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Palestine - Solidarité

 

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Association Najdeh

PROGRAMME  POUR  UNE  AIDE  ET  ASSISTANCE  D ‘ URGENCE

Pays : Liban

Régions : Les cinq régions du Liban, les camps et les zones de réfugiés

Titre du projet : Aide et Assistance d’Urgence pour les réfugiés libanais et palestiniens, y compris les familles palestiniennes en difficulté

Durée du projet : deux mois, du 20 juillet 2006 au 20 septembre 2006.

Nom du partenaire : Association Najdeh

Autres partenaires locaux :

1-PARD

2- National Institution for Social Services and Vocational Training (NISCVT), 3- National Association for Medical Care and Social (NAMSC)

4- National Association for Vocational Training and Social Services (NAVTSS)

5- Solidarity Association for Social Development and Culture (SASDC).

Contact et renseignements :

Personne à contacter : Leïla El Ali, directrice administrative

E-mail : association@najdeh.org.lb

Téléphone : 961 1 302076  et    961 1 703357

Fax : 961 1 703358

Adresse postale : 113 -6099 Beyrouth Liban

 

Montant demandé : 2 553 100 US$

Bénéficiaires :

Objectif : les 6 000 familles libanaises et palestiniennes déplacées ainsi que les familles en difficulté dans les camps, dont les conditions de vie ont été dégradées par la guerre.

Introduction :

Depuis le 12 juillet 2006, le Liban subit une guerre meurtrière menée par les forces armées israéliennes.  La situation au Liban se détériore et c’est  l’escalade des attaques militaires. On dénombre plus de 200 morts et des milliers de blessés, principalement des femmes et des enfants. La plupart des victimes ont été visées alors qu’elles tentaient de fuir la guerre et cherchaient refuge.  Des dizaines d’entre elles ont été tuées dans les rues  des villes et villages. Les services de secours, ambulances et cliniques ont été également ciblés.  Il y a en outre, plus de 26 000 personnes déplacées, qui ont été contraintes d’abandonner leur maison  et leur village sous la menace israélienne.

Le Liban est entièrement obstrué, morcelé, isolé et assiégé par les forces armées israéliennes. La majeure partie des régions et zones se retrouvent isolées et sans moyen de communication entre elles, du fait de la destruction des voies routières par les forces armées israéliennes.

Des centaines d’habitations partout dans le pays ont été complètement détruites, ainsi que trois aéroports, les ports maritimes, les infrastructures de transport et communication, y compris des ponts et des stations de production d’électricité et d’eau qui ont été bombardées.

Certains camps palestiniens ont été coupés de leur environnement par les attaques israéliennes, spécialement ceux situés au sud du pays, à Tyr et Saida, ainsi que celui de  Bordj el Barajneh à Beyrouth. Comme les zones- occupées par les deux communautés, libanaise et palestinienne, qui entouraient les camps -  se trouvaient sous la menace des bombardements, des centaines d’habitants ont été déplacés et contraints de chercher refuge ailleurs dans le pays.

Ainsi, des milliers de familles déplacées, libanaises ou palestiniennes ont fui vers Beyrouth et Saïda.  D’autres centaines se sont réfugiées dans d’autres régions et camps, y compris ceux de Tyr.  Les réfugiés sont logés dans des écoles publiques du Liban et de l’UNWRA  ou encore dans des écoles privées.  Beyrouth absorbe le plus grand nombre de ces familles déplacées.

Le gouvernement libanais a mis en place un Bureau d’Assistance qui comprend des représentants du Ministère de la Santé et de celui des Affaires sociales ainsi que du Forum de Coordination Libanais  et de la Croix-Rouge libanaise, pour venir en aide aux populations déplacées.  On constate à Beyrouth une situation et un processus de désorganisation chez les ONG ainsi que des rivalités politiques parmi certaines d’entre elles.  A Saïda, la situation  est bien organisée  conjointement par la plateforme des ONG de Saida et la Municipalité.  D’autres lieux abritant des familles déplacées sont dépourvus de tout moyen d’assistance, notamment  les camps de Tyr, bien qu’il s’agisse là de populations libanaises.  De plus, partout dans le pays, il y a carence d’équipement et de projet au plan logistique.  A noter  que toutes les organisations spécialisées dans l’aide d’urgence, y compris l’organisme officiel, ne sont pas en mesure de pourvoir aux besoins essentiels, non plus que de pourvoir aux besoins de toutes les personnes déplacées.

