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Israël bloque de nouveau les
livraisons de carburant à Gaza. Plus de
250 employés licenciés de l’UNRWA.
Ordre de démolir Khan al-Ahmar
Al Manar
Jeudi 2 août 2018
‘Israël’ a bloqué jeudi de nouveau
et jusqu’à nouvel ordre la fourniture de
carburant et de gaz à la bande de Gaza,
prétextant les envois de cerf-volants
incendiaires vers ‘Israël’, a annoncé le
ministre de la Défense Avigdor
Lieberman.
Cette mesure
va toucher une enclave qui souffre déjà
de très graves coupures d’électricité,
notamment pour les hôpitaux.
Le 17 juillet
‘Israël’ avait durci le blocus autour de
la bande de Gaza imposé depuis plus
d’une décennie en imposant l’arrêt des
fournitures de carburant à l’enclave
palestinienne, avançant comme prétexte
l’envoi des cerf-volants et de ballons
incendiaires de la bande de Gaza vers le
sud de l’entité sioniste où quelque
3.000 hectares sont partis en fumée,
selon les autorités d’occupation.
Le 9 juillet,
Israël avait annoncé la fermeture du
terminal de Kerem Shalom, le seul point
de passage de marchandises entre
‘Israël’ et la bande de Gaza, où quelque
80% des deux millions d’habitants sont
tributaires d’une aide, selon la Banque
mondiale.
Par ailleurs,
‘Israël’ a refusé 833 demandes de permis
pour sortir de Gaza au premier trimestre
2018, sous prétexte que les demandeurs
avaient des liens familiaux présumés
avec le Hamas, contre 21 l’an dernier,
selon quatre ONG des droits de l’Homme.
« Refuser aux
patients l’accès à un traitement médical
au motif qu’ils ont des liens familiaux
avec des membres du Hamas est une
violation du droit international et est
complètement immoral », ont indiqué ces
organisations dans un communiqué
commun.
Elles
estiment que l’augmentation des refus
résulte de la mise en application d’une
décision du cabinet de sécurité
israélien du 1er janvier 2017.
« Certains
patients atteints de cancer qui n’ont
pas eu accès à des soins pour cette
raison ne se connaissent pas de proches
membres du Hamas », a cependant affirmé
à l’AFP Shai Grunberg, porte-parole de
l’ONG Gisha.
Plus de 250
employés licenciés de l’UNRWA
Pis encore,
l’agence de l’ONU pour les réfugiés
palestiniens (UNRWA) a annoncé mercredi
sa décision de licencier plus de 250
employés dans la bande de Gaza et en
Cisjordanie, après les coupes
budgétaires drastiques des Etats-Unis à
l’organisation internationale.
Le
porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness,
a affirmé dans un communiqué que 154
employés palestiniens en Cisjordanie et
113 dans la bande de Gaza seraient
licenciés, à la suite des réductions
américaines qualifiées de « menace
existentielle » pour l’agence.
L’organisation fournira des contrats à
temps partiel à plus de 500 autres
employés à plein temps, a-t-il ajouté.
Amal al-Batsh,
vice-présidente du syndicat des employés
de l’UNRWA à Gaza, a déclaré que « cette
décision allait affecter gravement les
employés et leurs familles ».
Il s’agit de
la première vague de licenciements
depuis l’annonce en janvier par les
Etats-Unis de leur décision de
n’octroyer que 60 millions de dollars
cette année à l’agence, contre 360
millions l’année dernière. Les
Etats-Unis contribuaient à eux seuls à
30% des fonds de l’UNRWA.
Etablie en
1949, l’UNRWA apporte son aide à des
millions de Palestiniens enregistrés
comme réfugiés. Plus de 500.000 enfants
étudient dans les écoles de l’UNRWA (54%
de son budget va à l’éducation) qui
fournit aussi des soins et une aide
sociale. Selon l’agence onusienne,
quelque 80% de ses quelque deux millions
d’habitants sont tributaires d’une aide.
Ordre de
démolir Khan al-Ahmar
La situation
en Cisjordanie occupée n’est pas
meilleure. La Haute Cour de justice de
l’occupation a déclaré mercredi que le
village bédouin de Khan al-Ahmar devait
être démoli.
Le mois
dernier, la Haute Cour a gelé la
destruction du village de Khan al-Ahmar
après que les avocats palestiniens ont
déposé une pétition au nom des résidents
contre la démolition de leurs
habitations.
Les avocats
affirment que les habitants ont été
forcés de construire sans permis car
Israël n’en accorde que rarement aux
Palestiniens vivant dans cette région
située à l’Est de Jérusalem AlQuds
occupée.
Israël a
proposé à quelques 180 personnes d’être
relogées dans la ville voisine d’Abu
Dis, offre qu’elles ont pour l’instant
déclinée.
Après de
longues heures de discussion la semaine
dernière, les avocats qui défendent le
village de Khan al-Ahmar ont rejeté une
nouvelle offre de part de l’occupation
qui propose d’installer des tentes ainsi
qu’un système d’eau et d’électricité à
d’Abu Dis pour reloger les habitants.
Une autre
proposition de déplacer les résidents
près de Mitzpe Yeriho en Cisjordanie a
également été rejetée par les avocats
qui ont donné cinq jours à la Haute Cour
de Justice israélienne pour proposer une
alternative adéquate.
Plusieurs
pays européens et organismes
internationaux ont exhorté en début du
mois de juillet ‘Israël’ à mettre fin à
son plan de démolition du village
bédouin Khan al-Ahmar en Cisjordanie,
l’accusant d’enfreindre le droit
international.
« Israël
devrait arrêter de telles actions et de
tels plans pour reloger les communautés
bédouines en Cisjordanie occupée », a
tweeté le bureau de Nikolay Mladenov, le
Coordonnateur spécial des Nations Unies
pour le processus de paix au
Moyen-Orient. « De telles actions sont
contraires au droit international et
sapent la solution à deux Etats »,
a-t-il ajouté.
L’Union
européenne a quant à elle déclaré dans
un communiqué que les démolitions
« ainsi que les projets de construction
de nouvelles colonies pour les
Israéliens dans la même région sapent la
viabilité de la solution à deux Etats et
les perspectives d’une paix durable ».
Avec AFP +
Médias israéliens
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