Iran
Qui est Hassan
Rohani ?
Al Manar
Dimanche 16 juin
2013 Hassan Rohani né le 12 novembre
1948, est un homme d'État, diplomate et
universitaire iranien.
Membre du Conseil de discernement depuis
1991, puis de l'Assemblée des experts
depuis 2000, secrétaire du Conseil
suprême de la Sécurité nationale depuis
1989, Hassan Rohani fut par ailleurs
vice-président du Majlis de 1992 à 2000.
Candidat à l'élection présidentielle
iranienne de 2013, Hassan Rohani,
présenté comme le seul candidat modéré
de la campagne, est élu président de la
République islamique d'Iran au premier
tour, avec 50,98 % des suffrages
exprimés.
Biographie
Il naît en 1948 à Sorkheh, près de
Semnan en Iran. Il a commencé les études
religieuses en 1960, d'abord dans le
séminaire de Semnan avant de joindre
celui de Qom en 1961. Il a également été
admis à l'Université de Téhéran en 1969
où il a obtenu sa maîtrise de Droit
juridique en 1972. Par la suite, Rohani
continue ses études au Royaume-Uni à la
Glasgow Caledonian University où il
obtient son doctorat en droit.
Avant la Révolution de 1979
En
tant que jeune clerc, il commence ses
activités politiques en suivant le
fondateur de la République Islamique
d’Iran, l’ayatollah Sayed Rouhollah
Khomeini pendant les débuts du mouvement
de protestation islamique en Iran.
Il a activement participé à la
révolution de 1979, parcourant le pays
pour soulever les foules contre le Shah,
ce qui lui a valu d’être arrêté
plusieurs fois.
Après la Révolution de 1979
Suivant la victoire de la Révolution,
il est élu au Majlis en 1980. Il reste
élu pendant une période de 20 ans.
Durant la guerre Iran-Irak, Rohani était
un membre du Conseil Suprême de Défense
(1982-1988) et le chef de son Comité
Exécutif entre 1986 et 1988. Il a été
également le commandant des Forces
Aériennes Iraniennes de 1986 à 1991.
Hassan Rohani est le secrétaire
général du Conseil Suprême de Sécurité
Nationale pour 16 ans. D'octobre 2003 à
août 2005, il est le négociateur en chef
du dossier nucléaire iranien.
Le 14 avril 2013, il annonce sa
candidature à l'élection présidentielle
de 20131 et bénéficie du soutien des «
modérés » et fédéré autour de lui le
camp des « réformateur » de
l’opposition. Il a reçu le soutien des
anciens présidents Mohammad Khatami et
Hachemi Rafsandjani, la candidature de
ce dernier ayant été refusée.
Enfin, le candidat Mohammad Reza Aref
se retire quatre jours avant le scrutin
en sa faveur2. Il remporte 18 613 329
votes sur un total de 36 704 156 votes
soit 50,68 % des suffrages.
Comme les autres candidats, Rohani
défend la politique iranienne actuelle.
Rohani, signe de la volonté de
"modération" des électeurs, selon la
presse
La
presse iranienne était unanime dimanche
pour saluer la victoire du religieux
modéré Hassan Rohani à la présidence,
insistant sur la forte mobilisation des
électeurs pour la "modération".
"Le soleil de la modération s'est
levé", annonce le quotidien Arman.
Etemad évoque "le salut de l'Iran au
cheikh de l'espoir" en publiant en
couverture une photo d'Hassan Rohani,
souriant et faisant le V de la victoire.
Pour le quotidien réformateur Shargh,
l'élection de Rohani signifie aussi "le
retour de l'espoir et la victoire des
réformateurs et des modérés" qui ont uni
leurs forces face aux conservateurs
divisés. Les voix des conservateurs ont
en effet été dispersées entre quatre
candidats.
Les quotidiens reviennent aussi sur
la décision cruciale du candidat
réformateur Mohammad Reza Aref, qui
s'est désisté en faveur de Rohani
quelques jours avant le scrutin.
"Rohani va loger rue Pasteur (l'adresse de la présidence iranienne)
et
Mohammad Reza Aref va passer à la
postérité", affirme le journal
réformateur Aftab (Soleil).
Samedi soir, alors que plusieurs de
milliers d'Iraniens fêtaient la victoire
de leur candidat, des appels ont été
lancés pour qu'il intègre le
gouvernement en contrepartie de son
geste.
Les quotidiens conservateurs ont
insisté sur la victoire du peuple
iranien, reprenant le message du guide
suprême l’ayatollah Sayed Ali Khamenei,
alors que le taux de participation a
atteint officiellement 72,7%.
"Le vrai vainqueur est le peuple
iranien", titre le quotidien Tehran
Emrooz, qui avait milité en faveur du
maire de Téhéran, le conservateur
Mohammad Bagher Ghalibaf.
Le quotidien ultraconservateur Vatan
Emrooz a le jeu de mots facile en
titrant "Un religieux élu à la tête du
gouvernement", "Rohani" signifiant
religieux en persan.
Enfin, pour le quotidien Jomhouri Eslami,
"le choix d' Hassan Rohani signifie un
OUI des Iraniens à la modération et un
NON à l'extrémisme".
Rohani "envoie le message que les
Iraniens haïssent la pensée extrémiste
et veulent que la modération dirige le
pays", ajoute l'éditorialiste.
Mais, souligne-t-il, "la modération
ne signifie pas faire des compromis avec
les puissances dominatrices
(occidentales) et oublier les droits du
peuple iranien". Pour obtenir la
reconnaissance de ses droits, le
président doit s'appuyer "sur la raison
et la logique", affirme le journal.
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