Opinion
Syrie:
« La vérité
» raconte ce qui se passe réellement à
Homs
Al
Manar
Mardi 14 février 2012
Que se passe-t-il à
Homs ? La question s’impose alors que
les agences de presse internationales
ont parlé de 6 tués ce mardi, des civils
(selon leur unique source l’OSDH) et de
17 tués lundi, et ne cessent de balancer
le chiffre lancé aléatoirement par
l’Observatoire syrien des droites de
l’Homme (OSDH) de 300 tués depuis le 4
février dernier.
OSDH et
AFP : nourrir l’amalgame
Selon l’AFP, citant
l’OSDH qui siège à Londres Homs « subit
depuis l'aube les bombardements les plus
violents depuis cinq jours, avec "en
moyenne deux roquettes qui tombent par
minute". Il y est également question de
"situation est tragique", à la foi d’un
certain Hadi Abdallah, membre du
"Conseil de la révolution de Homs",
lequel parle de gens "entassés dans les
abris" , de "morts enterrés depuis une
semaine dans les jardins car même les
cimetières », de « tombes visées", de
femmes enceintes, de gens qui souffrent
de problèmes cardiaques, de diabète et
surtout des blessés qu'on n'arrive pas à
évacuer. Rapportant que trois militants
qui apportaient de l'aide à Homs lundi
soir sont morts carbonisés lorsque leur
voiture a été touchée par un obus.
Toujours selon ce Hadi, les
communications et l'électricité sont
coupées.
Une autre version des
évènements est également donnée, par un
site syrien « al haquiqa » (la Vérité,
The Truth) qui ne manque pas, quand il
le faut de fustiger les autorités
syriennes ou les bandes armées de
l’insurrection.
200 tués
parmi les bandes armées
Dans
un article datant du 11 février, le
correspondant du site à Homs évoque
franchement une décision prise par les
autorités syriennes d’en finir avec la
situation chaotique dans cette ville.
Le chiffre des tués avancé par ce site,
qui cite une source sécuritaire
syrienne, n’est pas très loin de celui
de l’OSDH, mais la façon de leur mort
est bien différente. Alors que
l’Observatoire et les agences
internationales laissent penser que les
victimes sont des civils tués dans « un
pilonnage sans discernement de zones
civiles », le site « La vérité » affirme
quant à lui que la plupart des tués sont
des hommes armés qui ont succombé durant
les accrochages avec les soldats de
l’armée régulière. 200 est le chiffre
avancé de ces hommes armés qui ont péri,
alors que 350 ont été arrêtés, au terme
des combats, après avoir refusé de se
rendre. Avant le lancement de
l’opération le lundi 7 février, quelque
200 hommes armés s’étaient rendu de
plein gré après des tractations au cours
desquelles ils ont obtenu des garanties
qu’ils ne seront pas poursuivis.
Oui des
tués civils, mais pas des manifestants
La source sécuritaire
questionnée par le site n’exclut pas que
des civils aient été tués durant cette
opération. « Des dizaines de civils ont
surement succombé, mais non pas en
manifestant, mais dans les ruelles et
les bâtiments où les bandes armées
menaient leur bataille, les prenant
comme boucliers humains», explique cette
source.
Concernant l’armement utilisé par
l’armée syrienne dans son pilonnage,
cette source révèle que des mortiers et
des chars de type T72 ont été activés,
et ce parce qu’il s’est avéré que « les
bandes armées avaient des
lance-roquettes perfectionnées avec
lesquelles rien d’autre n’y faisaient ».
Un
pilonnage à roquettes sonores aussi
1200 roquettes de
chars et de mortiers ont été lancés,
ajoute-t-il aussi : « mais on a
désamorcé à un grand nombre d’entre eux
leurs têtes d’explosifs avant d’être
lancés, et ne sont que des roquettes
sonores qui font plus de peur que de mal
», explique le site.
La tactique militaire adoptée consiste à
bombarder une zone ou ont été localisés
les hommes armés, avant que les
militaires ne lancent l’assaut final
pour les neutraliser, et ne l’évacuent
directement.
Des
bombes phosphoriques, des Thermal sniper
scope
Les
forces armées syriennes ont décidé
d’utiliser ces chars le 6 février
dernier, lorsque les troupes regulieres
qui prenaient d’assaut le quartier de
bab Amr ont fait l’objet d’un pilonnage
aux bombes phosphoriques (made in
Israel) qui brula entièrement l’un de
ses blindées et leur fit subir des
pertes considerables.
Dans les dépôts
d’armes qui ont été perquisitionnés ont
été découverts des snipers ultra
sophistiqués, les « thermal sniper scop
», d’une portée de 3600 mètres,
utilisables nuit et jour et dans toutes
conditions atmosphériques. Très peu
d’armées dans le monde ont accès à cette
technologie militaire. Dont l’armée
américaine ainsi que la célèbre société
de sécurité aux visées douteuses, Black
water qui travaille actuellement sous le
nom de « Xe services LLC » aux Emirats
arabes et semble entrainer les membres
de l’ALS dans son désert.
Et aussi
des Up-and-Down délivrés par al Jazeera
Des
appareils de communication de différents
types ont également été trouvés : dont
un système Up-and-Down communication,
connecté directement sur internet, à
travers des numéros de téléphone qui
fonctionnent via des satellites à une
vitesse de 2 mégabytes par seconde. Cet
appareil peut détecter via GPS le site
de l’émetteur et du récepteur,
fonctionnent sans recharge pendant 48
heures. Il est lié à un ordinateur
portable capable de fonctionner 11
heures d’affilée.
Selon la source sécuritaire syrienne,
cet appareil placé dans un cartable
scolaire a été introduit en Syrie via le
directeur du bureau d’Al Jazeera en
Jordanie, Yasser Abou Hallala. Des
documents repérés chez un homme armé
montrent que les services de
renseignements qataris ont payé la somme
de 10 millions de dollars le prix de cet
appareil, réservé exclusivement aux
insurgés islamistes.
Et
aussi le site révèle aussi l’arrestation
de mercenaires français, irakiens et
africains !
Du côté des pertes des
forces régulières, le site signale que
pas moins de 40 officiers et militaires
appartenant uniquement à la quatrième
brigade ont péri, et 300 autres blessés.
Ce mardi d’ailleurs, ont eu lieu dans
les villes de Homs et de Lattaquié les
obsèques de 13 d’entre eux et qui selon
l’agence officielle Sana ont succombé à
Homs, Rif Damas et Edleb.
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