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Emmanuel Macron serait responsable
de
la «discrimination» à l'encontre
des
médias russes en France
RT

Photo ©Maxim
Shemetov/Reuters
Jeudi 29 mars 2018
Source :
RT
Lors d'une
conférence de presse, alors que les
tensions entre la Russie et l'Occident
sont vives, la porte-parole du ministère
russe des Affaires étrangères, Maria
Zakharova, est revenue sur l'attitude de
l'Elysée à l'égard de RT et de Sputnik.
Répondant à un
journaliste de Sputnik ce 29 mars, Maria
Zakharova, porte-parole du ministère
russe des Affaires étrangères a confirmé
qu'à ses yeux, le traitement réservé en
France à RT France et Sputnik avait été
défini par Emmanuel Macron. «Nous
faisons de notre mieux. Nous avons
expliqué la situation à l'ambassade de
France en Russie, nous avons adressé les
lettres appropriées à l'OCSE
[Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe] sur ce sujet», a
rappelé la diplomate, lors d'une
conférence de presse consacrée
aux tensions entre la Russie et
plusieurs pays occidentaux.
Et Maria Zakharova
de poursuivre, citant les réponses
faites à la diplomatie russe par les
représentants français : «C'est une
décision qui a été prise unilatéralement
par le président français.» «Nous
n'avons pas reçu d'autre réponse, à tous
les niveaux», a-t-elle ajouté, estimant
que, étant donné que les journalistes du
média public russe Sputnik respectaient
tous les critères exigés en France, il
s'agissait de «discrimination»
caractérisée. «[Nos interlocuteurs
français] n'ont mis en avant aucune
violation de quelque règle ou quelque
comportement inapproprié que ce soit»,
a-t-elle souligné.
Les journalistes de
Sputnik font notamment état de
difficultés dans l'obtention ou le
renouvellement de leurs cartes de
presse, auprès de la Commission de la
carte d'identité des journalistes
(CCIJP), ainsi que de refus
d'accréditation.
RT France, de son
côté, connaît des déboires similaires.
Déjà, lors de la campagne
présidentielle, ses équipes
avaient été refoulées du QG de campagne
d'En Marche!. En janvier 2018, un
reporter de RT France
s'est vu interdire l'accès à une simple
réunion d'information à l'Elysée.
«Vous n'êtes pas journaliste», lui
a-t-on lancé, malgré la présentation
d'une carte de presse.
Le 18 mars dernier,
le secrétaire d'Etat au Numérique,
Mounir Mahjoubi, admettait que RT France
ne relayait pas de fake news, concept
flou qui fait référence à des fausses
informations fabriquées à dessein pour
influencer l'opinion publique. «C'est
plus [...] un état d'esprit permanent»,
avait-il ajouté. En d'autres
termes, selon Mounir Mahjoubi, la
défiance du président à
l'égard des journalistes de RT serait
justifiée par une ligne
éditoriale qui ne lui serait pas
favorable.
Evoquant la notion
de «vérité» et de «liberté
d'expression», le président de la
République
a annoncé le 3 janvier dernier
devant une assemblée de journalistes des
grands médias historiques, triés sur le
volet, la volonté de l'Etat d'intervenir
et de contrôler la façon dont les
informations sont produites, au nom,
selon lui, de la «vitalité
démocratique». Avec,
comme l'a confirmé le porte-parole du
gouvernement Benjamin Griveaux, les
médias «russes» dans le collimateur.
Lire aussi :
«Forme de censure» :
le Syndicat national des journalistes
inquiet de la loi «fake news»
(REPORTAGE)
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