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« Aucun
pays n'est autorisé à faire justice
lui-même », déclare l'Envoyé spécial de
l'ONU et de la Ligue arabe
ONU
Le
Secrétaire général Ban Ki-moon et le
Représentant spécial conjoint de l'ONU
et
de la Ligue arabe, Lakdhar Brahimi, au
Sommet du G20, en Russie.
Photo: ONU/Eskinder Debebe
Vendredi 6 septembre 2013
Aucun pays n'est autorisé à faire
justice lui-même et toute action en
Syrie doit être approuvée par le Conseil
de sécurité, a déclaré le Représentant
spécial conjoint de la Ligue des États
arabes et des Nations Unies pour la
crise syrienne, Lakhdar Brahimi.
À l'issue d'une réunion convoquée à
l'initiative du Ministre russe des
affaires étrangères, Sergey Lavrov, en
marge du Sommet du G20, qui s'achève
aujourd'hui à Saint-Pétersbourg, M.
Brahimi a indiqué que le droit
international était clair quant à la
question du recours à la force par la
communauté internationale.
« Le droit international affirme
qu'aucun pays n'est autorisé à faire
justice lui-même, tous doivent passer
par le Conseil de sécurité », a souligné
M. Brahimi.
Au cours d'entrevues avec des Ministre
des affaires étrangères, le Représentant
spécial conjoint a expliqué que l'ONU
mettait tout en œuvre pour préparer la
Conférence de Genève II, qui verrait la
participation de hauts responsables
gouvernementaux des États-Unis, et de la
Fédération de Russie et de hauts
fonctionnaires de l'Organisation.
L'objectif de la conférence serait de
parvenir à une solution politique au
conflit en Syrie au travers d'un accord
global entre le gouvernement et
l'opposition pour la pleine mise en
œuvre du Communiqué de Genève du 20 juin
2012.
La Conférence de Genève II est «
maintenant en danger en raison des
évènements du 21 août et de ses
conséquences éventuelles », a mis en
garde M. Brahimi.
Les échantillons biomédicaux et
environnementaux prélevés par l'équipe
d'experts des Nations Unies sur le site
d'une attaque présumée à Ghouta, en
banlieue de Damas, sont actuellement en
cours d'analyse par quatre laboratoires
européens. Les scientifiques travaillent
« sans relâche » pour obtenir des
résultats rapides, tout en respectant
les normes professionnelles pertinentes
les plus élevées.
Les résultats de ces analyses seront
communiqués à M. Ban, qui les fera
ensuite connaître aux 193 États Membres
de l'ONU, dont les 15 du Conseil de
sécurité.
C'est à la demande du Secrétaire général
que M. Brahimi était venu à
Saint-Pétersbourg dans le but d'appuyer
une solution politique au conflit
syrien.
S'adressant la nuit dernière aux chefs
d'État et de gouvernement, M. Ban a
exhorté les dirigeants des cinq pays
membres du Conseil de sécurité – Chine,
France, Fédération de Russie,
Royaume-Uni et États-Unis – ainsi que de
certains des pays membres non-permanents
du Conseil à « assumer pleinement leurs
responsabilités pour le bien-être du
peuple syrien ».
Le
dossier Syrie
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