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Accusations d'attaques au chlore
en Syrie :
Florence Parly concède n'avoir ni preuve
ni certitude
RT
La Ghouta,
près de Damas en Syrie, le 4 février
2018, photo d'illustration
©Bassam Khabieh/Reuters
Vendredi 9 février 2018
Source :
RT
Depuis le début de l'année, les
Occidentaux accusent à nouveau Damas
d'avoir mené des attaques chimiques
contre des civils en zones rebelles
syriennes. Mais, à défaut de preuves, la
France ne peut avancer que des
indications.
Le
gouvernement syrien a-t-il franchi la
fameuse «ligne rouge» définie par
Emmanuel Macron
à Versailles en mai 2017 ? Non,
d'après la ministre française des
Armées, Florence Parly. Ou du moins oui
et non... Interrogée sur l'utilisation
de chlore contre des civils syriens ce 9
février sur
France Inter, Florence Parly a
reconnu qu'elle ne disposait pas de
preuves formelles. «On a des indications
possibles d'utilisation du chlore mais
nous n'avons pas de confirmation absolue
et c'est donc ce travail de confirmation
que nous sommes en train de faire, avec
d'autres d'ailleurs, parce
qu'évidemment, il faut que les faits
soient établis», a-t-elle concédé, sans
toutefois expliciter qui étaient ces
«autres».
«On ne sait pas le
dire avec certitude et c'est cela qu'il
faut parvenir à établir», a-t-elle
encore expliqué, reconnaissant ne
pouvoir démontrer que la ligne rouge de
l'utilisation d'armes chimiques posée
par le président français avait été
franchie. «Je crois qu'il faut garder
les idées claires», a-t-elle jugé, en
conclusion de son argumentation
complexe.
Accusations
récurrentes contre le gouvernement
syrien
Depuis le début de
l'année 2018, les Occidentaux accusent
Damas d'avoir à plusieurs reprises
bombardé avec des barils de chlore les
populations d'Idleb, dans le nord-ouest
de la Syrie, et de la région de la
Ghouta à l'est de Damas, notamment.
Washington affirme ainsi qu'au moins six
attaques au chlore ont été menées dans
des zones rebelles, avançant des
dizaines de cas de blessés par
suffocation. Les allégations reposent
toutefois sur des informations fournies
par le
controversé Observatoire syrien des
droits de l'homme (OSDH), basé au
Royaume-Uni, mais aussi par les
non-moins controversés
Casques blancs.
Le ministre
français de l'Europe et des Affaires
étrangères, Jean-Yves Le Drian, paraît
toutefois plus enclin que Florence Parly
à considérer Damas comme responsable des
incidents chimiques rapportés par les
Etats-Unis. «Toutes les indications
[...] nous montrent aujourd'hui qu'il y
a l'usage du chlore par le régime en ce
moment en Syrie», a-t-il martelé le 7
février dernier sur BFMTV, sur fond de
violents combats entre forces
gouvernementales syriennes et rebelles.
Le gouvernement
syrien a pour sa part démenti fin
janvier avoir utilisé des armes
chimiques. Moscou a dénoncé de son côté
une «campagne de propagande», visant à
accuser le gouvernement syrien
d'attaques dont «les auteurs ne sont pas
identifiés».
Lire aussi : Washington reconnaît
l'usage d'armes chimiques par des djihadistes issus du Front Al-Nosra
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