Actualité
Selon Noam Chomsky, l’ingérence dans
la politique américaine vient surtout
d'Israël et non de Russie
RT
Noam Chomsky en
Jordanie en 2010
©
Majed
Jaber
Source: Reuters
Mercredi 1er août 2018
Source :
RT Dans un récent
entretien, le célèbre linguiste a
exprimé ses doutes quant à l’ingérence
russe présumée dans le processus
électoral américain, qualifiant
l'obsession des médias à ce sujet de
«blague», avant d'accuser
d'interférence... Israël.
«Est-ce que les
Russes ont interféré dans nos
élections ? Cette question a monopolisé
l’attention des médias [...] c’est
une vaste blague», dénonce
l’intellectuel américain Noam Chomsky,
sympathisant du mouvement
anarcho-syndicaliste, dans un long
entretien accordé à
Democracy Now, un média américain
contestataire le 30 juillet. Il faisait
alors références
aux accusations d'ingérence russe dans
l'élection présidentielle américaine de
2016, qui agitent toujours autant la
presse américaine.
L’intervention
israélienne dans le processus électoral
américain
dépasse largement ce qu’ont pu
faire les Russes
Selon le penseur et
linguiste, «quoi que les Russes aient
fait [lors de la présidentielle
américaine], cela compte à peine» à côté
de ce qu’un autre Etat fait
«ouvertement, effrontément et avec
beaucoup de soutien».
Lire aussi
:
Elections américaines : dans le rapport
du renseignement, aucune preuve
d'ingérence russe
«L’intervention
israélienne dans le processus électoral
américain dépasse largement ce qu’ont pu
faire les Russes», a assuré Noam
Chomsky. L'intellectuel a pointé du
doigt le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahou, qu’il accuse
notamment de s’être adressé directement
au Congrès américain pour affaiblir les
prérogatives du président américain en
2015, pendant le mandat de Barack Obama.
«Est-ce que
Vladimir Poutine est allé s’adresser au
Congrès pour tenter d’infléchir la
politique américaine, sans même en
informer le président ?», a-t-il
questionné.
Noam Chomsky fait
référence à un déplacement du chef du
gouvernement israélien répondant à
l’invitation du président de la Chambre
des représentants des Etats-Unis, John
Boehner, en 2015. Benjamin Netanyahou
s’était directement adressé au Congrès
pour évoquer l’accord sur le nucléaire
iranien, sans en référer officiellement
à la Maison Blanche, déclenchant en
conséquence la colère du président
américain de l'époque.
«Voici juste une
infime partie de cette influence
écrasante. Si vous vous intéressez à
l’influence étrangère dans les
élections, certaines zones sont à
observer», a affirmé Noam Chomsky. Il a
conclu sa réflexion sur l’attention
démesurée accordée par les médias à des
sujets «marginaux» alors que de graves
problèmes sont passés sous silence,
comme les décisions de Donald Trump
relatives au climat et au réchauffement
climatique qu’il juge «réellement
destructrices». «Voici le genre de
choses dont on devrait discuter», a-t-il
estimé.
Lire aussi
: Kim
Dotcom accuse les géants du web de liens
avec l'«Etat profond» et d'ingérence
électorale
Le dossier
Monde
Les dernières mises à jour
|