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Les Etats-Unis et
la France dirigent la guerre en Syrie
Al-Manar
Jeudi 17 janvier
2013 Il a été
beaucoup été question dans les médias de
la présence d’officiers des services de
renseignements ou de sécurité
occidentaux en Syrie, pour assister les
insurgés.
Un officier militaire de l’opposition
armée se trouvant provisoirement en
France pour se faire soigner en parle
sans gêne. Il a révélé pour le
journaliste libanais Nidal Hémadé vivant
en France que le plan d’attaque contre
les aéroports syriens a commencé avec
les Français et s’est poursuivi avec les
Américains. À l’origine, l’idée est
suggérée par les Français, rapporte sous
couvert de l’anonymat cet officier qui a
été blessé dans une des attaques contre
un aéroport syrien qu’il évite
d’identifier. Lorsqu’elle a rencontré
certaines difficultés dans sa mise en
exécution, les américains l’ont prise en
charge, suggérant d’attaquer les bases
de défense aérienne au motif qu’elles
sont moins assiégés. Depuis, ils
supervisent la bataille dans tous ses
détails : « les Américains distribuaient
les éléments chacun dans sa position, et
nous donnaient les quantités d’armes et
de munitions nécessaires pour chaque
attaque », poursuit le milicien.
Bataille
de Damas : le lien avec Deraa
Concernant la bataille de Damas, elle
présente selon lui des risques majeurs
pour l’opposition armée, vu que « son
dos est à découvert » du côté de Deraa
où stationne d’après ses estimations la
moitié de l’armée syrienne régulière. Ce
qui explique les raisons pour lesquelles
le gouvernement reste attaché à cette
région et refuse de laisser tomber aucun
de ses barrages. Alors que dans le
passé, l’armée y disposait d’une
trentaine de barrages, aujourd’hui leur
nombre s’élève à plus de 300. À chaque
fois qu’un barrage faisait l’objet d’une
attaque de la part des miliciens, les
militaires gouvernementaux le reprennent
avec persistance. « Tant que Deraa est
entre les mains du régime, il n’y a
aucun espoir pour la bataille de Damas
», conclut l’officier.
Les otages iraniens contre le
4 officiers turcs
Concernant
de l’opération de libération des otages
iraniens, l’officier de l’insurrection a
confirmé les informations selon
lesquelles elle s’est faite en échange
de 4 officiers turcs qui avaient été
arrêtés à Alep et reconduit à Damas.
Pilote de l’air, ils avaient été
détectés alors qu’ils tentaient à la
tête d’une milice de s’infiltrer dans
l’aéroport de Kwayrès. Sachant qu’Ankara
avait alors nié catégoriquement leur
arrestation.
L’officier milicien signale qu’avant
cette opération, deux autres l’ont
précédée : la première à Deir Baaliya
dans la ville de Homs, avant qu’elle ne
soit sécurisée par l’armée
gouvernementale et la deuxième a eu lieu
à Darayya le 3 de ce mois-ci.
Paris
: capitale des salafistes et Frères
Musulmans ?
Selon le journaliste libanais, les
capitales occidentales en général et
Paris en particulier grouillent ces
temps-ci de jeunes syriens qui se
rencontrent dans les café et parle de la
guerre en Syrie et de ses victimes, des
pertes qu’ils ont subies et celles
qu’ils ont infligé au pouvoir.
Sans aucun ménagement, voir avec une
certaine fierté, ils parlent du rôle
américain et du parrainage de la France.
« C’est étrange, la maternité politique
est passée des Maronites au Liban aux
courants salafistes et confréries des
Frères Musulmans en Syrie », s’étonne
Hémadé.
Ce dernier rapporte aussi que ces
Syriens se vantent aussi de l’aide
qatarie qui leur est fournie, « un
trésor qui nous est tombé du ciel »,
s’exclame l’un d’eux, et qu’ils ne
voudraient en aucun cas perdre. En dépit
des accusations qu’ils s’échangent sur
celui qui a pris plus, ou sur la part
qu’il a envoyé en Syrie ou celle qu’il
s’est gardée pour lui.
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