Palestine - Solidarité

   



L'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles 
aux autres sources

Journal  des  Palestiniens

N° 142      30-09 au 05-10   

Par  M.Lemaire
Ce journal est obtenu par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters ainsi que les sources d'informations de la résistance). ensuite patiemment fais les recoupements...
 
Vous retrouverez ce journal sur le site :   www.palestine-solidarite.org
ainsi que dans la rubrique "Le jounal des Palestiniens" sur le site "Palestine, le secret dévoilé" : http://www.palestinefr.net/jop.php
Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail une seule adresse : lemaire.marcus@skynet.be
Le signe # veut dire : important (a mes yeux) :
Editorial

06-10

Bonjour,

Voici ce qu’annonce le 2 octobre, Israël :"Nous allons suspendre pour un temps une partie de nos opérations d'envergure, Israël n'agira plus qu'en cas de reprise des tirs de roquette ou… lorsqu'il suspectera un résistant d'être sur le point de commettre un attentat.

L’opération "Première pluie" est  suspendu,  heureusement pour le peuple palestinien, car de nombreux témoignages de journalistes montrent que la férocité des soldats n’a connu aucune borne ces derniers jours.

L’opération "Première pluie"  est suspendue, dans les murmures des protestations internationales, apparemment on ne veut pas gêner le gouvernement colonial israélien.

Mais la lutte continue, le responsable du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, défend le droit de son organisation à résister à l'occupation israélienne et déclare qu'il ne croyait pas que l'Etat juif mettra fin (l’avenir) à ses pratiques agressives sur le terrain.

En attendant Israël jubile, en effet il y a plein d’actions internes inquiétantes en Palestine.

Dont le dérapage de Gaza  où des heurts avec la police ont eu lieu suite à une altercation impliquant Mohammad Al-Rantissi, fils d'un dirigeant du Hamas assassiné en 2004 par Israël, et un passant.

Après qu'une foule en colère se fut rassemblée autour d'eux, la police a  perdu sont sang-froid et à ouvert le feu. En riposte des militants du Hamas ont attaqué au lance-roquettes un poste de police : conclusion 3 tués & 47 blessés …

Peu après il y a eu le vote d'une motion de censure contre le gouvernement et la demande du  limogeage de tous les chefs incompétents des services de sécurité et de leurs adjoints.

Baume sur le cœur du gouvernement : selon les résultats préliminaires officiels, sur 104 conseils municipaux concernés par le scrutin, le Fatah en a remporté 51 contre 13 pour le Hamas.

Sommes nous alors sur la bonne voie pour créer un état  Palestinien viable ?

Voyons,,,

Le président Mahmoud Abbas, reçoit des fleurs du ministre israélien de la Défense Mofaz: "Abbas est le meilleur homme pour mener l'Autorité palestinienne. Comme ses prédécesseurs, il veut revenir aux frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale, mais il est le seul qui a indiqué que le terrorisme et la violence ne sont pas la bonne manière de réaliser ce but.

Mr Mofaz donne sa vision a long terme … : J’espère que dans quelques années, Israël et les Palestiniens concluront un accord permanent, ceci dès que ces derniers appliqueront les obligations exigées par la Feuille de route, dont la première étape prévoie le désarmement des résistants.

Une fois cela accompli, les négociations reprendront sur les frontières provisoires d'un état palestinien, et ensuite viendra la troisième étape d'un règlement du statut final.

Et Sharon, invité par les Usa à réfléchir sur son offensive en cours contre la résistance, abonde dans ce sens : Il assure que le seul plan de paix valable reste la feuille de route internationale qui prévoit la création d'un Etat palestinien indépendant.

Cependant des proches conseillers de Sharon affirme qu'Israël pourrait mener à l'avenir d'autres opérations de retrait en Cisjordanie et fixer unilatéralement la frontière avec la Palestine.  

Je relève qu’aux USA  ont s’inquiète surtout des mouvements de résistance qui veulent la construction d’un état Palestinien indépendant,,, en effet  le porte-parole du département d'Etat Sean McCormack, rappelle au Président Abbas, qu'il doit "démanteler les réseaux terroristes".

Ce sentiment n’est pas partager par le président du parlement iranien, Gholam-Ali Hadad Adel qui renouvelé le soutien de son pays à "la résistance palestinienne", ajoutant que l'Iran "ne tolérerait pas qu'on qualifie l'action de cette résistance de terrorisme »  et rappelle par la même occasion qu’Israël est considérée comme la seule puissance nucléaire (et terroriste) du Proche-Orient (les experts estiment qu'il a environ 200 têtes nucléaires en Israël.)

