L'information est une arme au service de la paix. Sa
diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les
versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles
aux autres
sources
Journal
des Palestiniens
Par M.Lemaire
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux
en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources
d'informations de la résistance). ensuite patiemment fais les
recoupements...
Vous retrouverez ce journal
ainsi que
Le signe # veut dire : important (a mes yeux) :
_____________________________________________________________________________
Editorial
Bonjour
Le
31-10, dans un
discours prononcé
à la Knesset,
Sharon exige
"une vraie
guerre contre le
terrorisme "
les Palestiniens
devront lancer une
vraie guerre
interne contre la
terreur (lire
contre les résistants)
en préalable à
la reprise de négociations
de paix. Il
poursuit
"Cette
exigence, est
incontournable"
Il
termine "La
communauté
internationale est
unanime pour
demander à
l'Autorité
palestinienne de
se conformer à
tous ses
engagements, au
premier rang
desquels figurent
le désarmement
des organisations
terroristes et la
prévention des
attentats contre
Israël."
Et
l’exécute lui-même …
comme on va
pouvoir le
comprendre.
Ce
même 31-10, la
Palestine &
Israël décident
de mettre un terme
aux hostilités,
un accord a été
conclu après des
discussions arbitrées
par des négociateurs
américains, déclare
Nabil Abou Rdeneh,
proche conseiller
du président
Mahmoud Abbas.
Cependant cette
annonce ne semble
pas être comprise
de la même façon
en Israël : Un
responsable du
gouvernement israélien
a indiqué que
rien d'officiel
n'avait été décidé….
Et
en effet, l'accord
semblait caduque
avant même
d'avoir été
officialisé, l'opération
israélienne à
Qabatiyeh, ou sont
assassinés 2
nouveaux résistants,
était là pour
confirmer que ce
n’était
qu’une trêve
pour de permettre
à l’armée
d’occupation de
reprendre son
second souffle.
Et
le carrousel
diplomatique se
remet à tourner
….
L'Autorité
palestinienne
appelle les États-Unis
à œuvrer auprès
d'Israël pour
obtenir un "
cessez-le-feu immédiat
" et un arrêt
des raids aériens
sur la bande de
Gaza.
Moushir
al-Masri (Hamas)
affirme :
"La trêve
est censée être
réciproque et non
être respectée
par une seule
partie", face
à l'escalade israélienne,
personne ne doit rêver
qu'il y aura une
prochaine trêve"
"En
perpétrant ses
crimes et en
faisant couler le
sang palestinien,
l'ennemi a vidé
la trêve de son
sens et a prouvé
qu'il était sans
foi ni loi et
rappelle :
"Pour
l'heure, Israël
poursuit ses
agressions, mais
s'il les arrête
nous pourrons
envisager une
reconduction de la
trêve, à
condition que nos
exigences soient
satisfaites",
"rien de tout
cela n'a été
fait et il a ajouté:
"Nous
n'allons pas
offrir l'accalmie
sans
contrepartie."
Et
pendant ce temps là,
l'aviation israélienne
assassine d'un tir
de missile, Hassan
Madhoun et Faouzi
Abou Kara (2 résistants)
dans le camp de réfugiés
de Jebaliya. (un
3eme meurt 2 jours
plus tard)
Le
Hamas réagi immédiatement:
"Israël a déclenché
une guerre avec
cet assassinat et
paiera un lourd
tribut".
Sami
Abou Zouhri,
indique que son
mouvement a le
droit de
"riposter au
crime n'importe où,
n'importe comment
et n'importe
quand"."Israël
se repentira de ce
crime et nous répondrons
au sang par le
sang. La guerre
est le seul
langage que
l'ennemi
comprenne.
Et
conclu par un
appel :
"Nous
demandons à
l'Autorité
palestinienne de
soutenir la résistance
et non de
condamner les
groupes de résistance
palestiniens"
Bref
l’occupation
continue de plus
belle, le peuple
souffre de faim,
de soif de
reconnaissance.
Pendant
ce temps là, les
morts palestiniens
succèdent aux
morts
palestiniens.
Mais
il ne faut pas
perdre espoir.
Cathy
& Marc
31-10 au 06-11 :
Peuple
Palestinien :
6 tués - 24
blessés
Sommaire
:
1Politique
Palestinienne
(en Palestine
toujours occupée)
2
Politique
Israélienne
3
Politique internationale
des
territoires occupés
4
La
Palestine
en chiffre &
au jour le
jour
Détails
par région
:
Décompte
des pertes
humaines
5-1
"Nabil
Al-Mazzawi
filmait l'un
des soldats
israéliens
6-1 :
Réclamer
la fin
des
bangs
supersoniques
6-2
: Les
gravats
des
implantations
de la
bande de
Gaza
serviront
à
construire
de
nouvelles
routes
6-3
: Les
implantations
illégales
6-4
: diviser
la
Cisjordanie
en trois
cantons
7
Dossier
7-1
Point
de
vue
de
Georges
Corm
:
"
L'incompréhension
est
visible
"
7-2
Point
de
vue
de
I'tiraf
Rimawi
:
La
mentalité
sioniste
et
la
prétendue
paix
!
7-3
Point
de
vue
de
Ali
Huwaydi
:
Que
veulent
les
réfugiés
Palestiniens
du
Liban
?
|
1 Politique
Palestinienne
1-1
Processus de paix :
31-10
(AP)
#
Le ministre des
Affaires étrangères
Nasser Al-Kidwa parlant
du retrait de la
Bande de Gaza "' Le
retrait est un développement
positif, mais rien n'a
changé quant au statut légal
de Gaza", "Israël
contrôle encore les accès
internationaux de Gaza,
les ressources, etc." "
Son intervention dans la
vie des habitants de Gaza
se poursuit"
En
cas de non-résolution de
ces problèmes, la Bande
de Gaza " restera une
grande prison pour ses
habitants " a-t-il
terminé.
AP
31-10
#
La Palestine &
Israël ont conclu
un accord de trêve
informel
La
Palestine & Israël
ont décidé de mettre un
terme aux hostilités, a déclaré
Nabil Abou Rdeneh, proche
conseiller du président
Mahmoud Abbas.
Cet
accord a été conclu après
des discussions arbitrées
par des négociateurs américains.
Cependant :
Un responsable du
gouvernement israélien a
indiqué que rien
d'officiel n'avait été décidé….
AP
02-11
Et
en effet, l'accord
semblait caduque avant même
d'avoir été officialisé
Les
différentes factions
palestiniennes, devaient
se réunir dimanche soir,
mais l'opération israélienne
à Qabatiyeh fait planer
le doute sur cette réunion.
AP
01-11
M.
Abbas a exprimé l'espoir
que le point de passage de
Rafah, entre la bande de
Gaza et l'Egypte, serait
rouvert "bientôt
afin de permettre d'ouvrir
une fenêtre sur le monde
pour notre peuple".
01-11
Abou Roudeina a appelé
les factions à continuer
leur engagement vers la trêve
et ne donner pas des
excuses à Israël pour
ses agressions.
#
Rappel : L'Autorité
palestinienne avait appelé
samedi les États-Unis à
œuvrer auprès d'Israël
pour obtenir un "
cessez-le-feu immédiat
" et un arrêt des
raids aériens sur la
bande de Gaza.
02-11
#
Moushir
al-Masri (l'un de ses
principaux dirigeants
& porte-parole
du Hamas) affirme :
"La trêve est censée
être réciproque et non
être respectée par une
seule partie",
"face à l'escalade
israélienne, personne
ne doit rêver qu'il y
aura une prochaine trêve"
"En
perpétrant ses crimes
et en faisant couler le
sang palestinien,
l'ennemi a vidé la trêve
de son sens et prouvé
qu'il était sans foi ni
loi",
03-11
Mahmoud
Abbas, président de
l'Autorité palestinienne
a affirmé que "le
calme doit être rétabli
et que tous les
affrontements qui ont éclaté
ici et là doivent cesser,
ce n'est qu'alors que la
situation s'améliorera".
AP
1-2 Les
grandes manoeuvres
31-10
Le
porte-parole de la présidence
palestinienne, Nabil
Abou Rudeina, a déclaré
une interview avec la
chaîne d'Al Jazzera,
que les organisations
palestiniennes étaient
engagées dans la trêve
et Israël devrait arrêter
ses raids et attaques
dans la bande de Gaza et
en Cisjordanie.
" Les efforts et
les contacts de ces
dernières 24 heures
entre Israël, les États-Unis
et l'Autorité
palestinienne ont réussi
à stopper l'escalade
", a déclaré Abou
Roudeina. " Ce que
nous voulons maintenant,
c'est maintenir
l'accalmie, stopper le
conflit armé pour créer
les conditions propices
au règlement des
questions en suspens
entre les deux parties
", a-t-il ajouté.
Nb :
Lors d'une conversation
téléphonique avec la
secrétaire d'Etat américaine
Rice, le président de
l'Autorité
palestinienne, Mahmoud
Abbas avait demandé une
''intervention immédiate''
des Etats-Unis afin de
mettre un terme à
''l'agressivité israélienne
dans les territoires
palestiniens
(Al
Jazzera)
02-11
A
la suite de la reprise
des opérations de
liquidations ciblées
par l'armée israélienne,
le Hamas a annoncé
qu'il ne prolongerait
pas l'accord
interpalestinien
de trêve informelle
observée depuis neuf
mois par les résistants
(qui expire fin 2005), si
Israël n'arrêtait pas
ses attaques et ne libérait
pas des milliers de détenus
Nb :
La libération des
prisonniers est l'une
des principales
exigences des résistants.
(afp-
18h07)
02-11
Moushir
al-Masri rappele :
Le Hamas
a affirmé que
"l'accalmie"
relative observée
depuis neuf mois était
"conditionnée à
la "cessation des
agressions, des
incursions et des
assassinats, des
confiscations de
terres" et qu'il
exigeait la libération
de tous les prisonniers
détenus dans les
prisons israéliennes,
de tous les
prisonniers"
Or,
"Pour l'heure, Israël
poursuit ses agressions,
mais s'il les arrête
nous pourrons envisager
une reconduction de la
trêve, à condition que
nos exigences soient
satisfaites",
"rien de tout cela
n'a été fait et il a
ajouté: "Nous
n'allons pas offrir
l'accalmie sans
contrepartie."
