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Macron confirme le changement de la
politique française en Syrie et tacle
Hollande et Sarkozy
RT
Emmanuel Macron au G20, le 8 juillet
© Philippe Wojazer Source: Reuters
Dimanche 9 juillet 2017
En clôture du G20, le président français
a confirmé que le départ de Bachar el-Assad
n'était plus «un préalable à tout» pour
Paris, justifiant ce choix par l'échec
patent des politiques menées Irak et en
Libye.
«Où était la France
en mai dernier sur le sujet syrien ?
Nulle part, nous n’étions ni à Astana,
ni à Genève» : dans le discours qu'il a
tenu à la fin du sommet du G20, Emmanuel
Macron a critiqué la politique du
gouvernement Hollande – parfois
difficile à suivre – pour
mieux défendre son virage dans le
dossier syrien.
«On peut avec les
meilleurs principes dire "Je vais
remplacer tel ou tel ou tel dirigeant",
nous l’avons déjà testé en Irak et en
Libye, on se réveille 5 ou 10 ans plus
tard avec une situation qui est encore
pire», a poursuivi le chef de l'Etat
français, pointant également l'échec de
la politique menée par Nicolas Sarkozy.
Si la France de Jacques Chirac a
obstinément refusé de s'engager dans le
conflit irakien en 2003, Nicolas Sarkozy
a lui été
un acteur majeur de la chute de
Mouammar Kadhafi et du chaos qui règne
depuis en Libye. Une responsabilité que
l'ancien président
n'assume pas du tout.
Une analyse qui
pousse donc Emmanuel Macron a réaffirmer
avec force et conviction la position
qu'il avait déjà laissé entrevoir
fin juin : «Le vrai changement que
j'assume totalement, c'est de ne plus
faire du départ de Bachar el-Assad un
préalable à tout.»
Le président
français a cependant tenu à préciser que
cela ne faisait pas pour autant de lui
l'allié du président syrien, marquant
ainsi son opposition «profonde» avec la
Russie. Il a enfin rappelé que la France
répliquerait en cas d'utilisation
d'armes chimiques par le gouvernement
syrien.
Un revirement
qui inquiète l'opposition syrienne...et
Libération
La confirmation de
cette rupture totale avec le
gouvernement précédent ne va pas calmer
l'ire
d'une centaine d'intellectuels français
et syriens, qui s'étaient fendus
d'une lettre ouverte parue le 3 juillet
dans Libération titrée
«Monsieur le Président, maintenir Assad,
c’est soutenir le terrorisme».
Face au trouble
suscité par ce revirement, l'Elysée
avait notamment publié le 5 juillet un communiqué
dans lequel Emmanuel Macron assurait
l'opposition syrienne de son soutien.
Lire aussi :
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Macron, il n'y a pas de successeur
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