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Une agence turque révèle la
localisation de soldats français et US
en Syrie, le Pentagone furieux
RT
Un soldat
des forces spéciales américaines à Taqba
près de Raqqa, le 29 juin 2017
© Rodi Said
Vendredi 21 juillet 2017
La localisation
d'installations militaires américaines
en Syrie, où se trouvent des forces
spéciales françaises, a été dévoilée par
une agence proche du gouvernement turc.
Le Pentagone s'inquiète de la possible
implication d'Ankara.
L'agence de presse
proche du gouvernement turc Anadolu a
révélé le 17 juillet la localisation de
forces spéciales américaines et
françaises au nord de la Syrie,
provoquant la colère des Etats-Unis,
inquiets pour la sécurité de leurs
soldats.
Selon Anadolu, 200
soldats américains et 75 soldats des
forces spéciales françaises se
trouvent dans un avant-poste à une
trentaine de kilomètres de Raqqa,
capitale autoproclamée de l'organisation
Etat Islamique (EI). L'emplacement de
neuf autres installations militaires
américaines a également été communiqué.
Du côté du
Pentagone, on dénonce la divulgation
d'informations confidentielles qui
exposent les forces de la coalition à
des «risques inutiles», selon son
porte-parole, Adrian Rankine-Galloway.
Evoquant une
possible implication des autorités
turques, le porte-parole a déclaré :
«Nous serions très inquiets si des
responsables d'un allié de l'OTAN
mettaient volontairement en danger nos
troupes en divulguant des informations
confidentielles.»
Refusant de
commenter l'exactitude des localisations
dévoilées, il a ajouté que l'institution
qui gèrait le commandement des forces
armées américaines avait fait part de
ses «inquiétudes au gouvernement turc».
Les dix bases
militaires (deux aérodromes et huit
avant-postes) évoquées par l'agence sont
utilisées pour apporter un soutien au
Parti de l'union démocratique kurde
(PYD), et à sa branche armée, les
Unités de protection du peuple kurde
(YPG), qu'Ankara considère comme
liée au Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK). La Turquie considère
les séparatistes kurdes du PKK comme une
organisation «terroriste», alors que le
conflit entre Turcs et kurdes a coûté la
vie à plus de 40 000 personnes depuis
l'insurrection du PKK en 1984.
La relation entre
les Etats-Unis, qui comptent sur le YPG
pour combattre Daesh, et la Turquie,
pourtant alliés au sein de l'OTAN, n'est
pas toujours au beau fixe depuis
l'intervention en Syrie de la coalition
mise en place par Washington pour
défaire l'Etat islamique. La vaine
tentative de coup d'Etat contre le
président Recep Tayyip Erdogan de 2016,
qu'Ankara impute aux partisans de Fethullah
Gülen, exilé aux Etats-Unis, reste aussi
un sujet de tension entre les deux
Etats.
Lire aussi : La Turquie se souvient de
la tentative de putsch matée par Erdogan
Le dossier
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