Actualité
Saïf al-Islam Kadhafi annonce sa
candidature
à l'élection présidentielle
en Libye
RT
Le fils de
l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi,
Saïf al-Islam,
lors d'une conférence de presse tenue à
Tripoli le 23 mars 2010 (image
d'illustration)
© MAHMUD TURKIA Source: AFP
Mardi 20 mars 2018
Source :
RT Près de sept ans
après le renversement de son père, Saïf
al-Islam Kadhafi a annoncé
officiellement depuis Tunis, par le
biais de l'un de ses représentants, sa
candidature pour l’élection
présidentielle, prévue avant septembre
2018.
Saïf al-Islam Kadhafi s’est
officiellement porté candidat à la
magistrature suprême en Libye, sous la
bannière du Front populaire pour
la libération de la Libye (FPLL). Le
second fils de Mouammar Kadhafi a fait
part de cette nouvelle par le biais de
l’un de ses porte-paroles, Aymen
Bourass, au cours d’une conférence de
presse tenue le 19 mars à Tunis.
« Sauver la Libye,
établir la paix et la stabilité
»
«Saïf al-Islam
Kadhafi a décidé de se présenter aux
prochaines élections présidentielles et
n'aspire pas au pouvoir dans son sens
traditionnel», a-t-il déclaré. «La
candidature de Kadhafi sera
officiellement enregistrée lors de
l’ouverture des inscriptions sur
les listes électorales […] afin de
sauver la Libye […], établir la paix et
la stabilité», a ajouté le porte-parole.
Lire aussi :
Le fils de Kadhafi sera-t-il candidat à
l’élection présidentielle de Libye ?
Assurant que le
programme de réforme du candidat
comprenait une dimension politique,
sécuritaire et sociale, Aymen Bourass a
enfin promis que Saïf al-Islam Kadhafi
s’adresserait aux Libyens dans les
prochains jours pour présenter notamment
sa vision de la reconstruction de
l’Etat.
L'annonce
officielle de cette candidature n'est
guère une surprise. Le porte-parole de
la famille Kadhafi, Basem al-Hashimi
al-Soul,
avait rapporté en décembre dernier au
site d'information Egypt Today que
Saïf al-Islam Kadhafi comptait
participer à la prochaine élection
présidentielle. Quelques jours après
cette annonce, le président de la
Commission électorale libyenne, Imad al-Sayeh,
avait confirmé que les prochaines
élections présidentielles et
législatives se tiendraient avant le 30
septembre 2018.
Toujours sous le
coup d’un mandat d’arrêt émis par
la Cour pénale internationale (CPI) pour
crimes contre l'humanité, Saïf
al-Islam Kadhafi a été libéré dans
le cadre d'une amnistie générale
proclamée par le Parlement installé à
Tobrouk, après avoir été détenu près de
six ans par la brigade Abou Bakr al-Sadiq,
l'un des groupes armés contrôlant la
ville de Zenten, au nord-ouest de la
Libye. Depuis, il se serait réfugié dans
la capitale tunisienne, selon plusieurs
médias.
Un Etat libyen
en déliquescence depuis l'intervention
de l'OTAN
Plongée dans un
chaos sécuritaire et politique depuis
l’intervention de l’OTAN en 2011, la
Libye fait également face un
morcellement de son territoire. Si le
gouvernement d'union nationale de
Tripoli est reconnu par la communauté
internationale, il peine à asseoir son
autorité sur l’ensemble du pays.
L'Est demeure en
effet dominé par les forces du
général Khalifa Haftar, qui s'appuie
sur le Parlement installé à Tobrouk. La
présence de l'organisation terroriste de
l’Etat islamique (EI) et de
nombreuses milices islamistes sur le sol
libyen complique davantage la sortie de
crise dans laquelle le pays est plongé.
Lire aussi : L'ONU souhaite que Saïf al-Islam Kadhafi
soit traîné devant la CPI, après son
procès «irrégulier»
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