Il
a réaffirmé que le
Hamas réclamait la
"cessation des
agressions, des
incursions et des
assassinats, des
confiscations de
terres" et qu'il
exigeait la libération
des milliers de détenus
dans les prisons israéliennes.
03-11
Le
Hamas fixe ses
conditions au respect de
la trêve
"Nous
n'allons pas offrir
l'accalmie sans
contre-partie. Le prix
est la libération de
notre peuple détenu en
Israël et la fin de
l'agression israélienne",
a-t-il insisté.
(afp-18h15
& Reuters) )
1-3
Sur le terrain
01-11
#
L'aviation israélienne
a assassiné d'un tir
de missile, Hassan
Madhoun et de Faouzi
Abou Kara (2 résistants)
dans le camp de réfugiés
de Jebaliya, (Bande de
Gaza)
01-11
Le
Hamas a immédiatement
réagi :
"Israël a déclenché
une guerre avec cet
assassinat et paiera
un lourd tribut"
"On
ne peut plus d'aucune
façon parler d'une période
d'accalmie face à ces
crimes",
Le
principal porte-parole
du Hamas, Sami Abou
Zouhri, a indiqué que
son mouvement avait le
droit de
"riposter au
crime n'importe où,
n'importe comment et
n'importe
quand"."Israël
se repentira de ce
crime et nous répondrons
au sang par le sang.
La guerre est le seul
langage que l'ennemi
comprenne
Et
conclu par un appel :
"Nous demandons
à l'Autorité
palestinienne de
soutenir la résistance
et non de condamner
les groupes
palestiniens"
(afp-
16h22)
01-11
Le
Djihad a indiqué dans
un tract qu'il n'y
aurait pas de paix
pour les résidents
israéliens dans le
sud d'Israël après
la mort de ces hommes,
et a appelé à une réunion
du comité afin de
discuter des mesures
à prendre pour
confronter les
attaques israéliennes
contre les
Palestiniens.
1-4 Gouvernement
cherche coalition désespérement...
03-11
L'Autorité
autonome espère que
la participation au
scrutin du Hama l'amènera
à déposer les armes.
"Les armes que
nous avons marquées
de notre sang ne
seront remises qu'à
nos fils", a
affirmé Zahar.
(afp-
16h22)
2
Politique Israélienne
2-1
Processus de paix
31-10
#
Dans
un discours prononcé
à la Knesset
(parlement), Sharon exige
"une vraie
guerre contre le
terrorisme "
les Palestiniens
devront
lancent une vraie
guerre interne
contre la terreur
(lire contre les résistants
en préalable à la
reprise de négociations
de paix.
"Cette
exigence, est
incontournable"
"La
communauté
internationale est
unanime pour
demander à
l'Autorité
palestinienne de se
conformer à tous
ses engagements, au
premier rang
desquels figurent le
désarmement des
organisations
terroristes et la prévention
des attentats contre
Israël."
NB
: Le texte, parrainé
par le
"quartet"
des médiateurs
internationaux (Onu,
Etats-Unis,
Union européenne et
Russie),
prône par cependant
en contre partie le
gel du développement
des colonies
juives...
(Reuters)
.
01-11
Sharon
a réaffirmé que
toute avancée dans
le processus de paix
était conditionnée
au désarmement des
résistants
palestiniens.
"Nous
n'avons aucune
intention de faire
souffrir la
population
palestinienne mais
les Palestiniens
doivent comprendre
que seul un combat déterminé
contre les résistants,
y compris le démantèlement
de ses
organisations,
assurera le calme
auquel nous aspirons
tous",
(afp-
16h22)
2-2
Des Canons ... pas
du beurre
30-10
(AFP)
L’armée
israélienne a déployé
une nouvelle
batterie
d'artillerie près
de Nir Yitzhak,
face au secteur
sud de la bande de
Gaza, a indiqué
son porte-parole.
Une
première batterie
avait été précédemment
déployée plus au
nord, prés de
Nahal Oz.
2-3
Sur le terrain
01-11
#
Israël
a approuvé un
accord conclu avec
l'Egypte prévoyant
la réouverture du
terminal de Rafah,
seul point de
passage permettant
aux Palestiniens d'entrer
ou de sortir de la
bande de Gaza sans
passer par Israël.
L'accord
autorise le déploiement
d'observateurs de
l'Union européenne
(UE) dans le
terminal afin de
superviser le
passage des
voyageurs
(afp-
16h22)
2-4
Les grandes manœuvres…
03-11
Des habitants du
Neguev occidental
(localités proches de
la bande de Gaza) ont
fait savoir qu'ils
souhaitaient quitter
la région en raison
de tirs répétés de
roquettes depuis la
bande de Gaza,
rapporte Haaretz.
2-5
Gouvernement cherche
coalition désespérement...
31-10
Sharon,
souhaite nommer aux
Finances son bras
droit, le
vice-Premier
ministre Ehud Olmert,
en remplacement de
son rival Netanyahu.
Sharon
sollicite en outre
l'approbation du
Parlement pour
installer deux de
ses alliés
politiques, Zeev Boïm
et Roni Bar-On,
respectivement aux
ministères de
l'Immigration et du
Commerce.
31-10
Yisraël
Maïmon, chef de
cabinet de Sharon, a
exclu que le
gouvernement démissionne
en cas de mise en
minorité. "Ce
gouvernement est
censé durer
jusqu'en novembre
2006", avait-il
souligné en
ajoutant que
l'intention du
Premier ministre n'était
pas de provoquer une
élection anticipée.
2-6
Pays
corrompu cherche
…
Selon
le contrôleur de
l'Etat, le juge
Micha
Lindenstrauss,
s'exprimant devant
la commission
parlementaire de
contrôle de l'Etat
, 7 graves
affaires de
malversations au
sein du service
public, sont
actuellement
examinées par son
bureau.
Il
a exprimé sa
"vive inquiétude"
soulignant que
"ces
multiples
scandales menacent
de disloquer la
société israélienne".
**
2-10 Politique
colonialiste
israélienne
(Colonisation
& colonies)
31-10
#
Sharon
a exclu de
restituer les
principales
colonies de
Cisjordanie
"En
fin de compte,
c'est les
colonies ou la
paix, et il me
semble que ce
gouvernement
poursuit la
colonisation
et le diktat
plutôt que la
paix et la négociation",
a affirmé Saëb
Erekat, négociateur
palestinien en
chef.
01-11
Dans
un entretien
à l'agence
Associated
Press, Yossi
Beilin, à la
tête du parti
pacifiste
Yahad, a accusé
le Premier
ministre israélien
Ariel Sharon
d'enclencher
un nouvel
enchaînement
de violences
afin de
s'assurer que
"le
retrait de la
Bande de Gaza
soit le
dernier geste
politique"
du genre.
AP
2-12
Prisons &
tortures
03-11
Par
ailleurs, seize
Palestiniens ont
été arrêtés
par l'armée dans
la nuit de jeudi
à vendredi
3 Politique internationale
des territoires occupés
06-11
#
Le
chef du comité du développement
de parlement européen;
Louiza Morganitini a
affirmé que l'Union
européenne a préparé
un programme de
millions de dollars
pour soutenir l'économie
de la bande de Gaza
...
06-11
Louiza
Morganitini dit que
les Palestiniens
devaient contrôler
les passages servant
à la transportation
des Palestiniens et
des marchandises, ce
qui conduirait évidemment
à faciliter
l'application du plan
de développement dans
la bande de Gaza.
06-11
Morganitini
considére que le plan
unilatéral du désengagement
et le retrait israélien
des colonies de la
bande de Gaza, n'a pas
été appliqués complètement
parce qu'Israël contrôlait
encore les passages
frontaliers, ajoutant
que le plan du désengagement
ne conduirait pas à
la paix parce qu'il
avait été appliqué
sans négociations
entre les deux
parties.
06-11
Louiza
Morganitini a
insisté que le peuple
palestinien ait le
droit d'établir son
état sur toutes les
terres de 1967 et
avait le droit d'avoir
un état unifié pour
tous les Palestiniens
vivant à Gaza et en
Cisjordanie
Elle a appelé la
communauté
internationale à
assumer ses
responsabilités
envers le peuple
palestinien et presser
Israël pour qu’elle
arrêter l'expansion
coloniale et la
confiscation des
territoires au profit
de la construction du
mur de séparation
raciste.
06-11
Louiza
Morganitini a
demandé à Israël de
libérer les détenus
pour que le peuple
palestinien ait vécu
en liberté et en
paix, affirmant
qu'Israël devait arrêter
la politique
d'assassinat et qu'il
devait respecter la
loi internationale et
les décisions de la légitimité
internationale.
06-11
Morganitini
a affirmé que tous
les peuples occupés
avaient le droit de se
défendre et de résister
l'occupation par une
arme légale selon la
convention de Genève
pour avoir la liberté
et la dépendance.
06-11
Morganitini a conclu
que la communauté
internationale devait
soutenir les élections
palestiniennes et
qu'il était nécessaire
de tenir les élections
législatives à la
date fixée, le 25
Janvier 2006,
insistant qu'Israël
devait respecter la
loi internationale en
ne les entravant pas.
4 Territoire
palestinien occupé
:
4-1 Détails
par région
.
5
juin 1967
en
rose les territoires
occupes il y a 38 ans
Palestine
Cisjordanie
(occupée
par Israël depuis
1967)
Qabatiyeh
(près
de Jénine)
30-10
Selon
des témoins les
forces de
l'occupation israélienne,
soutenues par des
jeeps militaires
et des hélicoptères
israéliennes ont
envahi la ville
et,encerclé une
maison dans la
ville ...
Au
moins deux résistants,
Jihad Zakarna, 29
ans et Rachid
Kmail, 21 ans ont
été tués dimanche
par l'armée au
cours de l'opération
au cours de
laquelle des hélicoptères
israéliennes sont
intervenus,
apprend-on auprès
de la sécurité
palestinienne.