Les ONG libanaises qui travaillent avec la communauté palestinienne n’ont pas été invitées  à coopérer par la Commission  d’Assistance, bien qu’elles soient membres de certains collectifs tels que la Plateforme de Saida et le Forum libanais .Les ONG travaillant avec la population palestinienne ont pris en considération l’extrême urgence de la situation et l’énormité des besoins.  Elles considèrent également que le Gouvernement libanais et les Ministères concernés s’impliquent pour la première fois dans ce type de mission d’urgence et ce, avec des ressources humaines limitées, ainsi qu’un manque de moyens financiers et d’expérience, Dans le passé les ONG libanaises oeuvrant en direction des deux communautés libanaise et palestinienne ont joué un rôle majeur et ont mené à bien, pendant les guerres, les missions d’aide d’urgence.

En ce qui touche les Palestiniens, une proportion importante de réfugiés vit au Liban.  Le Gouvernement libanais a fait adopter plusieurs lois prohibant toute intégration des réfugiés palestiniens dans la société libanaise.  En dehors de leurs camps de réfugiés,  les Palestiniens sont interdits d’accès dans plus de 70 professions  et il  leur est interdit également d’acquérir une propriété foncière, telle qu’une maison ou un appartement .Les autorités libanaises n’assurent aux réfugiés palestiniens aucun service  social de base.  De ce fait, les réfugiés palestiniens dépendent de l’UNWRA pour leurs besoins fondamentaux dans les domaines de la santé et de l’éducation.  Les services de l’UNWRA sont en constant déclin en raison d’insuffisance de fonds.   Les réfugiés palestiniens au Liban sont parmi les plus défavorisés, avec la plus forte proportion, dans les programmes de l’UNWRA, de cas sociaux difficiles. De plus, depuis la fin de la guerre civile au Liban (1990) et les accords d’Oslo (1993),  les bailleurs de fonds internationaux se sont retirés des programmes d’aide au Liban et aux réfugiés palestiniens.

Informations sur l’organisation et l’expérience de l’association partenaire

L’Association NADJEH (AN) a pour but de donner du pouvoir aux femmes palestiniennes réfugiées au Liban.  Nadjeh estime que des femmes en capacité de s’assumer personnellement pourront contribuer efficacement au soutien et au développement de la communauté des réfugiés palestiniens au Liban.  En outre, Najdeh a vocation à représenter, au plan régional et international, les droits des réfugiés palestiniens.

Ce sont les femmes palestiniennes qui souffrent le plus de la marginalisation des Palestiniens au Liban.  Dans la mesure où les moyens en matière d’éducation, de formation et d’emploi diminuent, ils deviennent encore moins accessibles aux femmes.  Dans ce contexte, les foyers dont le chef de famille est une femme constituent 20% de la population des réfugiés.

Association Nadjeh s’attache à l’éducation des femmes défavorisées (et dans une moindre mesure, à celle des hommes) en vue de renforcer leur potentiel économique et de les sensibiliser aux problèmes relatifs à la santé, aux violences domestiques et aux droits humains. Nadjeh  assure une prise en charge éducative pré-scolaire, ce qui permet aux mères d’avoir une activité professionnelle et prépare les enfants à la scolarisation.  Nadjeh  développe également un programme d’assistance aux plus démunis. 

Najdeh apporte les outils permettant à la population concernée  d’obtenir du pouvoir, par une participation à la vie sociale et économique et contribue à faire évoluer les normes sociales et les valeurs  par l’attention apportée aux problèmes sociaux.  Ses activités  sont centrées sur les femmes et les enfants.  Nadjeh participe, aux plans national, régional et international, aux actions de représentation et de défense des droits des réfugiés palestiniens.

AN  possède une longue expérience dans les missions de secours d’urgence et d’assistance.  La quasi-totalité de son équipe de permanents est composée de travailleurs sociaux, ou ayant reçu cette formation.  AN a travaillé, lors de l’invasion israélienne de 1982 , sur des actions de secours et d’assistance.  Ses équipes étaient déployées sur différents points du pays,  pour assurer les besoins de base en faveur des personnes déplacées et des blessés.  En même temps, elles ont pu créer des ateliers au sein des groupes de familles et personnes déplacées.  Durant la guerre contre les camps de 1985-1989, AN a apporté son aide sous différentes formes, telles que des matériaux de construction, des aides d’urgence pour les familles et individus déplacés et une assistance médicale de base pour les blessés.  Ces actions de secours et soutien se sont exercées dans les zones qui faisaient l’objet de cibles ou qui étaient soumises à l’agression et la violence.

AN compte un effectif de 65 à 70 personnes expérimentées dans les domaines de l’assistance et de l’urgence.

