Alors que le locataire de l’Elysée s’en
est pris à RT lors d’une conférence de
presse commune avec Vladimir Poutine, à
Versailles, plusieurs hauts responsables
du média russe ont souhaité réagir.
«La totalité des journalistes
étrangers, y compris russes, ont eu
accès à ma campagne», a rétorqué le
président français, avant de préciser :
«Et à cela je ne céderai rien. Russia
Today et Sputnik ne se sont pas
comportés comme des organes de presse et
des journalistes, mais ils se sont
comportés comme des organes d'influence,
de propagande, et de propagande
mensongère, ni plus ni moins.»
Face à
cette nouvelle banderille anti-RT,
Xenia Fedorova a tenu à donner son point
de vue : «Nous sommes très déçus par
cette réponse. Nous ne nous attendions
pas à ce que le président Macron
continue de proférer ces accusations.
Nos journalistes ont souffert de
certaines pressions de la part de son
équipe de campagne et pas une seule fois
on ne nous a donné ne serait-ce qu’un
exemple de la manière dont RT et RT
France en particulier auraient agi afin
de saboter sciemment sa campagne. De
plus, le site de RT France est
facilement accessible à tous et
n’importe qui peut vérifier qu’aucun des
articles qui traitent d’Emmanuel Macron
ne peut permettre de dire que nous
faisons de la propagande.»
La journaliste s'est notamment
montrée inquiète des conséquences d'une
telle réponse de la part d'Emmanuel
Macron : «J’espère qu’il nous confond
avec d’autres médias et qu’il n’est pas
bien informé à ce sujet mais une telle
réponse de sa part soulève des
inquiétudes car nous avons des
journalistes qui travaillent en France.
Et nous pensons que dans un pays comme
celui-ci, le pays de la liberté
d’expression, il est préoccupant que
l’on puisse nous refuser l’accès à
certaines informations, ce qui ne nous
permettrait pas de couvrir les
événements de la meilleure des
manières.»
Le président Macron pose les
bases d’un dangereux précédent qui
menace à la fois la liberté
d’expression et le journalisme dans
son ensemble
Quant à Margarita Simonyan,
rédactrice en chef de RT, elle a
également rappelé qu’aucune preuve
n’avait été fournie afin d’étayer ces
accusations de propagande : «Il est très
décevant que ce qui avait commencé comme
une rencontre productive entre deux
chefs d'Etat se soit transformée en une
nouvelle occasion pour le président
Macron de proférer des accusations sans
fondement contre RT. Il se trouve que,
malgré les nombreuses invectives
adressées durant la campagne
présidentielle, jusqu’à aujourd’hui, pas
un seul exemple, pas une seule preuve
que RT ait diffusé des fausses
informations à propos d’Emmanuel Macron
n’a été présentée. Ni par son équipe, ni
par les grands médias qui ont
aveuglément diffusé les accusations de
l’équipe d’Emmanuel Macron contre RT. Le
tout sans questionnement aucun et sans
prendre la peine de vérifier ces
attaques. En qualifiant de fausse
information toute information avec
laquelle il ne se montre pas d’accord,
le président Macron pose les bases d’un
dangereux précédent qui menace à la fois
la liberté d’expression et le
journalisme dans son ensemble.»
Abonnement newsletter:
Quotidienne -
Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes
contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs.
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance
du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org