Actualité
Syrie: Washington
renforce son dispositif
militaire en Méditerranée
Alahed
Samedi 24 août 2013
Les États-Unis ont annoncé
vendredi 23 août le déploiement de
moyens militaires, afin de fournir des
«options» à Barack Obama si le président
américain ordonnait une intervention en
Syrie, par le biais de son secrétaire à
la Défense, Chuck Hagel.
«Le département de la Défense a la
responsabilité de fournir au président
toutes les options pour faire face à
toutes les éventualités» a expliqué le
ministre américain, se refusant à toute
précision
sur les moyens militaires en question.
Hagel, à bord de l'avion qui l'emmène en
Malaisie, a immédiatement ajouté que ces
renforts américains ne signifiaient en
rien qu'une décision d'intervention
avait été prise contre le régime syrien.
Il a également fait état de la nécessité
pour les États-Unis de «se coordonner
avec ses alliés».
À Washington, un responsable américain
de la Défense a affirmé à l'AFP que la
Marine avait déployé un destroyer
supplémentaire en Méditerranée, portant
à quatre le nombre des navires équipés
de missiles de croisière
La VIe flotte américaine, responsable de
la Méditerranée, a décidé de laisser sur
zone l'USS Mahan, qui devait
initialement retourner à son port
d'attache de Norfolk sur la côte est
américaine et être remplacé par l'USS
Ramage.
Au total, quatre destroyers -- le
Gravely, le Barry, le Mahan et le
Ramage-- tous équipés de plusieurs
dizaines de missiles de croisière
Tomahawk, contre trois habituellement,
vont donc croiser dans les eaux
méditerranéennes.
Washington
réticent à intervenir
Ce renfort permet au Pentagone d'agir
plus rapidement si Barack Obama
ordonnait une intervention.
Un pas que le président américain n'a
pas franchi et contre lequel il n'a pas
caché sa réticence lors d'un entretien
vendredi sur CNN, mettant en garde
contre toute nouvelle aventure militaire
des États-Unis au Moyen-Orient.
«Nous voyons des gens qui réclament une
action immédiate. (Mais) se précipiter
pour faire des choses qui tourneraient
mal, nous embourber dans des situations
très difficiles, peut nous entraîner
dans des interventions très compliquées
et coûteuses qui ne feraient
qu'alimenter encore le ressentiment dans
la région», a argumenté Barack Obama.
Le plus haut gradé américain et
principal conseiller militaire du
président, le général Martin Dempsey,
est lui aussi très réticent à l'idée
d'une intervention américaine en Syrie
car elle ne déboucherait pas, selon lui,
à une situation favorable aux
États-Unis.
Source: agences et rédaction
Le
dossier Syrie
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