Actualité
Attaque contre la
Syrie :
Triple messages iraniens aux Occidentaux
Al
Manar
Jeudi 29 août 2013
Les messages iraniens aux Occidentaux
ne connaissent pas de répit. Presque
toutes les instances politiques et
militaires en République islamique
d’Iran sont montées au créneau pour se
solidariser avec la Syrie, menacée d’une
attaque occidentale.
En résumé, l’essentiel de leurs
messages atteste que l’intervention
occidentale ne sera pas sans riposte, et
laissant présager la possibilité d’une
intervention iranienne pour assister le
pouvoir en Syrie.
Une triple
équation est privilégiée par Téhéran
Elle prédit entre autre qu’Israël ne
sera pas l’abri de la riposte à
l’éventuelle attaque. Dans la nuit de
mercredi à mardi, la Commission de la
Sécurité nationale au parlement iranien
a assuré que « chaque missile
américain abattu sur la Syrie sera
répliqué par un missile syrien sur Tel
Aviv ».
Même son de cloche de la part du chef
d’Etat-major des forces armées
iraniennes le général Hassan Fîrûzâbâdî
qui avait assuré que les flammes de
l’éventuelle agression militaire contre
la Syrie brulera l’entité sioniste. Et
de la part du commandant des gardiens de
la révolution le général Mohammad Ali
Jaafari, selon lequel « les
Israéliens devraient savoir que le
déclenchement d’une guerre dans la
région par les Américains va aboutir à
l’éradication d’Israël prochainement ».
Un deuxième
Vietnam
La deuxième équation propagée les
Iraniens est que la guerre contre la
Syrie sera un deuxième Vietnam pour les
Américains.
« Les Américains et malgré le
feuilleton des défaites qu’ils ont
essuyées en Irak et en Afghanistan
poursuivent obstinément sur cette voie
et auront à gouter encore plus
l’amertume de leurs prochaines défaites,
car la Syrie sera le cimetière des
conquérants, sa bataille est plus
dangereuse que celle du Vietnam, elle
sera un nouveau Vietnam », a poursuivi
Jaafari.
Une déclaration similaire et aussi
sulfureuse a été lancée par le
commandant de l’Unité AlQuds chez les
gardiens de la révolution, le général
Kassem Souleïmani.
« Le pays du Levant est le site de
notre ascension vers le Ciel, et sera le
cimetière des Américains », avait-il
tenus en huis clos, avant d’être relayé
par les medias iraniens.
Et d’assurer que « chaque soldat
américain qui débarquerait de son avion
ou de son navire devrait porter son
cercueil avec lui ».
L’Iran
s'impliquera
Ces positions sont venues compléter
celle du guide suprême l’Imam Ali
Khamenei, lequel a assuré qu’une frappe
contre la Syrie provoquera un
embrasement dans toute la région,
laissant entendre que son pays ne
restera pas à l’écart de ce qui se passe
en Syrie. Et qu’il a entre les mains
tous les plans et les choix à adopter en
cas d’attaque.
Ces propos d’une grande importance,
surtout lorsqu’on sait à quel point
Washington s’emploie pour écarter
Téhéran.
En plus de son influent politicien
aux Nations Unies Jeffrey Feltmann, elle
a dépêché vers la capitale iranienne
l’un de ses alliés dans la région, le
monarque de l’émirat d’Oman, Sultane
Kabouss. Selon des sources iraniennes
ayant côtoyé la visite de trois jours
ayant eu lieu la semaine passée, ce
dernier a demandé aux Iraniens de lever
la main de la Syrie, en échange d’une
reconnaissance américaine des droits
nucléaires iraniens et d’une suspension
des sanctions imposées contre la RII.
Parallèlement, Feltmann s’efforçait
de faire croire aux Iraniens que
l’attaque occidentale dont il leur a
révélé la date pour dimanche prochain
serait limitée, mettant l’accent qu’elle
n’a pas pour but d’éliminer le régime,
mais de l’affaiblir pour aller à Genève
2 avec une vision qui garantisse son
succès.
Ces propos arabes et américains ne
semblent pas avoir persuadé les
Iraniens. Sans tarder, Téhéran a répondu
à l’hôte onusien que la Syrie est une
ligne rouge, ne peut être substituée à
aucun autre dossier.
Selon AlAkhbar, elle lui a même signifié
que quand bien même l’offensive serait
limitée, rien n’empêchera la riposte de
ne pas l’être.
Justement, Téhéran évoque beaucoup un
embrasement de toute la région.
C’est surtout l’avis du commandant des
Gardiens de la révolution selon lequel
la guerre ne se limitera pas à la Syrie
mais atteindra tous les instigateurs à
la guerre et leurs protecteurs.
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dossier Syrie
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