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Exécution de civils à Alep selon l'ONU :
«incroyablement difficile» à vérifier...
selon l'ONU
RT
Des
soldats de l'armée régulière syrienne
saluent des civils qui fuient les
combats
du quartier de
Boustane
al-Qasr pour se réfugier dans celui de
Ferdous, repris aux «rebelles»,
photo ©Stringer/AFP
Mardi 13 décembre 2016
La machine
médiatique occidentale s'emballe. Toute
information permettant de corroborer des
massacres à Alep est d'abord reprise et,
éventuellement, vérifiée. Même l'ONU
relaie des informations qu'elle-même
juge non confirmées. Alimentant les
médias.
«Nous avons été informés que des
forces pro-gouvernementales ont pénétré
dans des habitations et tué les civils
qui s'y trouvaient», a indiqué Rupert
Colville lors d'une conférence de presse
à Genève. Le porte-parole du
Haut-commissariat des Nations unies
(ONU) aux droits de l'homme a indiqué
que, selon ses informations, 11 femmes
et 13 enfants figuraient au nombre des
victimes, «probablement au cours des
dernières 48 heures».
Seulement voilà, le porte-parole
reconnaît aussitôt, et dans la foulée,
que les informations dont ils dispose
sont, selon ses propres termes,
«incroyablement difficiles [à]
vérifier», et d'ajouter : «Toutefois,
elles ont été corroborées par de
multiples sources dignes de foi».
Au total, toujours selon Rupert
Colville, «au moins 82 civils», tués
dans quatre quartiers d'Alep-Est dont
celui de Boustane a-Qasr. Des quartiers
reconquis par les troupes régulières
syrienne précisément lors des dernières
48 heures, à mesure que les «rebelles»
djihado-salafistes abandonnaient leurs
positions.
Des informations non-vérifiées, donc,
comme le concède, par exemple, le
quotidien britannique
The Guardian, pour lequel la
prudence reste de mise. Mais il n'en
fallait pas plus pour que le
Telegraph, lui s'affranchisse
du conditionnel, et annonce la réunion
en urgence du parlement britannique,
titrant : «Les députés mis en demeure
d'agir alors que les forces syriennes
abattent des femmes et des enfants».
Des sources d'informations hostiles
au «régime» syrien
Sur place, dans les quartiers que les
rebelles tenaient, les informations
reprises par les médias proviennent de
sources telles que le controversé
Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH), quand ce n'est pas
Twitter.
France info reprend ainsi en
couverture, à l'appui du martyr d'Alep,
des comptes, dont certains ont été
pointés du doigt par la presse
mainstream. Le Monde a ainsi
épinglé le compte Twitter de la
petite Bana Alabed, sept ans,
vraisemblablement administré par ses
parents.
La fillette, ou plutôt sa mère,
racontent les combats à Alep, dans un
anglais simple, et appellent à l'aide la
communauté internationale. Ses tweets,
un peu trop sophistiqués pour une
fillette de sept ans selon le
New York Times lui-même, sont
malgré tout repris de façon virale par
les internautes et les médias.
La petite Bana rejoint ainsi la longue
liste d'enfants dont l'image est
utilisée pour émouvoir l'opinion
publique, à l'instar du petit Oumrane,
mis en scène en août 2016.
Un autre compte mis en avant par France
Info, celui d'un certain Mr.Alhamdo, lié
à celui de la petite Bana Alabed, prévient
ainsi que la reconquête d'Alep pourrait
causer pas moins de 250 000 morts.
Quant à l'OSDH, dont les bilans sont
repris systématiquement par les agences
de presse comme Reuters, l'AFP, et dans
la foulée par les médias, il est basé
loin des combats à Londres et dirigé par
un opposant au «régime» de Damas, un
certain Rami Abdel Rahman, propriétaire
d'un magasin de vêtements. Peut-être une
des sources du porte-parole de l'ONU
Rupert Colville.
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l’utilisation de gaz moutarde contre les
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