 

Marc & Cathy


                                   30-09 au 05-10 :   Peuple Palestinien  : 6 tués   -  4 blessés

Sommaire : 
1 Politique Palestinienne (en Palestine toujours occupée)
2 Politique Israélienne

3 Politique internationale des territoires occupés 

4 La Palestine en chiffre & au jour le jour
Décompte des pertes humaines
Détails par région

6 Les brèves

6-1  Le "mur" israélien coupe en deux une école palestinienne
6-2  Marche du Naqab vers le bureau de Sharon à Jérusalem
7 Dossier
7-1 Point de vue de Thomas Schaffroth : Israël, l’ethnocentrisme colonisé 
7-2 Point de vue de Quds Press   : massacre de Jabalia : que cache donc la version officielle ?
7-3 Point de vue de Ethan Ganor : Terre Sainte ou enfer sur terre ? Ecocide en Palestine
      Intro de Adriana Evangelizt : Sharon est-il plus condamnable que nos élites dévoyées ?
7-4 Point de vue de Khaled Amayreh : Chercher la justice à l'étranger
Courier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1Point de vue de Jean-Pierre Bouche

1  Politique Palestinienne 
1-1  Processus de paix & le Futur état :

30-09

# Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas: "Nous appelons Israël à cesser ces actes, et tout spécialement puisque toutes nos factions se sont engagées au cessez-le-feu et à respecter l'interdiction des parades militaires et des démonstrations en armes".

"Cette escalade met véritablement en péril le processus de paix tout entier"

"Les provocations et la poursuite de l'agression risquent de mettre en péril la trêve que nous nous efforçons de sauvegarder "  Israël poursuit ces jeunes( résistants) sans raison, je ne comprend pas leur politique"(d'Israël)

AP

04-10

# Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a confirmé ces engagements mais défendu le droit de son organisation à résister à l'occupation israélienne tout en jouant un rôle dans la vie politique palestinienne.

"Tant que notre terre est occupée le peuple palestinien et ses factions ont le droit de combiner résistance et activités politiques. La résistance et ses armes sont dirigées contre l'occupation tandis que l'activité politique consiste à réorganiser la patrie des Palestiniens",

"Nous refusons tout dérapage vers les querelles intestines car les principes nationaux que nous avons établis stipulent qu'il est inacceptable de verser du sang palestinien",

"Nous avons un besoin urgent de renforcer notre unité nationale et de régler nos différends par le dialogue, et le dialogue seulement", a estimé Mechaal, qui a imputé à des interventions étrangères les tensions entre les factions.

1-2 Les grandes manoeuvres
01-10

# "Le rôle des armes de résistance n'existe plus dans les rues. Elles doivent être stockées et ne doivent pas apparaître dans les rues", "Toute arme qui se trouve dans la rue est une arme criminelle". A déclaré le chef de la police palestinienne de Gaza,

AP

02-10

"réponse a  Nous allons suspendre pour un temps une partie de nos opérations d'envergure et nous attendons de voir la réponse (palestinienne)",.

02-10

Saeb Erekat, principal négociateur palestinien."Nous espérons que l'annonce israélienne d'aujourd'hui reflétera l'engagement d'Israël à faire cesser la violence contre les Palestiniens partout."

"Nous nous sommes engagés à faire cesser la violence contre les Israéliens partout"

(afp- 14h32)

02-10

Le Hamas a déclaré qu'il ne croyait pas que l'Etat juif mettrait fin à ses pratiques agressives sur le terrain.

(afp- 14h32)

03-

Le président Mahmoud Abbas a réitéré son appel à la fin du "phénomène du port d'armes".

# "Le port d'armes pouvait être justifié sous l'occupation mais maintenant que l'occupation est partie personne ne doit se promener dans la rue avec un fusil ou une grenade", "Le port d'armes n'est plus nécessaire. Ceux qui descendent masqués dans la rue ne doivent plus le faire sauf s'il s'agit d'individus suspects qui cachent leur visage pour se livrer à des actes illégaux",

(afp- 15h10)

04-10

Farouk Kaddoumi, l'un des dirigeants du Fatah, a fait savoir que les chefs des groupes vivant en exil étaient convenus que seul le dialogue pouvait leur permettre de régler les différends, et ont décidé de "s'abstenir de toute forme de provocation politique ou médiatique pouvant nuire aux intérêts de notre peuple et à son unité nationale".

1-3 Sur le terrain

02-10

 

# A Chatti,( Gaza) des heurts ont eu lieu suite a une altercation impliquant Mohammad al-Rantissi, fils d'un dirigeant du Hamas assassiné en 2004 par Israël.
La police à intervenu  pour tenter de l'arrêter en vertu d'une loi entrée récemment en vigueur et interdisant le port d'armes en public.