En outre, dans le cadre du présent projet proposé, AN coopérera avec 5 autres ONG  travaillant depuis longtemps avec la communauté palestinienne.

Le contexte du projet

AN et ses partenaires locaux s’attacheront à travailler en complémentarité pour l’aide aux personnes déplacées.  Ainsi, le projet se concentrera sur les besoins essentiels, et non pris en charge par les autres ONG, des familles déplacées.  De plus, le projet s’appliquera à la population libanaise déplacée, hébergée dans les écoles de l’UWNRA de certains camps et qui n’a pas accès aux secours dispensés par l’organisme officiel libanais.  Enfin, compte tenu de l’absence ou de l’insuffisance de fonds, les besoins à couvrir portent essentiellement sur du lait, des couches, couvertures,  draps de lit, bougies, kits d’hygiène, oreillers, conserves alimentaires, brosses à dents,  couches pour personnes âgées, appareils de cuisson, savon, vêtements, médicaments pour enfants et contre les maladies chroniques.

Par ailleurs, seront pris en compte les cas des Palestiniens des camps en grande difficulté  et ceux des travailleurs à la journée ou saisonniers qui, coupés de leur environnement et donc de tout revenu salarial et sans contact avec l’UNWRA,  ont besoin d’une aide alimentaire.  Cette aide sera menée dans toutes les régions, principalement dans le sud, la Bekka et les environs de Beyrouth.

Le projet d’assistance couvre toutes les régions du Liban, du nord au sud, dans les camps palestiniens comme dans les lieux d’hébergement tels que : les écoles de l’UNWRA, les écoles publiques et privées et institutions diverses.  Les lieux ciblés sont donc :

-         10 camps palestiniens

-           6 lieux de regroupement à Tyr, Sidon et Beyrouth.

En vue de mener à bien sa mission, en partenariat et bonne intelligence, AN a pris l’initiative de soumettre son projet  à 5 autres ONG qui travaillent dans la communauté palestinienne.

C’est ainsi  que quatre des cinq ONG ont contacté le Département des Affaires Sociales de l’UNWRA pour proposer une coopération, s’informer de leurs programmes afin d’éviter tout double emploi dans les actions.  Le Département des Affaires Sociales de l’UNWRA a mis au point un programme d’assistance aux personnes déplacées, hébergées dans toutes les écoles de l’UNWRA.  Leur nombre total s’élève entre 2000 et 4000 familles.  Cependant, l’UNWRA

Ne dispose pas des fonds nécessaires à la mise en œuvre.

Parallèlement, les ONG concernées ont établi avec l’UNWRA un questionnaire unifié destiné aux familles déplacées.   La coopération avec l’UNWRA se poursuivra à tous niveaux, y compris la transmission et la mise à jour des informations concernant les familles et les personnes déplacées.  AN aura la responsabilité de la collecte des informations et des données de base du questionnaire. 

On prévoit un comité de pilotage et 16 comités de coordination pour l’assistance, le suivi, le contrôle et l’évaluation du programme et des actions.  Dans dix camps et quatre lieux de regroupement, les comités de coordination seront constitués par les ONG travaillant parmi les Palestiniens.  En d’autres points, tel que Saïda,  il y aura coopération étroite avec le Forum de la plateforme.

Nota

Le budget a été établi en intégrant l’augmentation des prix de la nourriture et des transports.  De plus, étant donné que les salaires de AN seront couverts par ses partenaires et les membres du consortium, les frais de personnel de AN ne seraient pas  pris en compte, au contraire de certains frais concernant les volontaires.

Budget total estimé pur une aide d’urgence

juillet septembre 2006 concernant 6000 familles en US $

Dépenses

volume

Coût/unité

total

Rations alimentaires

24 000

75

1 800 000

Trousses d’hygiène

4 000

30

120 000

Kits de cuisine

4 000

75

300 000

Matelas

1 500

20

30 000

Couvertures

1 500

7

10 500

Bougies

4 000

2,5

10 000

Couches bébé

12 000

6

72 000

Transport

 

 

5 000

Communication

 

 

1 000

Médicaments (maladies chroniques

2 000

20

80 000

Frais de permanents

15

250

7 500

Frais de bénévoles

25

100

5 000

Total

 

 

2 321 000

Frais administratifs 10%

 

 

232 100

Total

 

 

2 553 100

Les dons solidaires peuvent être envoyés à
AFPS 21ter rue Voltaire, 75011 Paris
Mention  « SOS Palestine, Opération Liban »
Par chèque ou virements :
AFPS CCP - la source – n°34 521 83 N 033

 

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