Actualité
Difficultés et
conflits,
alNosra multiplie les
exécutions...filmées
Al-Manar
Vendredi 17 mai
2013 Alors que les images du
cannibalisme n’ont pas encore terminé de
choquer le monde, deux exécutions
sommaires ont été mises en ligne.
Les victimes de la première, 11
hommes agenouillés en face d’une caméra
"sont favorables au régime d'Assad, mais
nous ne savons pas s'il s'agit de
soldats", explique l'Observatoire syrien
des droits de l'Homme (OSDH), instance
de l’insurrection syrienne siégeant à
Londres et accrédité par la plupart des
agences de presse occidentales pour
distribuer des informations sur les
évènements syriens, sous prétexte qu’il
dispose d’un réseau d’informateurs dans
plusieurs régions syriennes.
Or
dans le communiqué lu par l’un des
miliciens, selon la vidéo diffusée sur
le site
Middle East Panorama
You Tube, il est précisé que « les
victimes sont des militaires renégats »,
terme employé pour désigner les sunnites
pros pouvoir, et qu’ils ont été
condamnés par le tribunal du Front
al-Nosra, dans la région orientale de
Deir Ezzor.
Selon l’AFP, des sites jihadistes ont
également mis en ligne cette vidéo,
affirmant qu'elle avait été tournée en
2012. Ce qui soulève la question de
savoir les raisons pour lesquelles ce
n'est que maintenant que ces images sont
diffusées sur la Toile
Avant de les exécuter un à un, comme
le montrent
les images
du You Tube d’une
balle dans la tête, le milicien signale
qu'ils ont été condamnés « pour des
massacres commis contre nos femmes et
nos gens en Syrie ».
Et trois Alaouites
Curieusement,
la même rhétorique est utilisée par les
auteurs de
la deuxième
exécution qui a eu
lieu plus récemment dans la ville de
Raqqa, au nord-ouest de la Syrie,
occupée depuis le mois de mars dernier
par cette milice d’Al-Qaida et proclamée
principauté de « l’Etat islamique de
l’Irak et du Levant ».
En effet, le porte-parole de la
milice chargé de lire le verdict,
signale que trois alaouites ont été
condamnés à la peine de mort «pour
venger les femmes libres de Banias et de
Homs ».
Avec un ton belliqueux, il a accusé
le président syrien de persécuter les
sunnites sans faire de distinction, « et
ce avec l’aide de ses chabbihas
nassiriens (alaouites) et des sunnites
renégats et ceux qui les supportent »,
rappelant ce qui s’est dernièrement
passé à Banias et à Homs
Les militaires gouvernementaux
syriens ont depuis deux semaines pris
d’assaut le village de Bayda, où
s’étaient retranchés les miliciens,
après avoir mené une attaque contre un
barrage de l’armée syrienne. Des civils
dont des enfants ont été tués durant les
accrochages avec les miliciens, surtout
que ces derniers s'étaient cachés dans
les maisons résidentielles.
Constat
: dans les deux exécutions, les
bourreaux portaient la même soutane
afghane . Dans les deux aussi ils sont
gauchers. Comme s’il s’agissait du même.
Selon Syria Truth, le bourreau des 13
soldats est un milicien saoudien
d'Al-Qaida qui s'appelle Kassawra
Al-Jazraoui.
Mettre les Syriens sous la
pression de la terreur
Interrogé par notre site sur les
raisons pour lesquelles on constate une
hausse d’exécutions perpétrées par l’ASL
et Al-Qaïda, filmées et diffusées sur la
Toile, un observateur des évènements
syriens a signalé : « l’on constate que
chaque fois que les miliciens se
trouvent en mauvaise posture dans leurs
combats contre les militaires
gouvernementaux, ils ont recours soit
aux voitures piégées, soit aux
exécutions sanguinaires ».
Selon
lui, il s’agit pour eux de garder la
pression sur les Syriens. « Depuis le
début de la crise syrienne,
l’insurrection s’est basée sur le
facteur de la terreur, infligée aussi
bien contre le peuple syrien, dans
toutes ses composantes communautaires,
que contre l’armée, dans le but de
renverser le pouvoir, parce qu’il n’y
pas eu de révolution ».