La police a  perdu sont sang-groid et ouvert le feu après qu'une foule en colère se fut rassemblée autour d'eux

Des militants du Hamas ont attaqué au lance-roquettes antichar un poste de police

L'adjoint au chef de la police de Shati, Ali Makaoui et deux civils ont été tués, et 47 personnes, dont trois policiers ont été blessées ont déclaré des médecins.,

Selon eux, "pour la plupart des enfants atteints par des éclats de roquettes", deux des blessés étaient dans un état critique

02-10

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, confiment que "le jeune homme (Mohammad al-Rantissi,) a refusé de se rendre", et que les policiers ont alors "ouvert le feu contre son véhicule, faisant plusieurs blessés".

02-10

Le ministère de l'Intérieur a publié un communiqué confirmant que l'escalade avait bien commencé par "une altercation entre M. Rantissi et un client de la Bank of Palestine".

"L'affaire a dégénéré quand des hommes armés du Hamas ont lancé des grenades contre les policiers qui étaient intervenus.

Le Hamas a imputé à l'Autorité palestinienne la responsabilité de cette catastrophe

02-10

L'Autorité palestinienne accuse le Hamas d'être responsable de ces violences. "Nous sommes déterminés à faire respecter la loi et l'ordre, et nous ne laisserons personne être au-dessus de la loi", affirme le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Selon le Hamas, les activistes ont échangé des tirs avec les policiers dimanche "par mesure d'autodéfense" et pour protéger les maisons de plusieurs chefs politiques de l'organisation, visés par des tirs de la police.

(afp-& AP - 12h13)

03-10

Une vingtaine de policiers ont fait irruption au siège du parlement palestinien à Gaza, en guise de protestation avec les événements du jour avant .

(ats / 03 octobre 2005 14:11)

 

AP
Enquête sur l'explosion de Jabalya

04-10
Le
Procureur général de Gaza, Ahmed Al Mughanni, a déclaré que les investigations sur l'explosion de Jabalya, qui s'était produite le 23 septembre révélait qu'une fusée construite par le Hamas était la cause de l'explosion ...

04-10
Le Procureur du district de Gaza, Mohammed Salah, a contacter les officiels du Hamas pour demander de lui permettre l'inspection de la voiture explosée.
Mais le Hamas a affirmé qu'ils ne permettraient pas cette inspection  tant que le président Mahmoud Abbas ne retirerait sa déclaration que l'explosion avait été causée par le Hamas

 

1-4 Gouvernement cherche coalition désespérément... 
 30-09

# 3eme phases des Municipales en Cisjordanie,

Le taux de participation s'est établi à 84% des 127.000 Palestiniens en âge de voter

Sur 104 conseils municipaux concernés par le scrutin le Fatah en a remporté 51 contre 13 pour le Hamas, selon les résultats préliminaires officiels,

Les candidats du Fatah ont obtenu 546 sièges (54%) dans les 104 conseils municipaux contre 265 (26%) pour le Hamas,  40 sont revenues aux autres factions, et à des candidats indépendants a déclaré Djamal Chobaki, responsable du Fatah et chef de la Commission supérieure des élections locales.

Les deux mouvements pourront toutefois contrôler un nombre plus grand de municipalités en nouant des alliances avec d'autres formations dans quarante villages, a indiqué Jamal Chobaki, président de la Commission électorale locale (HCLE).

Chobaki. "Nous nous attendons à ce que le Hamas ne s'assure que le contrôle d'une seule municipalité de plus tandis que le Fatah fera probablement alliance avec d'autres factions dans des municipalités remportées par d'autres"

(AP)

Rappel : Lors des deux premières phases, (entre décembre et mai), le Hamas, qui participe pour la première fois à une élection, a réalisé de très bons scores face au Fatah. 

(AFP)

RéACTIONS

30-09

 (AP)

"Le processus électoral s'est très bien déroulé et a été salué par les observateurs palestiniens et internationaux(...). C'est un succès pour l'ensemble du peuple palestinien",

01-10

Selon Sami Abou Zuhri, un porte-parole du Hamas, la commission électorale n'a pas précisé que les candidats du Fatah étaient seuls à se présenter dans certaines localités,

AP

04-10

Suite au évenements de Chatti ou l'adjoint au chef de la police de Shati, et deux civils ont été tués, et 47 personnes blessées

03-10

Dans son rapport,  Hassan Khreisheh chef d'une commission formée par le Conseil législatif pour enquêter sur les événements, a affirmé que le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité nationale Nasr Youssef "a échoué dans sa mission".

# Le rapport recommande "le vote d'une motion de censure contre le gouvernement" et le "limogeage de tous les chefs incompétents des services de sécurité et de leurs adjoints".