Les
témoins ont déclaré
que les forces de
l'occupation israélienne
ont blessés
sept personnes et
utilisant les
citoyens comme des
boucliers pour
envahir la maison.
Les témoins ont
ajouté que les
soldats israéliens
avaient interdit
l'ambulance
d'arriver au lieu
de l’assassinat
(Reuters
& Ipc)
02-11
Les
militaires israéliens
ont encerclé un
immeuble, et de
violents échanges
de tirs étaient
entendus selon les
témoins.
Une
quarantaine de
chers et jeeps,
appuyés par des hélicoptères
de combat
participent à
l'opération.
De
même, deux
bulldozers ont pénétré
dans la ville
connue pour sa résistance
active à
l'occupation israélienne.
Deux
Palestiniens ont
été blessés
Un
résistant a été
arrêté, selon
des sources et des
témoins.
Interrogée,
l'armée israélienne
s'est refusée à
tout commentaire.
(afp-
18h43)
IPC+WAFA
04-11
Un
des résistants
qui avait été
grièvement blessé
dans la nuit de
dimanche à lundi
est décédé.
(afp-18h15)
05-11
Quatre
jeunes âgés
entre 13 et 15 ans
ont été blessés
lors de leurs
opposition contre
les militaires
israéliens menant
une incursion,
selon des sources
sécuritaires et médicales
palestiniennes.
(afp-18h15)
Village
de Marakeh,
près de Jenine
03-11
Yonathan
Evron (20 ans),
soldat
d'une unité
parachutiste israélienne
a été tué mercredi
matin par des tirs
lors d'une opération
dans le nord de la
Cisjordanie, a
annoncé un
porte-parole
militaire.
(afp-
06h44)
Camp
de réfugiés de Jénine
03-11
Des
soldats de la
force d'occupation
ont tué par
balles Ahmed
Ismaïl Khatib, 13
ans
qui
leur jetait des
pierres alors
qu'ils étaient en
opération de
ratissage, ont
annoncé des
responsables
hospitaliers.
"Les
soldats ont vu
quelqu'un qui
semblait brandir
un fusil
automatique. Ils
ont ouvert le feu
" a déclaré
un porte-parole
militaire
De source proche
de la sécurité
palestinienne, on
indique que les
soldats ont capturé
trois policiers
autonomes avant de
quitter le camp de
Djénine.
AP
03-11
Une
trentaine de jeep
transportant des
soldats israéliens
ont effectué une
incursion à Jénine
encerclaient plusieurs
maisons tandis que
deux hélicoptères
de type Apache
survolaient le
secteur.
Des
échanges de tirs
ont eu lieu au
cours desquels le résistant
Houssam Jarradat, a
été blessé.
Il
a réussi à
s'enfuir, ont précisé
des responsables
palestiniens
(afp-
16h22)
Bande
de Gaza
01-11
HEBRON.
Les forces de
l'occupation israéliennes
appuyées par des
jeeps militaires, ont
envahi la ville d'Yatta
au sud de la ville d'Hébron
au sud de la
Cisjordanie et déclanché
une campagne de
recherche dans
plusieurs maisons, en
transformant deux
maisons en casernes
militaires ..
Les
colons de la colonie
illégale de Soucya,
à l'est de la ville
d'Yatta, ont pillé
beaucoup des fruits
d'olives des champs de
citoyens devant les
forces de l'occupation
israélienne, Selon
des possesseurs de
terres.
JENINE, selon des
sources de la sécurité
palestiniennes, les
soldats israéliens
soutenus par des jeeps
et des blindés
militaires ont envahi
la ville de Jénine,
Les sources ont déclaré
que les soldats israéliens
avaient arrêté six
citoyens et les
avaient conduit vers
une destination
inconnue.
RAMALLAH, un
journaliste de
l'agence de Ramatan,
Hamd Na'ym, 22 ans, a
été arrête par
l'armée israélienne
dans le camp de
Kalandya au sud de la
ville de Ramallah et
l'ont conduit vers une
destination inconnue.
TULKAREM, des témoins
ont déclaré que les
forces de l'occupation
israélienne ont
envahi la ville de
Tulkarem de son entrée
de l'est, en ajoutant
que des forces israéliennes
avaient arrête un
nombre des citoyens
pendant une campagne
de recherche dans les
maisons.
SALFEET, les soldats
israéliens ont
poursuit leurs
attaques dans la ville
de Salfeet, au nord de
la Cisjordanie, en
installant des
barrages militaires
aux entrées de la
ville.
Nord
de la bande de Gaza.,
Camp
de réfugiés de
Jebaliya,
(Bande de Gaza)
01-11
L'aviation
israélienne a
assassiné d'un tir de
missile, Hassan
Madhoun et de Faouzi
Abou Kara (2 résistants)
La
voiture a été pulvérisée
près du camp de réfugiés
de Jebaliya, sur une
route empruntée
quelques minutes
auparavant par le président
Mahmoud Abbas se
rendant à Gaza,
Dix
passants ont été
blessés
(AP)
–
Israël
Netiv
Hahassara,
02-11
Un
Israélien a été blessé
par une explosion de
roquette,
a annoncé un
porte-parole de l'armée.
kibboutz
de Nahal Oz,
03-11
Dans
le nord de Gaza, des résistants
ont tiré au mortier sur
le sud d'Israël,
faisant trois blessés
dont un soldat de la
base militaire du
kibboutz de Nahal Oz,
AP
4-2
Décompte des
pertes humaines
(Depuis le début
de l'Intifada le
25 septembre 2000
)
2-1
Palestine
:
Civils &
résistants tués
: 4.220
dont :
678
de
moins
de
21
ans
Palestiniens
blessés
par
les
forces
israéliennes
et
les
colons
: 45.792
Internationaux blessés : 148
(chiffre
tout
a
fait
minimal)
(balles
réelles
ou
caoutchoutées,
gaz
lacrymogène,
autres
moyens)
Arrêtés
: : 40.756
En
prison
: :
8.600
Pacifistes
en
prison
ou
arrêtés : +
89
Autres
actes
Journalistes tués
:
9
Nombre
de
maisons
palestiniennes
détruites
ou
partiellement
démolies
:
66.265
2-2
Occupants:
Israéliens tués
:
1.071
( 331
militaires/policiers)
Israéliens blessés
:
5.895
( 1221
militaires/policiers)
Chiffres
tenu
à
jour
par
ML
(suivant
un
décompte
gouvernemental
palestinien
&
Ap,
Afp (pour
la
Palestine
&
Afp
pour
Israël)
|
5
Médias
04-11
5-1
"Nabil Al-Mazzawi
filmait l'un des soldats
israéliens
frappant des
manifestants lors d'une
démonstration contre le
mur près de
Ramallah", a indiqué
le chef de la rédaction
de la chaîne d'Al-Jazira,
Ahmad al-Cheikh.
"Un
soldat s'est dirigé
vers Nabil Al-Mazzawi et
l'a battu. Notre caméraman
a ensuite été arrêté
et son matériel
confisqué. Notre bureau
à Ramallah pour lequel
le caméraman travaille
a engagé des contacts
pour tenter de le libérer",
a ajouté M. Cheikh.
Nb
: Les télévisions ont
diffusé des images de
soldats encerclant une
douzaine de manifestants
palestiniens, israéliens
et internationaux,
rassemblés à Bilin
pour protester contre la
barrière qui s'enfonce en
territoire palestinien,
interdisant l'accès des
propriétaires
palestiniens à
leurs terres.
Vingt
pacifistes s'étaient
enchaînés
symboliquement à la clôture.
(afp-
16h56)
6
Les brèves
6-1 :
Réclamer la fin des bangs
supersoniques
2
organisations humanitaires
ont lancé une action devant
la Cour Suprême israélienne
pour réclamer la fin des
bangs supersoniques provoqués
par l'aviation israélienne
au-dessus de la Bande de
Gaza, "Les bangs sont
une punition collective
contre la population civile,
et par conséquent illégale"
d'après le droit
international
Le
Dr Eyad Sarraj, un
psychiatre de la Bande de
Gaza, a expliqué : Les
avions israéliens
provoquent des bangs
supersoniques au-dessus de
la Bande de Gaza à toute
heure du jour et de la nuit
alors qu'ils passent sous le
mur du son en survolant les
territoires israéliens.
Ces
bangs supersoniques ont des
effets graves sur les
enfants, provoquant anxiété,
panique, peur, manque de
concentration et problèmes
scolaires, selon un
communiqué. Il a aussi noté
que le nombre de fausses
couches augmentait pendant
les périodes intensives de
survol.
Rappel :
Les bangs pouvant être
assimilés à un tir de
missile,
02-11
(AP)
–
at/v794
6-2
: Les gravats des
implantations de la bande
de Gaza serviront à
construire de nouvelles
routes
Selon
Timoth Rothermel, représentant
spécial du Programme des Nations
unies
pour le développement (Pnud),
la majeure partie des
gravats des implantations
de la bande de Gaza
serviront à construire de
nouvelles routes dans
cette étroite bande de
terrain adossée à la Méditerranée
et densément peuplée.
L’opération
de déblaiement des débris
des ex-colonies abandonnées
par les Israéliens débutera
d'ici décembre et prendra
au moins un an.
Rothermel :
"Une bonne partie du
ciment pourrait servir à
des usages variés et sera
probablement remis à
l'Autorité palestinienne.
Priorité devrait aller à
la construction d'un revêtement
primaire pour des
routes."
Une
partie de ces gravats
pourrait également servir
à rénover, comme le
projette le Japon,
le principal axe routier
traversant la bande de Gaza
du nord au sud.
Une
partie des gravats pourrait
enfin servir à la
fabrication de briques
destinées au BTP.
Ce
qui ne pourra pas être
recyclé sera mélangé au
sable du désert égyptien
du Sinaï, à condition
qu'un accord avec Le Caire
puisse être trouvé sur ce
point, a précisé Rothermel.