L'observateur estime aussi que les
allégations données par le front
al-Nosra, en l'occurrence celle de
"venger nos femmes" n'est qu'un prétexte
pour se justifier toute cette violence
inouie. " un prétexte qui se veut
pittoresque, car les femmes sont
inoffensives et sont des victimes
faciles", ajoute-t-il.
"S'agissant du cannibal qui a dévoré
le coeur d'un soldat, des sources de
l'opposition ont dit que le soldat lui
avait tué son frère, et d'autres son
père et son frère. Dans les deux cas,
elles donnent une raison de dimension
familiale, ce qui justifie la vengeance
et le crime", conflut-il.
Conflits fratricides
Ces
exécutions devraient aussi couvrir leurs
difficultés sur le terrain, et qui ne se
limitent pas à leur éviction dans le
gouvernorat de Homs, ni à leurs lourdes
pertes dans la province de Damas, ainsi
qu’a Hama et Alep. De plus en plus, les
conflits fratricides se multiplient dans
les régions qu’ils contrôlent.
Des combats violents ont opposé ces
derniers jours la milice connue sous
l’appellation « Instance de la
Législation à Alep » d’un côté, et la
milice « Ghourabas de Sham » (Etrangers
du Levant) de l’autre. Et ce dans les
quartiers Sakhour, résidences Hanano, la
zone industrielle, à Cheikh Najjar.
Selon le site Syria Truth, la
situation s’est envenimée entre ces
milices depuis l’invasion de la Zone
industrielle, et ce sur fond de pillage
des installations industrielles, surtout
que l’instance avait capturé le
commandant des Ghourabas, Hassan Jazra,
connu pour être l’un des plus grand
voyous et criminels de la "révolution
syrienne". Le front al-Nosra l’accuse de
vouloir s’accaparer les butins des vols
et pillages. Mais il l’a relâché au
début du mois-ci.
Depuis quelques jours, les sièges des
Ghourabas dans ces
quartiers sont assiégés et le couvre-feu
y est imposé. Alors que les milices «
Bataillons des Libres de Mennegh » et «
les martyrs de la révolution » ont
décidé de rejoindre les Ghourabas, les
milices de « l’Instance » sont
renflouées par la « Brigade Tawhid » des
Frères Musulmans, « les Moujahidines
d’Alep l’ancienne », « les lions de
l’Islam », le « bataillon de la justice
», « le bataillon de Hassan AlBanna »,
et d'autres...
Syria Truth indique qu’Hassan Jazra
est presque un analphabète et un homme
des rues. Il aurait été l’un des «
chabbihas » qui a réprimé les
manifestations pacifiques « lorsqu’elles
l’étaient », mais il est devenu un «
moudjahid » et l’un des plus importants
millionnaires d’Alep, grâce aux pillages
d’usines et de villas et de maisons des
Aleppins.
Le site assure aussi que la femme Oum
Fadi qui a dernièrement fait son
apparition sur l’agence Reuters comme
étant « une chef d’un barrage de
révolutionnaires », est la sœur de Jazra
et sa compagne dans toutes les
opérations de pillage.
Explosion d’un camion
français
Une
explosion énorme a eu lieu ce vendredi
dans un camion de transport français
dans la région Bab al-Hawa à la
frontière avec la Turquie.
Syria Truth, le véhicule sur lequel
était inscrit « Convoi humanitaire.
Association Free Syrie Libre de la ville
de Lyon », semblait transporter des
armements.
«
Plusieurs détonations se sont succédées
ainsi que des tirs de feu. Des miliciens
d’Al-Farouk de l’ASL ont été vus dans la
région », signale le site.
Il cite un témoin oculaire sur place,
entendu sans être vu dans
la
vidéo diffusée sur You Tube,
alors qu’il décrivait par téléphone
portable à son interlocuteur la scène :
« c’est un
véhicule
frigorifère,..., et des ambulances venus
de France,..., il s’est mis à exploser
tout seul devant l’hôpital (de Bab
el-Hawa),..., il y a eu 4 à 5
détonnations,..., il est tapé de la
carte turque et syrienne, et des
drapeaux turc et de l’ASL et de la
France », signale-t-il
Selon Syria Truth, cette milice avait
été créée par les services de
renseignements français avec la
supervision de l’intellectuel français
sioniste Bernard-Henri Lévy.
Les dernières mises à jour
|