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François Fillon à Lyon : «La liberté
sans l'autorité,
c'est l'anarchie»
RT
© Robert
Pratta Source: Reuters
Dimanche 20 novembre 2016
Lors de sa première
réunion publique après sa victoire au
premier tour de la primaire, François
Fillon s'est posé en «patriote et en
souverainiste» affirmé martelant que la
France devait «retrouver sa puissance et
exiger le respect».
Le discours du candidat de droite en
tête à la primaire à la présidentielle
s'est axé autour de plusieurs points
principaux. François Fillon s'est tout
d'abord acharné sur le mandat désastreux
de François Hollande et du gouvernement
socialiste de manuel Valls, avant de
donner sa propre vision de la politique
intérieur et internationale, dans
lesquelles, l'intégrité, indépendance,
liberté et fermeté semblaient être les
mots clefs.
«Casser la baraque pour la
reconstruire autrement» : retour sur le
mandat «désastreux» de Hollande
Pour François Fillon, il faut avant
tout «mettre un point final à ce
quinquennat d'échec. Et au passage en
finir avec toutes ces idées fausses qui
depuis 30 ans nous empêchent de
moderniser notre pays».
«François Hollande nous laisse une
France en dépôt de bilan économique et
moral. Il n'aura été ni un grand
président, ni un président normal. Il
n'aura jamais compris ce qu'est être
président de la république [...]. Il
abîmé la fonction présidentielle. La
présidence des faites divers et des
messes basses ne sera pas la mienne», a
martelé François Fillon devant un
auditoire survolté.
La devise des
socialistes a été "il vaut mieux
l'ombre pour tout le monde plutôt
que la lumière pour ceux qui veulent
en sortir"
«C'est à coup de fausses promesses et
d'illusions qu'on achèvera un jour la
France», a-t-il ajouté à l'adresse du
gouvernement socialiste, avant de faire
part de sa volonté de «casser la baraque
pour le reconstruire autrement».
«Les socialistes ont mené une
politique d'égalitarisme mou dans
laquelle la devise est "il vaut mieux
l'ombre pour tout le monde plutôt que la
lumière pour ceux qui veulent en
sortir". D'un autre côté, l'extrême
droite présente un projet économique qui
est un copié collé de celui de l'extrême
gauche. Contre cela, les Français
veulent agir et non pas être pilotés
comme des robots», a lancé François
Fillon à la tribune, fustigeant ses
adversaires politiques.
Pour l'ex-Premier ministre, depuis le
début du mandat socialiste, «le système
est fatigué, par les règles, les normes,
les soupçons qui vampirisent notre
société. Tout est encadré, tout est
nivelé. Il vaut mieux une circulaire
qu'une réelle initiative», a-t-il
ajouté.
Une politique intérieure où
liberté et fermeté iraient de pair
Le potentiel candidat de droite est
également revenu sur la situation
intérieure du pays pour faire partager
sa vision qui se veut à la fois ferme
et novatrice. Ainsi, selon lui : «Le
chômage, les cités où la police ne peut
plus rentrer, les campagnes oubliées,
l'intégrisme qui submerge les musulmans
de France et les votes extrémistes qui
gangrènent notre société doivent être
combattus à travers une liberté qui va
de pair avec l'autorité.»
«La liberté sans l'autorité, c'est
l'anarchie. La liberté sans l'autorité,
c'est Notre-Dame-Des-Landes, c'est un
président de la république incapable de
dire que les lois sont les lois. C'est
le père de famille qui gagne dix fois
moins que le dealer qui trafique au pied
de son immeuble, [...] ce sont nos
policiers attaqués au cocktail molotov.
Il faut mettre des mots sur les actes :
un criminel n'est pas une victime, c'est
un criminel, un délinquant n'est pas un
mineur qui se cherche, c'est un
délinquant, Daesh n'est pas une marque,
c'est l'Etat islamique, un djihadiste
n'est pas un déséquilibré c'est un
terroriste».
Selon l'ex-Premier ministre, le rôle
des maires et des polices municipales,
qui sont au plus prêt des populations
doivent être renforcé. La police
municipale doit être armée et pouvoir
procéder à des contrôles d'identité,
accéder aux fichiers de police.