02-11
(Reuters)
6-3
: Les implantations illégales
Malgré la décision du
gouvernement, le ministère
de la défense évite d'agir
contre les implantations illégales,
titre A. Eldar en manchette
du Haaretz.
Le ministre de la défense,
S. Mofaz, retarde ces
derniers mois l'application
de la décision du
gouvernement dont le but est
de limiter le nombre
d'implantations illégales
en Cisjordanie, note le
quotidien.
Le
gouvernement a décidé en
mars dernier, suite à la
publication du rapport sur
les implantations illégales
présenté par l'avocate
Talia Sasson, d'obliger le
ministère de la défense,
en collaboration avec le
ministère de la justice, «
d'examiner le plus
rapidement possible les
changements envisageables ».
La décision, rappelle le
quotidien, prévoyait qu'après
90 jours, les services de sécurité
présentent des
modifications à la
commission ministérielle spéciale
dirigée par la ministre de
la justice, Tsippi Livni.
« Début juin, alors que le
délai de 90 jours venait à
expiration, la commission a
bénéficié d'une
prolongation de deux mois,
qui s'est achevée début août,
sans que les milieux de la défense
aient présenté les
ordonnances qui devaient
instaurer de nouvelles règles
», note le Haaretz. « En
outre, S. Mofaz n'a participé
à aucune réunion de la
commission Livni, et n'a
toujours pas transféré de
son poste le conseiller pour
les implantations, Ron
Shehner, malgré la demande
du conseiller juridique du
gouvernement, Meni Mazouz».
03-11
http://www.ambafrance-il.org/menu.htm
6-4 : Diviser la
Cisjordanie en trois cantons
31-10
Les
forces de l'occupation israélienne
continuent l'application du
plan qui consiste à diviser
la Cisjordanie en trois
cantons séparés par des
barrières militaires et
entourés par des colonies
illégales
"L'armée
israélienne a commencé,
pendant les mois passés d'établir
une grande barrière proche
de la colonie de "Taffouh"au
sud de Naplouse, pour
continuer le plan de séparation
de la Cisjordanie",
selon le journal israélien
"Haaretz".
Des sources militaires ont
précisé au journal que
l'armée israélienne avait
décidé d'établir cette
barrière avant 9 mois et
elle serait finie après
deux mois.
Selon
le journal la barrière
inclurait 10 routes (8
conduisant au sud et 2
conduisant au nord). Une des
routes du sud va être
destinée aux voitures des
aides humanitaires, et une
autre aux voitures des
colons. Il est interdit aux
palestiniens de marcher sur
cette barrière.
L'établissement de cette
grande barrière au sud de
Naplouse est une tentative
pour créer 3 régions divisés
l'une de l'autre et permet
de
renforcé le contrôle
israélien sur les routes
principales en Cisjordanie.
Cela
permettra d’agrandir les
colonies israéliennes et
les associer ensembles,
comme ce qui est arrivé
maintenant pour associer la
colonie de "Ma'ali
Adomim" à Jérusalem.
Il
convient de dire que ce plan
expansion coloniale
par la séparation
unilatéral de la Bande de
Gaza et de nord de la
Cisjordanie Sharon"
l’avait décidé il y a déjà
12 mois
Sharon va établir la carte
géopolitique selon les intérêts
d'Israël relatifs à
l'expansion coloniale.
Cela va asphyxier leurs
villes palestiniennes
"Haaretz".
7 Dossier
7-1
Point de vue de Georges
Corm:
" L'incompréhension est
visible "
(
Georges Corm, interviewer le
samedi 05 novembre 2005 )
Comment
cette fracture entre
l'Orient et l'Occident que
vous décrivez dans vos
livres se manifeste-t-elle,
aujourd'hui, dans les pays
arabes ?
L'incompréhension
est visible. Beaucoup
d'Arabes, par exemple, sont
frappés de voir que les
victimes occidentales ont un
statut spécial. Avec le 11
Septembre, les attentats de
Madrid ou de Londres, on a
eu l'impression d'avoir
affaire à une catégorie
particulière d'humanité :
couverture non-stop des médias,
cérémonies d'anniversaire,
minute de silence dans toute
l'Europe... Alors que les
milliers de tués en Irak ou
les victimes d'un
tremblement de terre en Iran
ou d'une famine en Afrique
disparaissent vite de
l'actualité. La vie humaine
n'a pas la même valeur : il
y a les citoyens de première
classe et ceux de seconde
classe.
La
fracture Orient-Occident s'élargit,
donc, c'est indéniable. Même
s'il ne faut pas oublier que
la préoccupation de
l'immense majorité des
jeunes Arabes est ailleurs :
il s'agit pour eux de
trouver du travail, voire d'émigrer,
de se marier et de se loger.
Les gens sont démobilisés
depuis une vingtaine d'années.
C'est le sauve-qui-peut.
Chacun s'occupe de son
destin individuel.
Nourri
par ce sentiment
d'injustice, l'antiaméricanisme
est-il devenu le ciment
commun des opinions arabes ?
Il
suffirait que les Etats-Unis
changent de politique et cet
antiaméricanisme tomberait
vite. Au fond, les Arabes se
sentent mal aimés et pas
respectés. Mais ils sont
aussi dans une schizophrénie
totale : les mêmes
personnes qui peuvent détester
politiquement l'Amérique
vont faire des sacrifices
pour envoyer un enfant étudier
aux Etats-Unis ! Et beaucoup
sont prêts à risquer leur
vie pour traverser la Méditerranée
et vivre en Europe.
Ne
sentez-vous pas une montée
d'exaspération et de
radicalité ?
Les
islamistes rallient à eux
une infime minorité de
militants dans le monde
arabe. Et Ben Laden n'est
pas un idéal. Certains ont
pu le voir à un moment donné
comme un Robin des bois,
mais très peu le
soutiennent vraiment. Faire
des opérations terroristes
en Europe ou à l'intérieur
de nos pays ne peut pas être
un idéal collectif.
D'ailleurs, les gens parlent
relativement peu de lui,
sinon pour se poser des
questions : pourquoi les Américains
ne l'ont-ils toujours pas
arrêté ? Pourquoi ses
cassettes arrivent-elles au
bon moment politique pour
Bush ou pour Blair ?
Les
peurs de l'Occident se
focalisent beaucoup autour
de l'islam. Est-ce la
principale source d'incompréhension
?
Il
faut cesser de considérer
que ce terrorisme islamiste
est quelque chose de
nouveau, de totalement spécifique
à l'Orient. On peut
comparer les djihadistes
d'aujourd'hui aux
anarchistes et aux
nihilistes du XIXe siècle,
mais aussi aux mouvements
d'extrême gauche européens
et à l'Armée rouge
japonaise des années 70.
Al-Qaida s'inscrit tout à
fait dans la lignée des
mouvements qui pensent
qu'une violence dite « rédemptrice
» peut changer le cours de
l'histoire.
Les
médias ont tendance à présenter
l'islamisme comme
consubstantiel à l'islam et
aux musulmans. Mais c'est
comme si on avait dit
d'Action directe qu'elle
incarnait la gauche française
ou la pensée marxiste ! Ou
que la bande à Baader
incarnait l'esprit allemand
! C'est grotesque !
Malgré
tout, je comprends très
bien la peur qui peut
s'installer chez le téléspectateur
occidental : l'image du
Moyen-Orient et du musulman,
cet « homo islamicus »
qu'on présente dans les médias,
est effrayante... On décrit
à longueur de journée
l'Orient comme le monde de
l'irrationalité, du
terrorisme et des barbus.
C'est exotique, ça fait
peur, ça vend. C'est le
trou noir, l'enfer !
Mais
on entend encore assez peu
d'intellectuels du monde
arabe ou de vrais savants de
l'islam s'exprimer sur
toutes ces questions. A qui
la faute ?
Bien
qu'elle soit très vivante,
la vie intellectuelle et
religieuse des pays du monde
arabe n'est pas connue en
Occident. Or ici, à
Beyrouth, par exemple, elle
est exceptionnelle. Des
hommes de religion musulmane
peuvent y prêcher la laïcité
ou vanter la personnalité
du Christ... Est-ce que
quelqu'un s'est donné la
peine, en Occident, de lire
l'oeuvre considérable de
Mohamed Chahrour ? Cet
auteur syrien a fait
notamment une analyse
linguistique du Coran qui
constitue une vraie révolution.
L'un de ses ouvrages s'est même
vendu à plus de 600 000
exemplaires dans le monde
arabe ! Est-ce que l'on
s'est ému, aussi, en 1992,
de l'assassinat de Farag
Foda, un réformateur égyptien
qui a dénoncé l'imposture
des doctrines religieuses
des mouvements radicaux ? Un
autre grand intellectuel égyptien
qui prêche une lecture différente
du patrimoine religieux,
Ahmed Abou Zeid, a été,
encore, quasiment expulsé
d'Egypte en 1995, et cela
n'a pas suscité beaucoup de
sympathie...
Du
côté de la recherche, même
chose. Dans les universités
européennes ou américaines,
il ne s'écrit quasiment
rien sur les réformateurs
de l'islam. En France, une
pléiade d'auteurs réécrit
depuis des années des
livres qui se ressemblent
tous, sur le même thème :
« islam et politique ».
Seule la couverture change !
Dans les années 80, la
nouvelle génération
d'islamologues français
s'est même exclusivement spécialisée
dans l'étude des mouvements
radicaux musulmans, en
ignorant l'Islam, avec un
grand I, treize siècles de
pensée, de différentes écoles
théologiques et juridiques.
Leur seul centre d'intérêt
consiste à lire les
brochures de propagande de
ces mouvements ou à décrire
leur mouvance et leurs réseaux,
ce qui est pratiquement un
travail d'enquête de
police. Certains d'entre
eux, à l'inverse, ont pensé,
avec une naïveté
surprenante, que l'islamisme
radical était une nouvelle
forme d'action révolutionnaire
salvatrice, après l'échec
des mouvements
tiers-mondistes,
nationalistes ou marxistes.
En
Europe, on entend souvent
dire que l'islam est un
frein à l'évolution des
sociétés arabes à cause
de l'absence de séparation
entre le spirituel et le
temporel.
