Agence Média
Palestine
Une journaliste palestinienne
torturée
dans une prison israélienne
Steve Sweeney
Mardi 7 janvier 2020 Steve Sweeney – The
Morning Star – 31 décembre 2019
L’étudiante
palestinienne en journalisme, Mays Abu
Ghosh
L’étudiante
palestinienne en journalisme, Mays Abu
Ghosh a été torturée dans une prison
israélienne, selon ce qu’a avancé sa
famille aujourd’hui alors que des
groupes de défense des droits humains
informent d’abus systémiques contre les
prisonniers de la part des autorités.
Sa mère a dit que
le visage de Mademoiselle Abu Gosh était
« plein de contusions » et à peine
reconnaissable après 30 jours
d’interrogatoire au centre de détention
bien connu de la Moscovia de Jérusalem.
« Je n’ai pas pu la
prendre dans mes bras à cause des
douleurs dans tout son corps » a-t-elle
expliqué.
Mademoiselle Abu
Gosh, qui est étudiante de l’Université
de Bir Zeit, a été retenue en prison
depuis le 28 août lorsqu’elle a été
arrêtée avec cinq autres jeunes
Palestiniens.
Elle a participé à
des campagnes contre la torture et le
traitement des prisonniers palestiniens
dans les prisons israéliennes.
En 2018, un article
qu’elle a écrit critiquant les coupes
opérées par le président américain
Donald Trump à l’égard des réfugiés
palestiniens a été publié dans l’édition
anglaise de Al Jazeera.
Mademoiselle Abu
Gosh est née dans le camp de réfugiés de
Qalandiya, près de Jérusalem. Un de ses
frères, Hussein, a été tué par les
forces israéliennes en 2016 et la maison
familiale a été démolie.
Son autre frère,
Suleiman, qui n’a que 17 ans, est un
mineur en détention administrative, sans
accusation ni procès.
Dans l’article,
elle a écrit : « La foi héritée de nos
ancêtres est puissante et profonde –
nous croyons qu’il nous est possible de
retourner sur nos terres. En fait, nous
croyons que notre retour est proche.
Après tout, c’est un droit humain
fondamental ».
Sa mère a déclaré
que les autorités israéliennes l’ont
emmenée, elle et son mari, dans un
centre d’investigation et les ont
utilisés dans un chantage.
« Lorsque nous
étions là-bas, les soldats israéliens
ont dit à Mays que nous étions détenus,
essayant de faire pression sur elle pour
qu’elle accepte les accusations dont
elle était l’objet ».
L’Association
Addameer de Soutien aux Prisonniers et
de Défense des Droits Humains a tenu une
conférence de presse la semaine dernière
mettant en avant la torture systémique
des prisonniers palestiniens dans les
prisons israéliennes.
L’association a
avancé que 95% des prisonniers
palestiniens sont sujets à la torture
physique, une majorité, dont fait partie
Mademoiselle Abu Gosh, étant détenue
pour des activités politiques, sociales
et étudiantes, dont la participation à
des manifestations.
Selon Addameer,
Mademoiselle Abu Gosh a été mise de
force dans plusieurs positions
douloureuses lors de ses
interrogatoires, notamment ce qu’on
appelle « la banane ».
Ils ont dit que la
torture et les mauvais traitements sont
devenus monnaie courante contre les
prisonniers palestiniens, ceux qui les
perpétuent agissant « en toute
impunité ».
Dans une tentative
de camoufler les accusations de torture,
les autorités israéliennes ont frappé
Addameer d’un rappel à l’ordre en
septembre, interdisant au groupe de
s’exprimer publiquement sur un certain
nombre de cas.
Mademoiselle Abu
Ghosh est convoquée par un tribunal
militaire le 7 janvier.
99% des
Palestiniens détenus sont condamnés sur
la base des accusations portées contre
eux.
Traduction : SF
pour l’Agence Média Palestine
Source:
The Morning Star
Les dernières mises à jour
|