Centre
d'actualités de l'ONU
L'Iran condamne l'extrémisme et les
terroristes qui décapitent au nom de
l'Islam
ONU
Le
Président de la République islamique
d’Iran, Hassan Rouhani.
Photo ONU/Cia Pak
Jeudi 25 septembre 2014
Le Président de l'Iran, Hassan Rouhani,
a condamné, jeudi à New York, la
violence et l'extrémisme dans le monde,
notamment au Moyen-Orient, et « les
terroristes qui décapitent au nom de
l'Islam », une situation dont il a
accusé l'Occident d'être largement
responsable.
« Je viens d'une région du monde dont de
nombreuses zones brûlent actuellement
dans le feu de l'extrémisme et du
radicalisme », a-t-il déploré dans un
discours à l'occasion de la 69ème
session de l'Assemblée générale des
Nations Unies.
Relevant que les extrémistes viennent
d'horizons divers, M. Rouhani a affirmé
qu'ils ont cependant « un objectif
unique : détruire la civilisation,
susciter l'islamophobie et créer un
terrain fertile pour de nouvelles
interventions de forces étrangères dans
notre région ».
« Je regrette profondément que le
terrorisme soit devenu mondial », a
poursuivi le Président iranien. « Les
extrémistes du monde se sont trouvés et
suivent un mot d'ordre d'union. Mais
sommes-nous unis contre les extrémistes
? », a-t-il demandé.
« Certains Etats ont aidé à créer
l'extrémisme et aujourd'hui ne
parviennent pas à y faire face », a-t-il
dit, ajoutant que «
l'anti-occidentalisme d'aujourd'hui est
le fruit du colonialisme et une réaction
au racisme d'hier ». « Certaines agences
de renseignement ont mis des épées dans
les mains de fous qui, aujourd'hui,
n'épargnent personne ». Et il a affirmé
que les acteurs qui ont « joué un rôle
dans la création de ces groupes
terroristes » devaient « reconnaître
leurs erreurs » et « présenter des
excuses ».
« Pour déraciner l'extrémisme, nous
devons répandre justice et développement
et nous distancier des distorsions des
enseignements divins qui justifient
brutalité et cruauté », a dit M. Rouhani,
ajoutant que « la douleur est accentuée
lorsque ces terroristes versent le sang
au nom de la religion et décapitent au
nom de l'Islam ».
« Je suis stupéfait que ces groupes
meurtriers se définissent comme
islamiques. Plus stupéfiant encore est
le fait que les médias occidentaux, en
écho, répètent cette fausse affirmation,
ce qui provoque la haine contre tous les
musulmans », a ajouté le Président
iranien. De nombreux musulmans, a-t-il
affirmé, « considèrent cette diffamation
comme faisant partie d'un projet
islamophobe ».
Ajoutant que « les bévues stratégiques
de l'Occident au Moyen-Orient, en Asie
centrale et dans le Caucase ont
transformé ces parties du monde en
sanctuaires pour les terroristes », M.
Rouhani a averti que « la démocratie
n'est pas un produit qui peut être
commercialement importé de l'Occident
vers l'Orient. Dans une société
sous-développée, une démocratie
d'importation ne peut mener qu'à un
gouvernement faible et vulnérable ».
Concernant le dossier nucléaire iranien,
M. Rouhani a déploré que « les sanctions
oppressives contre l'Iran se
poursuivent, en continuation d'une
erreur stratégique à l'encontre d'une
nation modérée et indépendante ».
Il a cependant estimé que les
négociations entre l'Iran et le groupe «
5+1 » (Chine, Etats-Unis, France,
Royaume-Uni, Russie et Allemagne) «
s'étaient poursuivies au cours de
l'année écoulée avec sérieux et
optimisme des deux côtés ».
« Nous sommes déterminés à poursuivre
notre programme nucléaire pacifique, y
compris l'enrichissement (d'uranium), et
à jouir de la totalité de nos droits en
matière nucléaire sur notre sol et en
conformité avec le droit international
», a-t-il dit, ajoutant que l'Iran était
également « déterminé à continuer de
négocier de bonne foi avec ses
interlocuteurs, sur la base du respect
mutuel ».
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