C'est
incohérent. Dans le monde
musulman, le pouvoir a
toujours été de nature
civile et il n'a jamais
existé l'équivalent d'une
institution religieuse de la
puissance de l'Eglise
romaine. Les oulémas
[docteurs de la foi, NDLR]
n'ont jamais gouverné nulle
part. Même en Arabie
saoudite, pays qui est le
plus proche d'un modèle théocratique,
la famille des Séoud
incarne un pouvoir civil.
Et
l'Iran ?
En
Iran non plus on ne peut pas
parler, stricto sensu, de théocratie
; vous avez quand même un
équilibre des pouvoirs
entre le Guide suprême et
le Conseil des gardiens de
la foi d'un côté, et le président
de la République et son
gouvernement de l'autre. De
plus, la théorie de
Khomeyni sur la nécessaire
« tutelle » des religieux
sur le pouvoir civil est une
innovation totale, très
contestée par certains des
plus grands penseurs
religieux chiites. Non, le
problème, en Islam, ce
n'est pas la séparation du
spirituel et du temporel. On
projette sur les sociétés
musulmanes une problématique
propre à l'histoire de
l'Europe.
Revenons
à l'islamisme. Cette fièvre
est-elle la cause de tous
les désordres, ou le symptôme
de la crise ?
Le
symptôme, à l'évidence.
Rechercher dans le Coran ou
la charia les raisons des
violences du terrorisme dit
« transnational » est une
absurdité qui embrouille la
compréhension des vrais
problèmes. Tout comme
l'anarchisme russe de la fin
du XIXe siècle, le
terrorisme dit « islamique
» est le produit des graves
malaises politiques, sociaux
et économiques provoqués
par les changements brutaux
qu'a connus le Moyen-Orient
au cours du siècle dernier.
Les
vraies causes sont donc
profanes : quand les
Palestiniens vont-ils avoir
leur Etat et où va s'arrêter
la colonisation de la
Cisjordanie ? Pourquoi les résolutions
des Nations unies ne
sont-elles pas appliquées
à Israël avec la même
vigueur qu'elles l'ont été
à l'Irak ou, plus récemment,
à la Syrie ? Quand les Américains
vont-ils se retirer de
l'Irak et de la péninsule
Arabique, qui abrite les
lieux saints musulmans ? Il
faudrait aussi parler des
facteurs économiques :
l'autoritarisme des régimes
en place s'explique
principalement non par le
facteur religieux, mais par
la persistance de l'économie
de rente (pétrolière,
principalement), qui
continue d'être prédominante.
Une économie de rente ne
peut jamais permettre
l'installation d'une démocratie
; elle ne peut qu'engendrer
des régimes autoritaires
qui distribuent la rente
entre groupes sociaux de
manière à se maintenir au
pouvoir.
Qu'attendez-vous
de l'Europe ? Peut-elle
rapprocher les deux rives de
la Méditerranée ?
Je
suis sûr que la moitié de
la population européenne,
au moins, continue d'avoir
des aspirations pacifistes
et antiracistes, comme l'ont
montré les manifestations
grandioses contre la guerre
en Irak. Mais, pour le
moment, c'est peine perdue,
parce que l'Europe continue
d'être alignée sur les
Etats-Unis. Si elle veut
vraiment jouer un rôle dans
le règlement des conflits,
c'est simple : il faut
qu'elle défende
l'application du droit
international pour tous.
Dans le conflit palestinien,
mais aussi en ce qui
concerne la possession de
l'arme atomique. En
appliquant une politique des
droits de l'homme à géométrie
variable, l'Occident décrédibilise
les valeurs démocratiques
et n'aide pas les démocrates
de cette partie du monde à
faire progresser leur cause.
Votre
pays, le Liban, est placé
depuis toujours sur cette
ligne de fracture entre
l'Orient et l'Occident.
Comment analysez-vous les
convulsions actuelles, après
l'assassinat du Premier
ministre Rafic Hariri et le
retrait de la Syrie ?
Le
Liban reste plus que jamais
un Etat tampon. Pendant
quinze ans, les Etats-Unis
l'ont placé sous la tutelle
de la Syrie, parce que cela
leur convenait. Aujourd'hui
ils ont décidé de nous en
faire sortir. Le Liban a
donc été kidnappé, et
voilà comment on est repassé
brutalement de la tutelle
syrienne à la tutelle américaine.
L'ambassadeur américain et,
accessoirement,
l'ambassadeur de France sont
aujourd'hui les personnages
centraux de la vie politique
libanaise. Notre libération
reste donc à faire. Il faut
se débarrasser d'une classe
politique qui se maintient
en jouant du communautarisme
et en sollicitant les
tutelles étrangères.
Autrefois, le Liban était
considéré comme un pays
charnière entre Orient et
Occident : chrétiens et
musulmans vivaient ensemble
depuis treize siècles, et
les meilleurs des Libanais
avaient développé une
philosophie de la
convivialité islamo-chrétienne
qui aurait pu être un
exemple pour le monde
entier. Mais le résultat de
quinze années de guerre
civile - de 1975 à 1990 -
et la priorité, pour
l'Occident, d'intégrer l'Etat
d'Israël dans la région
ont fait oublier la sagesse
de la philosophie politique
libanaise des années 40, de
la génération de l'indépendance.
Aujourd'hui, au Liban comme
dans le monde entier, j'ai
parfois l'impression que la
prophétie de Samuel
Huntington se réalise et
que Le Choc des
civilisations, ce mauvais
livre, brouillon et
indigent, qui désignait
l'Islam et la Chine comme
les nouveaux ennemis de
l'Occident, est plus que
jamais le bréviaire des néoconservateurs
au pouvoir en Amérique (*).
Le
monde actuel me rappelle la
république de Weimar, en
Allemagne, cette période de
flou et de chaos qui a
accouché du nazisme. Un
monde où tout le monde a
peur de tout le monde.
Propos
recueillis par Thierry Leclère
- Télérama n° 2909 - 13
octobre 2005
(*)
"Les conflits les plus
importants et les plus
dangereux n'auront pas lieu
entre classes sociales,
entre riches et pauvres,
mais entre peuples
appartenant à différentes
entités culturelles",
écrivait Samuel Huntington,
en 1996, dans Le Choc des
civilisations (éd. Poches
Odile Jacob).
Georges
Corm, Economiste, ancien
ministre des Finances du
Liban, ce chrétien
libanais,
anticommunautariste et
ardent défenseur de la laïcité,
vit à Beyrouth.
Consultant
auprès d'organismes
internationaux et de
banques centrales, il est
notamment l'auteur d'un
ouvrage de référence, Le
Proche-Orient éclaté (éditions
Gallimard, Folio/Histoire,
2002), d'un essai décapant,
Orient-Occident, la
fracture imaginaire (2005)
et d'une histoire du
Liban, Le Liban
contemporain (éditions La
Découverte, Poche, à
paraître).
Quatre
ans après le 11
Septembre, quel regard
porte-t-on, de l'autre côté
de la Méditerranée, sur
le chaos du monde ? On a
peu entendu - ou peu écouté
-, ces derniers temps, les
intellectuels des pays
arabes.
Dans
Orient-Occident, La
fracture imaginaire,
l'essayiste libanais
Georges Corm stigmatise le
discours « triomphant et
narcissique » de
l'Occident, tout en décrivant
un monde arabe défait,
divisé, gouverné depuis
plusieurs décennies par
des autocrates corrompus.
Des sociétés
arabo-musulmanes prostrées
dans « une attitude de
vaincus ».
Georges
Corm a reçu la rédaction
de Télérama dans sa
ville de Beyrouth, une
capitale électrique
reprise par les démons de
la division, après
l'assassinat, en février
dernier, du Premier
ministre Rafic Hariri
7-2 Point de vue de I'tiraf
Rimawi : La mentalité
sioniste et la prétendue
paix !
Quiconque
examine de près les
pratiques d'Israël,
actuelles ou historiques,
peut réaliser l'ampleur de
la duperie et du mensonge
tissés, tant dans la
pratique que dans ses médias.
Nous n'aborderons pas ici en
profondeur les
manifestations de la
mentalité sioniste qui
fabrique et invente les
affaires et les événements,
tout en les manipulant selon
deux faces, le principal
demeurant l'expression
permanente de la vision
coloniale et raciste de
cette entité et l'autre,
politique et médiatique,
pour tromper et mener une
propagande mensongère.
Depuis les accords d'Oslo en
1993 et ses conséquences,
les applications et les
accords partiaux, jusqu'au déclenchement
de l'Intifada actuelle, en
2000, nous percevons qu'Israël
n'a pas libéré les
prisonniers, il a élargi
les colonies de façon hystérique,
et a continué à contrôler
les frontières et les
points de passage. Les
agglomérations
palestiniennes considérées
A sont devenues des cantons
isolés, sans parler des
questions essentielles qui
sont les réfugiés, al-Quds,
l'Etat et la mainmise sur
les ressources, questions
toujours reportées au
moment même où Israël
affirme sans cesse son refus
de les régler selon les décisions
internationales.
Avec tout cela, cet Etat de
l'occupation a réussi à se
faire voir comme un "Etat
de paix" et de montrer
les Palestiniens comme un élément
soumis en permanence à un
examen de réussite ou d'échec
selon son aptitude à la
paix. Israël, en tant qu'Etat
de l'occupation et dominant
tout, serait l'élément
stable et ce qui devrait
changer serait l'état des
Palestiniens, à qui il est
demandé de prouver qu'ils
acceptent les exigences de
la paix ! Sinon, ils seront
les terroristes après
qu'ils aient été un
mouvement de libération
nationale appuyée par la légalité
internationale.
Israël a reconnu un
partenaire palestinien
"pour la paix"
selon les accords d'Oslo, et
lorsque la phase finale de
la période transitoire de
ces accords, s'est rapprochée,
en mai 1999 et que les
pourparlers de Arafat-Barak
ont échoué à Camp David,
Israël retire
progressivement sa
reconnaissance de ce
partenaire qu'il avait
reconnu ! et commence à
inciter l'opinion dans le
monde entier contre les
Palestiniens, prétendant
qu'il n'y a pas de
partenaire pour la paix !!