Par ailleurs, les places de prisons
doivent être revues à la hausse. «Nous
en réaliserons 16 000 pour faire de
l'impunité zéro une réalité», a-t-il
martelé.
La famille n'est pas un
sujet d'expérimentation sociétale
hasardeuse
François Fillon également rappelé son
désir de remettre la famille au cœur de
toutes les politiques publiques. Selon
lui, la famille «est une valeur et non
une variable d'ajustement budgétaire ou
un sujet d'expérimentation sociétale
hasardeuse».
«Je rétablirai l'universalité des
allocations familiales. Nous réécrirons
le droit à la filiation mis à mal par le
mariage pour tous», a-t-il martelé.
En ce qui concerne la santé, «l'accès
des soins pour tous est une exigence
démocratique», a considéré François
Fillon.
Je veux dé-bureaucratiser la
santé et remettre la médecine
libérale au cœur du système de
santé, rémunérer à leur juste valeur
les médecins et le personnel
soignant, mettre fin aux déserts
médicaux et multiplier les maisons
de santé privées qui contribuent
puissamment à l'offre de soins dans
notre pays.
Pour ce qui est du système éducatif,
l'ex-premier ministre a assuré vouloir
«une école du respect, symbolisé
notamment par le port de l'uniforme
scolaire et où l'alternance et
l'apprentissage devront constituer l'axe
principal d'accès à, l'emploi».
Evoquant le sujet de l'identité
nationale, François Fillon s'est à
nouveau montré ferme en
affirmant : «Notre nation n'est pas une
addition de nationalités, de cultures,
de ghettos, de clans, c'est une nation
qui a une fierté, une culture, une
langue, un drapeau.»
Ainsi, d'après lui, «l'immigration
sans intégration ni assimilation doit
être stoppée» car «dans la république
française, les étrangers ont des devoirs
avant de réclamer des droits».
Politique internationale et
souveraineté nationale : la France doit
exiger le respect
François Fillon a conclu son discours
en déclarant : «l'Etat d'urgence est
partout. Il est contre le totalitarisme
islamique qui nous a déclaré la guerre,
il est en Europe tétanisée par le Brexit,
le manque de leadership et de vision, il
est chez nous, au point de vue
économique, social, financier,
sécuritaire, existentiel aussi, parce
que c'est notre destin qui se joue entre
déclin ou sursaut. Il n'y pas d'autre
choix que l’inflexibilité.»
Personne ne nous fera de cadeau,
que ce soit président chinois ou le
président américain. Pas de
dérobades [...] avec notre montagne
de dettes, nous glissons vers la
faillite. Le temps du Dumping
monétaire ne durera pas
éternellement. Nous devons en finir
avec la dépendance vis a vis du
Qatar et des fonds de pension
américains.
«La politique française ne se fait
pas à la corbeille disait De Gaulle. Non
mon général, mais si rien n'est fait
elle va se faire au FMI, à Washington et
à Pékin ! Notre seule marge de manœuvre
réside dans notre capacité à travailler
plus, à travailler tous, à dépenser
moins et à nous servir de toutes les
potentialités technologiques qu'ouvrent
les ruptures scientifiques dont l'esprit
français est capable», a déclaré
François Fillon.
Je suis un patriote, je
suis un souverainiste, je préfère
supprimer l'ISF plutôt que de voir
l'économie française sans capitaux
passer sous contrôle étranger
Finalement pour François Fillon,
l'élection de 2017 n'est «pas une
alternance classique mais le point de
départ d'un peuple qui par tous ses
instincts de vie se met à l’offensive et
à l'action».
«Le monde a besoin de la France. Un
pays qui par son gout de la bravoure de
la culture et du progrès a réussi a se
placer parmi les 5 plus grandes
puissances du monde. C'est mon
combat. Je suis Gaulliste et je n'oublie
rien de Philippe Séguin et la
souveraineté nationale. Je suis un
patriote, je suis un souverainiste, je
préfère supprimer l'ISF plutôt que de
voir l'économie française sans capitaux
passer sous contrôle étranger», a conclu
François Fillon dans un tonnerre
d'applaudissements.
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