U J F P
Section de l’UNION JUIVE FRANÇAISE POUR LA PAIX
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
( 27/01/06 )
APRÈS L’ÉLECTION DU HAMAS, UNE SEULE SOLUTION :
EN FINIR AVEC L’OCCUPATION
Depuis qu’Ariel Sharon a été hospitalisé, une véritable
campagne de désinformation a commencé : Sharon serait « l’homme
de la paix », sa disparition « mettrait en danger le processus de
paix ». Quelle paix ? Sharon, comme ses prédécesseurs et son
successeur, comme les membres de son parti Kadima ont toujours développé
la colonisation : 450 000 Israéliens vivent dans les territoires
conquis en 1967, chiffre en constante augmentation. Ariel Sharon
comme Ehud Olmert (actuel Premier ministre par intérim) ont
toujours promis d’établir « la frontière définitive d’Israël
». Cette frontière, c’est le Mur qui continue d’avancer malgré
la condamnation de la Cour Internationale de La Haye, c’est
l’annexion de Jérusalem-Est et de la moitié de la Cisjordanie,
c’est la réduction de la Palestine à des bantoustans éclatés
et non viables.
Les Palestiniens viennent de voter en masse (en donnant un bel
exemple de démocratie) et ils ont donné une nette majorité
parlementaire au Hamas. La même désinformation reprend : « le
processus de paix est en danger », « il n’y a plus de partenaire
pour la paix ». L’UJFP dénonce cette campagne. D’abord parce
que depuis toujours, les gouvernements israéliens n’ont cessé
d’affirmer « qu’il n’y a pas de partenaire pour la paix ».
Et ce refrain a servi à disqualifier Arafat et toute la classe
politique palestinienne. Ensuite parce qu’il est mensonger de prétendre
qu’il y a des négociations en cours : Sharon et son gouvernement,
soutenus par Washington, ont installé une politique unilatérale
vis-à-vis des Palestiniens, qui s’applique jour après jour. Il
n’y a depuis des mois aucune rencontre de négociations sur la
paix avec les représentants palestiniens, il n’y a que des
convocations pour régler avec eux de problèmes concernant la sécurité
de l’occupant.
La politique constante des différents gouvernements israéliens est
une politique d’une grande brutalité mêlant la colonisation, les
humiliations quotidiennes, la purification ethnique, l’annexion
rampante, la confiscation des richesses de la région et les
assassinats ciblés.
Quels que soient les jugements qu’on puisse porter sur les différents
partis palestiniens, le vote qui vient d’avoir lieu est avant tout
un vote de protestation et de résistance : contre l’étranglement
économique, contre les annexions, contre la politique du fait
accompli, contre la destruction de leur société, contre
l’arrogance des gouvernements israéliens qui se moquent d’eux
et de leurs représentants, contre la corruption, contre l’absence
d’espoir …
Les gouvernements israélien et américain qui proclament partout «
qu’on ne peut pas négocier avec le Hamas » ont tout fait
autrefois pour qu’il se développe et ils font tout, par leurs
crimes et leurs refus de négocier, pour renforcer cette formation.
Avant comme après les élections, la paix fondée sur l’égalité
des droits et la justice passe par la fin de l’occupation, le démantèlement
de toutes les colonies, la libération de tous les prisonniers, le
droit au retour des réfugiés et la reconnaissance des droits du
peuple palestinien.
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