Israël voulait que les
accords d'Oslo et d'autres
du même genre lui
permettent de créer une
nouvelle situation qui lui
soit favorable et qu'il peut
appeler paix ou règlement
du conflit, en maintenant le
fond, sans règlement réel
des questions principales du
conflit. Le prix qu'il était
prêt à payer était de
sortir de quelques terres
palestiniennes à forte
densité de population, tout
en gardant les autres terres
sous occupation. Que les
Palestiniens appellent cela
tels qu'ils le veulent, Etat
ou empire ! quelle
importance ?
tant que la réalité
est tout autre et que cela a
pu montrer Israël sous un
jour agréable et lui a
assuré une place normale
dans la région et le monde.
Après le déclenchement de
l'Intifada palestinienne en
2000, qui exprima
l'attachement du peuple
palestinien à ses droits
que la période d'Oslo n'a
pas permis de récupérer,
Israël a continué à
inciter contre le peuple
palestinien et son
inaptitude à vouloir la
paix. Ses chars et ses
avions ont écrasé tout ce
qui était la conséquence
des accords d'Oslo, tant
qu'elles ne servaient pas
ses buts. Bien évidemment,
Israël a accusé le peuple
palestinien et sa résistance
de terrorisme, profitant des
développements de la
situation internationale après
le 11 septembre 2001, de
l'agression américaine
proclamée "guerre
contre le terrorisme",
l'occupation de
l'Afghanistan puis de
l'Irak, le soutien illimité
des Etats-Unis à Israël,
ce qui a suscité une légitimité
américaine à Israël dans
sa guerre contre le peuple
palestinien, qui prétend
qu'il n'y a pas de
"partenaire pour la
paix!" Le départ de
Yasser Arafat constitua une
partie de cette politique
sioniste soutenue par les
Etats-Unis.
Nous avons entendu récemment,
après le démantèlement
par l'occupation de ses
colonies à Gaza et son redéploiement,
et la capacité des médias
sionistes à montrer le
sacrifice et la perte énormes
concédés par les Israëliens
pour la "paix", le
discours de Sharon devant
l'assemblée générale des
Nations-Unies, dans une
langue talmudique et épique
traduite dans un langage
politique et pragmatique
montrant Israël en tant qu'Etat
existant, ayant des droits
et aimant la paix,
manipulant l'opinion en ce
qui concerne ce redéploiement,
qui est en réalité la création
d'une grande prison, encerclée
de toutes parts par terre,
air et mer. Le résultat fut
qu'Israël reçoit des éloges
du monde, il est récompensé
par les régimes arabes et
musulmans qui accourent pour
normaliser leurs relations
avec lui, sans pour autant
qu'il y ait un changement
fondamental dans la nature
de l'Etat d'Israël, en tant
qu'Etat de l'occupation.
Aujourd'hui, le refrain est
de nouveau là, fredonné
par le ministre israélien
de la guerre, affirmant
qu'il n'y a pas de
partenaire palestinien pour
la paix, ajoutant même :
"la paix avec la génération
actuelle de Palestiniens est
impossible".
Cette parole est entièrement
conforme à la vision
sioniste plus large, et avec
la mentalité qui a produit
et détruit les accords
d'Oslo, selon les intérêts
du moment. Elle va dans le
sens de l'incitation
ininterrompue contre le
peuple palestinien
l'accusant d'être
terroriste, et nourrit la
propagande voulant faire
croire à un Etat extrêmement
paisible et doux. Elle
s'inspire de tout cet héritage
sioniste qui propage qu'Israël
est la victime et l'autre,
le bourreau, pour gagner la
sympathie et tromper
l'opinion, afin de pouvoir
envisager un pas de plus en
avant, et ainsi de suite...
De quelle paix parlent-ils ?
Serait-ce de la guerre
civile palestinienne ? qui réaliserait
le rêve israélien sur
l'inaptitude des
Palestiniens. Serait-ce la
soumission à tout ce qu'ils
veulent imposer au peuple
palestinien ? Là aussi, se
réaliserait le rêve israélien
qui déclarerait qu'il y a
un "partenaire" !
Concrètement, où est et
qu'est-ce que cette paix
voulue par Israël ? Depuis
que ce long conflit existe,
tout en comprenant la
mentalité et les buts réels
du sionisme, nous savons
qu'Israël ne peut avancer
vers une paix réelle, avec
ses nécessaires conséquences.
C'est pourquoi nous
continuerons à affronter
ses prétentions à la paix,
ses mensonges et ses
tromperies, sauf si cet Etat
décide de tirer profit
quelque peu des leçons de
l'histoire.
I'tiraf
Rimawi, écrivain
palestinien vivant à
Ramallah
Traduit
par leCentre d'Information
sur la Résistance en
Palestine
http://www.amin.org/views/uncat/2005/oct/oct29-7.html
7-3 Point de vue de Ali
Huwaydi : Que veulent
les réfugiés
Palestiniens du Liban ?
"Le
droit au retour et la
participation à l'autodétermination"
La
question des réfugiés
palestiniens et le droit
au retour sont les
questions politiques les
plus importantes posées
en vue d'un règlement,
car elles reflètent le
fondement et l'avenir du
conflit dans la région,
depuis et avant même la
Nakba de 1948, dans leurs
deux dimensions, démographique
et géographique.
L'occupant israélien a
commencé à mesurer
la réalité du droit au
retour en tant qu'élément
essentiel dans l'équation
du conflit, c'est
pourquoi il n'a
pas cessé de vider ce
droit de son contenu en
proposant divers projets
et plans politiques,
depuis la création de
l'entité israélienne
jusqu'à présent.
Le
premier ministre des
affaires étrangères
Moshe Sharett avait décrit
l'expulsion des Arabes
de Palestine comme étant
"l'événement le
plus important dans
l'histoire contemporaine
de la Palestine et
beaucoup plus excitant
que la création de l'Etat
Juif" (lettre de M.
Sharett à N?ahum
Goldman juin 1948).
Les
gouvernements successifs
israéliens essaient de
tourner la page des réfugiés
à tout jamais. Le
gouvernement Sharon a même
publiquement appelé à
exécuter des politiques
d'implantation des réfugiés
dans les lieux où ils
se trouvent, avec des
aides internationales et
arabes. Le 5ème congrès
d'Herzelia, qui s'est
tenu entre le 14 et le
16 décembre 2004, fut
le point culminant de
l'attaque israélienne
contre le droit au
retour, demandant
clairement
l'implantation des réfugiés
avant le règlement de
la question
palestinienne, la posant
comme condition pour
parvenir à un règlement
avec l'Autorité
palestinienne. Silvan
Shalom a même déclaré
devant le congrès :
"le fondement
essentiel pour instaurer
la confiance a été et
reste la revendication
des Palestiniens du
droit au retour et
l'utilisation du
terrorisme. C'est
pourquoi nous devons
agir pour supprimer ce
fondement représenté
par les prétentions
palestiniennes au
retour. Pour ce faire,
il faut agir par le
biais des paroles et
actions palestiniennes,
que les Palestiniens
disent qu'ils ont
l'intention de remettre
en état les camps de réfugiés
dans les lieux où ils
se trouvent
actuellement, et le
monde entier doit
participer à cela. Les
efforts pour réhabiliter
les camps de réfugiés
palestiniens ont une
grande utilité, pour
les Palestiniens, pour
nous et pour le
monde". Il a ainsi
confirmé le vrai
objectif d'Israël
concernant le règlement
voulu, en tournant la
page des réfugiés, en
disant : "Il est nécessaire
que les Palestiniens
disent clairement que
leurs ambitions
nationales n'incluent
pas le retour des réfugiés
aux alentours d'Israël".
Mais
ce n'est pas tout.
Sharon a montré sa
satisfaction vis-à-vis
de son accord avec les
Etats-Unis concernant
l'annulation du droit au
retour des réfugiés
palestiniens aux frontières
de 48, et a affirmé,
après le retrait de la
bande de Gaza "il
n'y aura pas d'autres désengagements
unilatéraux, ni négociations
sur Jérusalem ni sur le
retour des réfugiés"
au moment où Netanyahu
demandait que se déploie
"l'effort pour démanteler
les camps de réfugiés
et éloigner la violence
de cette société".
Pour Netanyahu,
l'attachement des
Palestiniens au droit au
retour et leur
insistance à le
faire appliquer est
considéré terrorisme
et violence.
Aux
côtés de ces positions
publiques de
l'entité israélienne
en vue de mettre en
avant l'idée
d'implantation des
Palestiniens, nous avons
également les déclarations
du directeur général
du ministère israélien
des affaires étrangères,
Ron B., à la radio de
l'armée israélienne le
15 décembre 2004,
disant que son ministère
prépare un plan pour
implanter les réfugiés
palestiniens en
Cisjordanie, la bande de
Gaza, la Syrie et le
Liban. La communauté
internationale
financerait l'amélioration
de la situation des réfugiés
palestiniens, dans la
bande de Gaza, au début,
et ensuite en
Cisjordanie, puis en
Syrie et au Liban. Le
ministère israélien
des affaires étrangères,
Silvan Shalom, s'est
dirigé récemment vers
les pays donateurs et la
Banque Mondiale pour réclamer
le financement du plan
israélien. Ce plan
exigerait que des Etats
dans le monde intègrent
sur leurs sols des réfugiés
palestiniens!"
Les
Nations-Unies et le
double standard
Si le
droit international est
constitué d'un ensemble
de principes et de
valeurs que la plupart
des Etats du monde ont
reconnu et signé,
voyant dans ces
principes un moyen de préserver
les droits et de les
remettre aux principaux
concernés, et
d'organiser les
relations entre Etats,
la communauté
internationale a,
malheureusement, agi
avec ces lois en se
soumettant aux
rapports de force, à la
domination et aux
intérêts, en ce qui
concerne la question
palestinienne.
Si
nous entendons par légalité
internationale la manière
d'appliquer le droit
international par les
appareils des
Nations-Unies, celles-ci
ont appliqué les lois
internationales
relatives à la question
palestinienne en
s'alignant totalement du
côté de l'occupant
israélien agresseur.
