Actualité
L’ex-ministre Sylvie Goulard touchait 10
000 euros
par mois d’un think tank américain
pro-UE
RT

© Michel
Euler Source: AFP
Dimanche 25 juin 2017
Avec pour mission de faire la promotion
de l’Union européenne, le Council on the
Future of Europe a employé l’eurodéputée
durant deux ans, pour plus de 270 000
euros. Cette révélation survient peu
après son départ du gouvernement.
Pour des revenus
supérieurs à 10 000 euros par mois,
Sylvie Goulard a occupé un poste de
«conseiller spécial» pour le think tank
«Council on the Future of Europe»,
peut-on lire sur sa déclaration
d’intérêts financiers au Parlement
européen de Strasbourg, révélée par le
JDD le 25 juin.
Cet institut, qui
«fait la promotion de l'Union européenne
et contribue au débat d'idées», selon
l’ancienne ministre des Armées, l’aurait
rémunéré d’octobre 2013 à janvier 2016,
précise l’hebdomadaire.
Cela représenterait
au total des émoluments d’au moins
270 000 euros, versés par l’organisme
basé en Californie à celle qui était
alors député européenne.
«Tout était déclaré
et ces sommes étaient brutes», souligne
un proche de Sylvie Goulard cité par le
JDD, alors que l’ex-ministre
parle pour sa part d’un «non-sujet».
Lire aussi
:
Affaire des emplois présumés fictifs du
MoDem : la ministre des Armées Sylvie
Goulard démissionne
Fondé en septembre
2011 à l’initiative de personnalités
comme l’ex-Premier ministre britannique
Tony Blair, l’ancien ministre de
l’Economie français Jacques Delors ou
encore l’économiste Alain Minc, le
Council on the Future of Europe fait
partie de l’Institut Berggruen, un think
tank américain spécialisé dans la
gouvernance. Il milite pour davantage
d’intégration européenne.
Le 20 juin, Sylvie
Goulard a annoncé dans un communiqué son
départ du gouvernement d’Edouard
Philippe.
Dans le JDD, le 25
juin, l’ancienne ministre laisse
entendre que c’est l'enquête sur les
assistants parlementaires du Modem,
où son nom est cité, qui l’a conduite à
quitter l’Elysée : «Vous imaginez un
acte judiciaire me concernant en pleine
opération militaire ou terroriste ? J'ai
estimé que ce n'était pas possible.
C'est tout.»
Lire aussi : Soupçons d'emplois
fictifs : Bayrou conteste, un ancien
assistant parlementaire l'accuse de
mensonge
Le
dossier Politique
Les dernières mises à jour

|