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La coalition occidentale confirme
l'utilisation de munitions au phosphore
blanc en Irak et en Syrie
RT
Bombardements au phosphore blanc sur
Raqqa en Syrie,
selon une vidéo de propagande de
l'agence
Amaq,
capture d'écran
YouTube,
DR
Mercredi 14 juin 2017
Sur les deux théâtres d'opérations
militaires de Raqqa, en Syrie, et de
Mossoul, en Irak, les Etats-Unis ont
décidé de recourir au phosphore blanc.
L'ONG HRW s'inquiète de l'utilisation de
telles armes dans des zones urbaines
densément peuplées.
Les images de bombardements circulant
sur les réseaux sociaux ne laissent
aucun doute. La coalition occidentale
menée par les Etats-Unis procède bien à
des bombardements au phosphore à Raqqa,
dans le nord de la Syrie, ainsi qu'à
Mossoul, en Irak.
Depuis mars 2017, les Etats-Unis et
leurs alliés ont lancé une offensive
afin de reprendre la ville à Daesh.
Utilisé entre autres contre l'Allemagne
nazie par les Alliés en février 1945,
mais aussi
par Israël sur Gaza en 2009, le
phosphore blanc crée un épais nuage
blanc. Au contact de celui-ci, les êtres
humains sont consumés jusqu'à l'os sans
même pouvoir éteindre le feu avec de
l'eau.
La coalition
occidentale met en œuvre ces armes
également à Mossoul, en Irak, comme l'a
confirmé un haut-gradé néo-zélandais, le
général Hugh McAslan, cité par la radio
publique américaine NPR. «Nous avons
utilisé [des munitions contenant] du
phosphore blanc afin de faire écran et
de permettre aux civils de fuir en
sécurité», a-t-il précisé. C'est la
première fois que la coalition reconnaît
l'utilisation de telles armes dans des
zones densément peuplées.
L'organisation non gouvernementale
Human Rights Watch (HRW) s'est ému de la
situation et a exhorté la coalition à
protéger les populations des effets du
phosphore blanc. «Peu importe comment il
est utilisé, le phosphore blanc présente
un risque élevé d'effets néfastes et
durables sur les villes densément
peuplées», s'est alarmé Steve Goose,
directeur de la division Armes de HRW.
Le
controversé Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH), pourtant
plutôt favorable à la coalition
occidentale, a fait de son côté état de
la mort de 23 civils, tués le 8 juin à
Raqa par du phosphore blanc. Toujours
selon l'observatoire, les munitions au
phosphore auraient été lancées par des
avions de la coalition occidentale.
Lire aussi : Syrie :
l'alliance arabo-kurde annonce «la
grande bataille» pour reprendre Raqqa à
Daesh
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