Après que les
Etats-Unis aient dominé
unilatéralement
l'institution
internationale, les
Nations-Unies ont utilisé,
sous couvert de légalité
internationale, des
moyens qui furent des
violations flagrantes du
droit international.
C'est pourquoi il est nécessaire
de s'entendre sur le
fait que le droit
international est une
chose et l'application
de ce droit une autre,
totalement différente,
c'est ce qui est clair
et évident pour la
question palestinienne
de manière générale
et la question des réfugiés
et du droit au retour
plus particulièrement.
C'est
pourquoi il est nécessaire
pour le monde qui traite
les questions
internationales selon
différents critères,
d'avoir une attitude
ferme en ce qui concerne
le droit au retour des réfugiés
palestiniens. L'accord
de paix de Dayton pour
l'ancienne Yougoslavie a
reconnu le droit au
retour des victimes du
nettoyage ethnique, et
il en est de même pour
le Timor-oriental, le
Guatémala, le
Mozambique et d'autres.
Le Haut -Commissariat
aux affaires des réfugiés
a déclaré au début de
1996 que "près de
neuf millions de réfugiés
ont pu retourner à
leurs pays au cours des
cinq dernières années,
et que 1,2 millions de réfugiés
sont retournés chez eux
entre 1985 et 1995, soit
au cours de dix ans,
plus de 10,2 millions de
réfugiés sont retournés
dans leurs pays".
Par
conséquent, le peuple
palestinien a le droit
d'accepter ou de refuser
toute résolution ou
loi, en fonction des
principes et des critères
qui servent ses intérêts,
ce qui veut dire que le
peuple palestinien n'est
pas obligé d'accepter une
décision qui ne prend
pas en compte tous ses
droits à sa patrie.
Nous comprenons et
savons parfaitement que
la résolution
historique de la
question palestinienne réside
dans tous ces lieux épars
de réfugiés. Ce qui
est en cause, c'est
l'application de la
justice, qui exige le
retour de tous les
Palestiniens à leurs
propriétés et leurs
maisons en Palestine, et
non ailleurs.
Le
droit au retour et
l'autodétermination
"le
droit au retour a évolué
par les contributions
des Nations-Unies, et
notamment de son assemblée
générale, dans deux orientations
principales. L'une
affirmant dès la fin
des années 60 qu'il
s'agit d'un droit inaliénable,
et une autre orientation s'est
développée lorsque ce
droit a été rattaché
au droit à l'autodétermination.
C'est la résolution 194
émise en 1948 qui a
transformé ce droit,
qui insiste sur son
aspect individuel, en
un droit collectif, ce
qui veut dire que le
peuple palestinien a le
droit au retour (et) aux
compensations et non
(ou) aux compensations.
C'est un droit
collectif, ce droit du
peuple palestinien a été
adopté par les
Nations-Unies dès la
fin des années 60,
affirmant qu'il ne peut
être modifié et
affirmant aussi son
rattachement au droit à
l'autodétermination, étant
donné qu'il est une
condition essentielle à
la pratique du droit à
l'autodétermination"
(Sh. Masri, conférence
à l'Université américaine,
décembre 2003).
Les
nombreuses contributions
aux jugements de la Cour
Internationale de
justice considèrent que
le droit à l'autodétermination
fait partie des règles
régissant le droit
international, de telle
sorte qu'il n'est pas
autorisé à mettre
des freins à ce droit
ou de refuser sa
confirmation, ou d'agir
de façon à empêcher
son exécution.
Ainsi,
le droit du peuple
palestinien au retour
n'est pas seulement
devenu un droit ne
pouvant pas être modifié
mais un droit
fondamental
conditionnant le droit
à l'autodétermination.
Ce qui signifie que tout
pouvoir palestinien,
qu'il soit nommé ou élu,
n'a pas le droit de
modifier ce droit, en
tant que droit collectif
du peuple palestinien et
en tant que nécessaire
pour l'autodétermination.
Car toute modification
de ce droit peut priver
les deux tiers du peuple
palestinien d'exercer
son droit à l'autodétermination,
mais aussi le priver du
retour, essentiellement.
Pour
cela, le droit au retour
est confirmé par
le droit international
en tant que droit
individuel à la base,
comme l'indiquent
l'article 13 de la déclaration
internationale des
droits de l'homme et
l'article 12 de la déclaration
internationale pour les
droits politiques et
civiques, et l'article 5
de l'accord contre la
discrimination raciale.
Tous ces articles
affirment que
"l'individu a le
droit de partir vers un
quelconque pays et de
retourner à son pays,
et il est interdit de
priver, par la force,
quiconque de retourner
à son pays". Le
droit au retour est
garanti par le droit à
l'autodétermination, et
c'est ce qu'ont reconnu
les Nations-Unies en
1946 en tant que
"principe" et
"droit". Ce
n'est pas une décision
politique ou un accord
de bonne entente ou de règlement
(Mahmoud Abbas, Conseil
Palestinien aux
relations extérieures,
Gaza, 1998).
Droit
au retour, sa nature, sa
place et son ayant-droit
"Il
y a une réalité que
connaissent les
Palestiniens et les
Arabes, mais aussi tous
ceux qui connaissent la
réalité du droit au
retour dans le droit
international, c'est que
le droit au retour à un
lieu et à un moment dépend
du conflit entre deux éléments
principaux qui sont les
êtres humains et la
terre" (Salman Abu
Sitta, 1999). Le droit
au retour est un droit
juridique, c'est un
droit dépendant du
droit à la propriété,
de son utilisation et de
la vie sur la terre possédée.
Le droit au retour n'est
pas annulé par la
suppression de
l'occupation, cette
question est refusée
sur le plan
international. Après le
foisonnement des
explications et
commentaires, nous
trouvons important de
centrer sur la nature du
droit au retour, son
ayant-droit et le lieu
concerné.
Le
droit au retour du
peuple palestinien est
un droit
fondamentalement
individuel, mais
il a acquis une
dimension collective
parce qu'il est rattaché
à la question d'un
peuple dans son
ensemble. Il est de
nature civile et
humaine, ce qui signifie
qu'il inclut la réappropriation
des propriétés, et il
en est même temps de
nature politique, ce qui
signifie la réappropriation
de la citoyenneté ou de
la nationalité.
Quant
au lieu du retour, il
n'y a aucune ambiguité
ou doute à ce propos,
ce qui signifie que le
retour est en
direction de la
Palestine historique, ce
qui signifie que le fils
de Haïfa revient à Haïfa,
le fils de Akka à Akka
et le fils de Safad à
Safad...
Quant
aux ayant-droits, Géraud
de la Pradelle dit que
le droit au retour fait de
tout Palestinien un
ayant-droit, et tout
individu de ce groupe
jouit de ce droit,
individuellement, ce
caractère individuel et
civil inhérent à l'être
humain lui permet en
principe de résoudre
une question importante
qui est l'aptitude à hériter
par suite de décès (R.
Babadaji, Institut des
Etudes Palestiniennes,
Beirut, août 1996).
L'entité
israélienne a inventé
en 1951 une loi
mensongère de retour pour
les juifs, apportant
ensuite des
non-juifs en Palestine.
Le juif et le non-juif
viennent de différents
pays et s'installent
dans nos maisons. Mais
le retour auquel nous
devons restés attachés,
nous, les Palestiniens,
est un droit que la légalité
internationale a adopté
et reconnu, et il n'est
pas une invention.
Les
compensations
Le
slogan "retour ou
compensations" doit
être absolument refusé
et supprimé du
dictionnaire
palestinien. Les
Palestiniens
revendiquent le retour
et les compensations. La
compensation n'est pas
le prix de la maison, la
terre ou le champ, la
compensation signifie
toute la perte subie par
le peuple palestinien
n'ayant pas pu mettre à
profit les ressources et
les moyens de vie tout
au long des années de
l'exil.
Le
droit des Palestiniens
au retour dans leur
patrie, d'y vivre et d'y exercer
leur souveraineté est
le fondement. La
recherche sur le droit
à la compensation ne
signifie pas une
alternative au droit
principal, mais il
s'agit de montrer les
aspects juridiques de ce
droit. Le droit du
peuple palestinien au
retour à sa patrie ne
s'évalue pas en
monnaie, c'est une
question qui n'est pas
soumise au troc ou à l'échange,
car la patrie et la
souveraineté ne se
vendent ni ne s'échangent.
Rien que de penser à
une solution uniquement
monétaire pour résoudre
la question des réfugiés,
comme cela a été
proposé un jour
"que chaque réfugié
palestinien reçoive
20.000 dollars en
contrepartie de la
reconnaissance par
l'entité israélienne
de sa reconnaissance
morale" est en soi
une insulte à la cause
et à toutes les valeurs
humaines.
Sur
cette base, il est
impossible de rechercher
à résoudre la question
des réfugiés sans
rechercher la résolution
de la question politique
elle-même, qui fut la
cause de ce problème.
Le maintien et
l'accentuation du problème
des réfugiés sont le
principal indicateur de
la permanence et de
l'accentuation du problème
principal, ce qui pose
les Nations-Unies, la
communauté
internationale, le monde
arabe devant leurs
responsabilités
historiques pour
remettre les choses à
leur place, ce qui est
le seul moyen pour
trouver une solution
radicale à la question
des réfugiés
palestiniens. "Ce
droit (retour et
compensations) a été
cité et confirmé
plusieurs fois, dans
plusieurs résolutions
internationales : 4ème
convention de Genève, résolution
194 des Nations-Unies
(11 décembre 1948), décision
de partage 181 (29
novembre 1947), le droit
de récupérer les biens
et les fortunes garanti
par les lois
internationales"
(S. Abd Rabboh, Centre
d'informations
alternatives, juin
1996).
Mais
"il convient
de porter l'attention
sur certains termes
parus dans la résolution
194 du 11 décembre 1948
où il est mentionné
"la nécessité de
payer des compensations pour
les propriétés pour
ceux qui décident de ne
pas revenir à leurs
maisons, pour les pertes
ou les dégâts des
propriétés".
