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"Israël" relâche et exile à Gaza un détenu palestinien
en grève de la faim
Al-Manar

Lundi 18 mars 2013

Un détenu palestinien qui observait une grève de la faim par intermittence depuis des mois a été libéré dimanche par les forces d’occupation israéliennes et exilé dans la bande de Gaza pour dix ans, a-t-on appris de sources palestiniennes et israélienne.

"Le détenu palestinien Aymane Charawneh, qui a observé une grève de la faim depuis la mi-juillet (2012), a conclu un accord avec les forces d’occupation aux termes duquel il sera relâché et exilé à Gaza durant dix ans", a affirmé à l'AFP Qadoura Fares, le dirigeant du Club des prisonniers, qui s'occupe des intérêts des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes.

Le service israélien de la sécurité intérieure, le Shin Beth, a prétendu qu'Aymane Charawneh, 36 ans, un activiste du Hamas originaire de Cisjordanie, serait autorisé à revenir chez lui à l'issue de son exil à condition qu'il renonce à toute "activité terroriste".

L'occupation paiera pour ses crimes et je reviendrai en Cisjordanie

Charawneh a confirmé que l’occupation payera pour ses crimes contre le peuple palestinien, soulignant qu’ « il sera de retour en Cisjordanie et à Jérusalem avec les conquérants, si Dieu le veut ».

Charawna ayant la voix fatiguée, a déclaré dans une première déclaration, sur son lit de traitement, au complexe médical d’el-Chifa, à Gaza, auquel il a été emmené dès son arrivée à Gaza, « après cette longue grève de la faim (aussi longtemps que 260 jours) j’ai vaincu ». Et d’ajouter « l’occupation a commis deux crimes : le premier quand elle m’a arrêté et le second quand elle m’a éloigné de ma famille et de ma ville ».

Il a indiqué, en même temps, qu’il est « venu à son pays et à sa famille, à la chère Gaza ».

L'ancien détenu de haute sécurité est arrivé dans la soirée à Gaza et a été aussitôt hospitalisé pour des examens, selon des officiels palestiniens dans le territoire.

Il avait été arrêté en 2002 et condamné à 38 ans de prison avant d'être relâché dans le cadre de l'échange d'un millier de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit en 2011.

Il a ensuite été de nouveau arrêté, pour violation des conditions de sa libération, selon les prétentions de l’occupation, sans que les preuves de sa culpabilité ne soient rendues publique.

Trois autres détenus palestiniens suivent aussi une grève de la faim de longue durée: Samer Issaoui, Jaafar Ezzeddine et Tariq Qaadane. Ces deux derniers, arrêtés en novembre, sont en détention administrative.

Ils ont suspendu le 27 février leur grève dans l'attente d'une décision de la justice militaire de l’occupation sur leur maintien en détention administrative, qui arrive à échéance le 21 mai.

Quant à Samer Issaoui, il a été transféré dans un hôpital près de Tel-Aviv après avoir refusé de s'alimenter régulièrement pendant huit mois.

Il avait été libéré dans le cadre de l'échange avec le soldat Shalit en 2011, avant d'être réarrêté, également pour avoir « violé les conditions de sa libération ».

La semaine dernière, des médecins israéliens ont exprimé des inquiétudes concernant son état de santé, informant le Club des prisonniers qu'il risquait la mort à la suite d'une défaillance cardiaque, après avoir arrêté de boire des substances liquides.

Le dossier des prisonniers palestiniens
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