Le ministère de la Défense russe a
annoncé que les images d'un drone
militaire démontrent que des djihadistes
s'étaient joints au convoi humanitaire
détruit ce 20 septembre. Les
combattants, au volant d'un pick-up,
transportaient aussi un mortier.
De nouvelles images permettent d'en
savoir plus sur les circonstances dans
lesquelles un convoi humanitaire a été
en grande partie détruit ce mardi 20
septembre près d'Alep. Mais les images
dévoilent aussi la présence de
djiahdistes à proximité du convoi.
«Les aviatios russe et syrienne n'ont
mené aucune frappe aérienne sur un
convoi humanitaire de l'ONU au sud-ouest
d'Alep», a déclaré le général Igor
Konachenkov, porte-parole du ministère
russe de la Défense dans un communiqué
cité par les agences russes. «Nous avons
étudié attentivement les images vidéo
des soit-disant "activistes" présents
sur place et nous n'avons pas trouvé de
signes de frappes sur le convoi par des
armes», a poursuivi le ministère russe
de la Défense.
A l'appui de son analyse, le
ministère a mis en ligne les images
tournées par un drone russe. On peut
constater sur la vidéo la présence d'un
véhicule tractant une arme lourde qui
remonte la colonne des poids lourds, ces
derniers étant identifiés en rouge.
Pas de frappe
aérienne, plutôt un incendie de la
cargaison
Le convoi humanitaire détruit dans
les environs d'Alep était escorté de
djihadistes équipés d'un mortier. La
destruction du convoi, qui transportait
une aide d'urgence à destination de
quelque 78 000 civils, a causé la mort
de 21 membres de l'organisation du
Croissant-Rouge syrien. Selon les
Nations unies, 18 des 31 véhicules du
convoi ont été touchés.
Le ministère de la Défense russe
avait d'emblée indiqué que le convoi
n'avait pas pu être la cible de frappes,
qu'elles soient d'origine russe ou
syrienne. Moscou a fait valoir que
l'examen attentif des lourds dommages
constatés sur les véhicules ne pouvaient
pas permettre de conclure à des frappes
aériennes. La destruction des véhicules
est plus vraisemblablement due à
l'incendie de leur cargaison.
Des accusations «hâtives» contre
Damas et Moscou
«Il n'y a pas de cratère, la
structure des véhicules n'est pas
endommagée et ils n'ont pas subi le
souffle d'une frappe aérienne», a fait
valoir le porte-parole russe qui ne
constate là que «le résultat d'un
incendie, qui s'est comme par hasard
déclenché au moment d'une offensive
d'ampleur des rebelles vers Alep».
Le ministère russe des Affaires
étrangères a fait part de son
«indignation et colère» et dénoncé «les
tentatives de certains protecteurs des
terroristes et des bandits» de mettre en
cause les aviations russe et syrienne
dans ces bombardements. Des «accusations
hâtives, non étayées» qui semblent être
«calculées pour détourner l'attention de
l'étrange "erreur" des pilotes de la
coalition». Moscou faisant ainsi
allusion aux
frappes aériennes de la coalition menée
par les Etats-Unis qui ont fait au
moins 90 morts dans les rangs de l'armée
régulière syrienne.
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