Concernant ce passage,
le peuple palestinien
doit refuser la
compensation pour ceux
qui décident de ne pas
revenir, car ces propriétés
sont un héritage, et
l'individu n'a pas le
droit de toucher le prix
de ce qui a un caractère
collectif (Sh. Abdel
Aziz Badir, Politique
Internationale, le
Caire, octobre 1999).
Par
conséquent, le droit au
retour et aux
compensations ne doit
pas être laissé comme
une question pouvant être
réglée entre
l'individu palestinien
et l'entité occupante,
mais il est nécessaire
qu'il soit assumé sur
le plan international,
tout comme les
Palestiniens, en tant
qu'entité politique,
sont dans l'obligation
d'adopter cette
question, et après eux,
les Arabes et tous ceux
qui sont concernés. Si
l'Autorité ou le
gouvernement
palestiniens négligent
ou renoncent à cette
charge, ils perdent immédiatement
leur aptitude à représenter
(le peuple palestinien).
Implantation
et transfert
Les
projets d'implantation
ne sont pas nouveaux
pour le peuple
palestinien. Les
gouvernements successifs
israéliens ont proposé
au moins une douzaine de
projets pour régler la
question des réfugiés.
Ces propositions étaient
centrées sur
l'implantation à
nouveau des réfugiés
palestiniens hors de
leur patrie, et
actuellement, il y a des
projets en cours de la
part de centres d'études
et de recherches, dirigés
par des Juifs américains,
comme Donna Arezt,
d'origine russe, qui
a préparé en 1999 un
plan pour implanter
les réfugiés, à la
demande du gouvernement
américain, qui propose
le transfert et la répartition
à nouveau de 5 millions
et 257.000 réfugiés
dans les Etats de
l'Orient arabe et
quelques Etats
occidentaux, en tant que
solution finale du
conflit arabo-israélien.
Une autre analyste de la
CIA, Kathreen Kistison
dit, en 2000, que
"l'implantation des
réfugiés dans les pays
arabes est une solution
plus appropriée pour
les Etats-Unis car elle
ne porte pas de
discussions avec Israël".
Le
projet Arezt demande de
la Jordanie l'intégration
(implantation) de
168.000 réfugiés d'ici
2005, en plus de la
naturalisation des
1.182.000 réfugiés présents
actuellement en
Jordanie, à la Syrie
75.000 et le même
chiffre au Liban, et
519.000 à l'Arabie
Saoudite, au Kuweit, à
l'Iraq et l'Egypte,
auxquels s'ajoutent les
446.000 réfugiés présents
dans les quatre derniers
pays arabes.
Le
même projet demande
l'implantation de 90.000
réfugiés dans les pays
européens, les
Etats-Unis et le Canada,
en plus de ceux qui y
sont déjà, tout comme
il propose le retour de
75.000 réfugiés des
pays arabes vers la
Palestine occupée en 48
à condition "de
prouver qu'ils ont habité
la Palestine avant la
Nakba ou qu'ils ont des
proches qui y vivent et
à ceux-là, il leur
sera versé des
compensations des
caisses des Etats arabes
en contrepartie des
compensations réclamées
par les Juifs ayant
quitté les pays arabes
après l'occupation israélienne
de la Palestine".
Tout cela correspond
entièrement à la
position israélienne
qui demande
l'implantation et
l'assimilation d'un
nombre symbolique limité
de réfugiés
palestiniens à l'intérieur
de l'entité israélienne,
le refus de participer
à tout financement de
ce plan qui sollicite le
financement des Etats
occidentaux et des pays
du Golfe. Pour les
Palestiniens, un tel
plan signifie encore
plus de transfert et
d'exil.
L'appel
le plus récent à
l'implantation des
réfugiés palestiniens
a été émis par Sharon
au début de l'année
2005 dans ses
propositions à l'Union
européenne. Il s'agit
d'un plan semblable à
celui d'Arezt, dans ses
grandes lignes, pour
"en finir avec le
problème des réfugiés
palestiniens de
48", par la
construction de bâtiments
durables dans les camps,
en répartissant les réfugiés
des camps dans des lieux
divers à l'intérieur
des pays où ils se
trouvent actuellement,
afin qu'ils soient
assimilés dans les sociétés
arabes. Le ministère
israélien des affaires
étrangères prépare
une large offensive
diplomatique pour amener
les pays arabes et européens
à exercer leurs
pressions pour soutenir
ce plan, qui exige une
augmentation du budget
de l'UNRWA pour 2005, en
vue de la
construction de bâtiments
fixes et durables.
La
crainte de la
naturalisation
Le
monde a reconnu le droit
à tout être humain
d'obtenir la nationalité
de son pays, et la
nationalité de tout
autre Etat qui le lui
accorde, et de ce point
de vue, le peuple
palestinien a le droit,
comme tous les peuples,
à exercer ce droit et
à être traité selon
les mêmes critères, ce
qui signifie que
l'obtention par un
Palestinien d'une autre
nationalité, arabe ou
européenne, n'annule
pas son droit au retour
à sa patrie ni à être
naturalisé palestinien.
C'est d'ailleurs ce que
montrent les espaces
européens et
occidentaux, où vivent
des personnalités
palestiniennes ayant
obtenu la nationalité
des divers pays et qui
continuent à exercer
leur rôle national dans
la préservation, la
protection et la défense
du droit au retour. Mais
les discussions qui se déroulent
concernant la
naturalisation des
Palestiniens installés
dans des Etats n'ont pas
la même signification,
puisque leurs appels à
la naturalisation vont
de pair avec la
suppression du droit au
retour, considérant que
l'appel à la
naturalisation
collective des réfugiés
annule la responsabilité
internationale à leur
égard, et de ce fait,
les prive de leurs
droits légaux. C'est également
un alignement total avec
les projets israéliens.
En
conséquence, toute
tentative d'installer les
Palestiniens peut réussir
dans l'avenir, pour différentes
raisons, que ce soit
individuellement ou
collectivement, mais
cela n'annule pas pour
autant le droit
historique du
Palestinien à retourner
à sa maison, à son
pays d'origine, et
l'obtention de sa
nationalité en
Palestine. Tout comme le
fait d'installer ou de
naturaliser tout réfugié
palestinien, ou ses
enfants, dans n'importe
quel bout de terre
n'annule pas son droit
au retour dans sa maison
et sur sa terre en
Palestine. Il doit y
avoir unanimité
palestinienne sur le
fait que tout
palestinien habitant
dans tout lieu, quel que
soit sa proximité de la
Palestine, n'annule pas
son droit au retour à
son village et sa maison
qu'il habitait avant
1948.
Pour
cela, dans le cas de la
création d'un Etat
palestinien, si le réfugié
palestinien se déplace
de tout pays arabe ou étranger
vers cet Etat, et se met
en place ce dont on
parle ces temps-ci,
l'installation des
milliers de Palestiniens
du Liban à Gaza...
Selon la loi
internationale, ce déplacement
n'annule pas son droit
au retour au pays d'où
il a été expulsé en
1948 ou après, ni aux
compensations.
La
participation à l'autodétermination
En
conséquence des
multiples justifications avancées
par le négociateur
palestinien, à chaque période,
que ce soit des accords
intérimaires, ou
momentanés, ou à cause
de la situation arabe,
ou les conséquences de
la guerre du Golfe, ou
la domination unilatérale
américaine sur le
monde, et d'autres
justifications... Des déclarations
sont faites, des
positions sont précisées,
puis nous assistons à
nouveau à des reculs
avec de nouvelles
justifications, pour
finalement arriver à
une situation grave, qui
exige de nous une
attitude ferme... Il est
important que le peuple
palestinien dise
clairement et
ouvertement sa position
:
1
- le peuple palestinien
est un, et indivisible,
avec près de 9 millions
d'individus il comprend
également ceux qui
vivent en exil et dans
les terres de 48. La
question palestinienne
est une question de
peuple et de terre, qui
sont indissociables.
2
- Aucun Palestinien ne
peut prétendre pouvoir,
au nom du peuple
palestinien, revenir sur
les droits palestiniens.
Personne ne peut ignorer
l'opinion de deux tiers
du peuple palestinien
qui vit en exil.
3
- Tout négociateur,
toute autorité ou tout
gouvernement, et même
toute génération, n'a
pas le droit de modifier
ni de remplacer les
droits des réfugiés à
leur patrie, et la création
d'un Etat palestinien ne
peut se faire au
dépens du droit au
retour, car la création
d'un Etat est une chose,
et le droit au retour
une autre, et le
principe de l'échange
est refusé.
4
- Tout signataire d'un
quelconque accord
mettant en cause les
droits du peuple
palestinien au retour à
sa patrie et à ses
propriétés, dans le
cadre de règlements
politiques ou sécuritaires,
quelle que soient les
tentatives de lui donner
un caractère collectif
palestinien ou d'accord
arabe, ou de pressions
internationales,
s'expose au jugement de
l'histoire.
5
- Les institutions
populaires
palestiniennes et les
institutions de la société
civile palestinienne et
arabe doivent
surveiller, avec
exactitude, toute
mesure prise par
l'Autorité
palestinienne et adopter
une position claire et
nette vis-à-vis de
cette mesure et agir au
moment approprié.
6
- Le peuple palestinien
a fait échouer des
dizaines de projets d'implantation
et cela n'est plus à
prouver. Il a gardé ses
spécificités en tant
que partie de la patrie
arabe, conservant sa cohésion
sociale et ses liens
familiaux.
Contribution
à la Rencontre élargie
palestinienne, par Ali
Huwaydi, représentant
du centre palestinien
al-Awda, au Liban.
Cette
rencontre a été
organisée par
l'organisation
palestinienne des droits
de l'homme
"Huquq", en
collaboration avec
l'institution
palestinienne des droits
de l'homme
"Shahed", et
l'Union générale des
Juristes palestiniens au
Liban, à Beirut, du 30
septembre au 3 octobre
2005.
Ali
Huwaydi
15
octobre 2005
Traduit
par le Centre
d'Information sur la Résistance
en Palestine
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