Opinion
L'opposition
syrienne demande l'aide du parrain
d'Israël, les USA
Al-Manar
Mercredi 3 août
2011
A
l’instar de l’opposition libyenne,
l’opposition syrienne semble vouloir se
jeter dans les bras du parrain de
l’entité sioniste pour pouvoir accéder
au pouvoir, la superpuissance
américaine.
Le
mois dernier, des représentants de cette
opposition, dont celui des Frères
musulmans ont participé à un meeting
organisé par les lobbyistes sionistes
français, réunis pour porter assistance
à leur cause.
Ce
mardi, rapporte l’AFP, six opposants
syriens vivant aux Etats-Unis ont
rencontré la secrétaire d’état
américaine Hillary Clinton, en présence
de l'ambassadeur des Etats-Unis à Damas
Robert Ford. Selon le département
d'Etat, c'est la première fois que
Clinton rencontre des opposants
syriens.
Ils lui
ont demandé de transmettre leur demande
au président Barack Obama d’exiger le
départ immédiat du président syrien
Bachar al-Assad.
Parmi
ces opposants Radwan Ziadeh, fondateur
du Centre d'étude des droits de l'homme
de Damas, ainsi que Mohammad Abdallah,
Marah Bekai.
«
L’opposition voudrait qu’Obama s’adresse
au peuple syrien et demande au président
ElAssad de partir sur le champ » a
signalé Ziadeh, à l’issue de la
rencontre qui a duré plus d’une heure.
Selon
Abdallah, « cet appel remontera le moral
des manifestants syriens dans les rues
».
Ziadeh
a rapporté une autre sollicitation
adressée à Obama: "nous avons également
besoin que les Etats-Unis obtiennent du
Conseil de sécurité de l'ONU de
nouvelles sanctions (contre le régime
syrien) et que les crimes contre
l'humanité commis en Syrie soient jugés
par un tribunal pénal international".
Interrogé sur la réaction de Mme
Clinton, M. Ziadeh a indiqué à l’AFP que
les responsables américains craignent
que le régime syrien n’attise les
antagonismes et fasse éclater une guerre
civile.
"Mais
nous avons pris en compte cette
inquiétude" en tentant de montrer que
les différents groupes en Syrie, dont
les chrétiens, sont impliqués dans le
mouvement de protestation, a-t-il
ajouté.
Les
discussions ont également porté sur la
situation en Syrie, et sur ce que les
Etats-Unis devraient effectuer pour
soi-disant aider les Syriens dans
l’opération de transfert à la
démocratie.
Les
Etats-Unis et l'Union européenne ont
imposé des sanctions unilatérales contre
Bachar al-Assad et d'autres responsables
du régime syrien, alors que le Congrès
américain a appelé à prendre des
sanctions contre les entreprises
étrangères faisant du commerce avec le
régime syrien dans le domaine de
l'énergie.
Nouvel
échec des Occidentaux au Conseil de
sécurité : le spectre de la Libye
Mais
au Conseil de sécurité des Nations
unies, les Occidentaux ont échoué dans
leur deuxième tentative de persuader
tous les membres de voter une
condamnation ferme du régime syrien.
Le
deuxième projet de résolution, présenté
par la France, le Portugal, l’Allemagne
et la Grande Bretagne a fait
l’objet d’une fin de non-recevoir, entre
autre de la part des Russes et des
Indiens qui lui reprochent d’être
similaire au premier présenté il y a
deux mois.
«
Aucune modification n’a été apportée au
texte précédent, si ce n’est quelques
nouveautés de plus» a indiqué le
représentant de New Delhi aux nations
Unies, Hardin Sing Bouri et dont le pays
occupera la présidence de l’instance
onusienne.
Alors
que le représentant russe Vitali
Tchourkine a réitéré la position de son
pays hostile à toute résolution, et
passible de lui opposer un veto.
Il a
dit en revanche qu’il accepterait un
communiqué présidentiel qui en appelle à
la fin des violences et à une solution
politique : « la Russie soutiendra
une réaction du Conseil de sécurité sur
les évènements syriens qui puisse
profiter au peuple syrien sans répéter
le scénario libyen », a-t-il répliqué.
La position chinoise est sur la même
longueur d’onde.
Or
l’idée d’un communiqué présidentiel ne
semble pas faire l’unanimité non plus.
«
Le Liban, qui est le seul membre arabe
présent actuellement au Conseil de
sécurité, n’a pas accueilli
favorablement la publication d’un
communiqué présidentiel qui incombe aux
autorités syriennes les violences
perpétrées » en Syrie, explique Bouri.
En
plus du Liban, le Brésil, l’Inde, et
l’Afrique du Sud sont également très
réticents. Ces deux derniers ont pour
leur part rédigé un nouveau projet de
résolution différent de celui des pays
occidentaux, et qui insiste sur la
nécessité que « le gouvernement
syrien mettre un terme à la violence
dans les plus courts délais ».
Bouri explique que certains états sur la
Syrie ont leurs appréhensions, en raison
des répercussions libyennes dues à la
résolution 1973, laquelle a autorisé une
intervention militaire de la part de
l’Otan afin de défendre les civils
contre les forces de Mouammar Kadhafi.
«
L’expérience libyenne hante sans aucun
doute certains esprits des membres du
Conseil de sécurité lors des discussions
portant sur la Syrie », a-t-il précisé.
Dans
ce contexte le vice-ministre syrien des
affaires étrangères Fayçal Mokdad qui se
trouve à New Delhi l’a exhorté à ignorer
la propagande occidentale.
Dans
un entretien accordé à la chaine de la
télévision indienne CNN-ABN Fayçal a
déclaré que la Syrie s’attend à ce que
l’Inde ne permette pas aux pays
occidentaux de profiter des Nations
Unies comme tribune pour «
soutenir le terrorisme, inciter au
fanatisme, et soutenir l’assassinat des
gens».
«
Certains cercles occidentaux et
américains veulent exacerber la
situation en Syrie, en soutenant des
groupes terroristes à l’insu de la
volonté de la majorité écrasante du
peuple syrien », a-t-il accusé.
Le
dossier Syrie
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