclarations turques d'"accusation
ridicule et puérile".
M. Zou'bi a indiqué que le complot
contre la Syrie persiste toujours et les
déclarations lancées par certaines
parties, en particulier par des parties
turques et autres contre la Syrie
existent toujours et persistent dans le
complot contre la Syrie.
Répondant à une question sur l'avenir
de la Syrie, M. Zou'bi a indiqué que la
Syrie renouvelée est un projet national
politique, économique, social et
humanitaire auquel tous les Syriens
doivent contribuer indépendamment à
leurs différends, précisant que le
lancement du projet de la Syrie
renouvelée n'aura lieu sans un dialogue
national politique qui n'exclut personne
et ne méconnaît personne.
Prenant pour sa part la parole, le
président de l'Union des Journalistes M.
Elias Mourad, a affirmé que les ennemis
de la Syrie avaient commencé leur guerre
par l'information avant l'arme,
affirmant que certaines parties de
l'opposition liées à des projets et
agendas occidentaux croient qu'elles
pourraient formuler des priorités et
convictions en semant l'anarchie et en
imposant des valeurs extraordinaires sur
les Syriens à travers des plans
médiatiques méthodiques et étudiées.
Quant au penseur syrien Anis Naqache,
il a souligné l'importance du rôle de
l'information dans la constitution de
l'identité nationale et ses valeurs
supérieures, précisant que l'information
est devenue aujourd'hui l'une des
composantes stratégiques et le point de
puissance de tout Etat ou parti.