(ce qui prouve le haut niveau de démocratie en palestibe)

03-10

Le Parlement palestinien a adopté une motion donnant deux semaines au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour former un nouveau gouvernement.

La proposition présentée par le président du Conseil législatif a été acceptée par 43 voix contre 5 et cinq autres se sont abstenus.  

Le texte voté appelle le président à mettre en place "un nouveau gouvernement transitoire jusqu'aux élections législatives", prévues le 25 janvier, selon le président du Parlement Rawhi Fattouh.

Nb : Les députés ont toutefois opté pour une motion appelant à la mise en place d'un nouveau cabinet au lieu de la motion de censure, ce qui permet à M. Abbas de garder M. Qoreï comme Premier ministre s'il le souhaite, a-t-on expliqué de sources parlementaires.

AP

04-10

# Le Conseil a déclaré que le nouveau gouvernement devrait être capable de continuer la reformation, lutter contre la corruption et imposer l'ordre.
La décision du Conseil fait aussi pression sur le président Abbas afin de reformer le système judicaire et de changer les chefs d'appareils sécuritaires qui ont échoué à imposer l'ordre.
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=11003

05-10

Aucun commentaire n'a pas être obtenu auprès de la présidence de l'Autorité palestinienne sur les suites que M. Abbas entend donner à cette motion, qui l'enjoint de former un nouveau cabinet dans un délai de deux semaines.

Un haut responsable parlant sous le couvert de l'anonymat a toutefois affirmé que M. Abbas maintiendrait "probablement" le Premier ministre Ahmad Qoreï et le chargerait de former un nouveau gouvernement

(afp)   

1-7 Action contre la politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)

02-10

# Un rapport du  Conseil d'administration de l'organisation arabe du Travail démontre que les agressions israéliennes, comptabilisé sur une période de  trois ans, ont améné des  pertes pour l'économie palestinienne de l’ordre de 14 billions de dollars...
Le rapport indique également que les soldats israéliens ont détruit 4100 maisons palestiniennes totalement et plus de 430 usines, s’y ajoute ajoutant l'establisement des check points mobiles, des barrages, des fermetures des territoires palestiniens et la confiscation des terres.

http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/
1-8   Politique extérieure

02-10

# Le président du parlement iranien a renouvelé le soutien de son pays à "la résistance palestinienne" contre Israël, ajoutant que l'Iran "ne tolérerait pas qu'on qualifie l'action de cette résistance de terrorisme".

"Nous partageons la position de la Syrie sur cette question", a-t-il encore dit.

(afp- 14h32)


2  Politique Israélienne
2-1 Processus de paix

30-09

# Sharon, invité par les Usa à réfléchir sur son offensive en cours contre la résistance, a assuré que le seul plan de paix valable restait la feuille de route internationale qui prévoit la création d'un Etat palestinien indépendant.

Le Premier ministre israélien a réaffirmé que le seul plan à suivre était la "feuille de route" internationale.

"Nous n'avons pas de meilleur plan que celui-ci pour l'avenir d'Israël (...). Il n'y a qu'un seul plan et il s'agit de la feuille de route", a-t-il souligné lors d'une conférence d'hommes d'affaires à Tel Aviv.

De proches conseillers de Sharon ont laissé entendre cette semaine qu'Israël pourrait mener à l'avenir d'autres opérations de retrait en Cisjordanie et fixer unilatéralement la frontière avec les Palestiniens si les négociations venaient à échouer.

(Reuters) –

02-10

# 43 organisations juives extrémistes, en accord avec les officiels israéliens, demande à l'Autorité Nationale Palestinienne le démantelement des mouvements résistants tels que Hamas, et insiste pour faire admettre Jérusalem comme capitale politique et culturel d'Israël

04-10

Le ministre de la Défense Mofaz, a prévu que dans quelques années, Israël et les Palestiniens concluraient un accord permanent si les derniers appliqueraient les obligations exigées par la Feuille de route, dont la première étape prévoie le désarmement des résistants. Une fois cela accompli, les négociations reprendront sur les frontières provisoires d'un état palestinien, et ensuite viendra la troisième étape d'un règlement du statut final.

04-10

Selon Mofaz:" Abbas est le meilleur homme pour mener l'Autorité palestinienne"  "Comme ses prédécesseurs, il veut revenir aux frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale, mais il est le seul qui a indiqué que le terrorisme et la violence ne sont pas la manière de réaliser ce but mais  devrait être réalisé à travers des négociations diplomatiques en étant profondément engagé à la Feuille de route,"

2-2 Des Canons ... pas du beurre
Concernant l’offensive tout azimut appelé : Opération "Première pluie"

02-10

# "Nous allons suspendre pour un temps une partie de nos opérations d'envergure et nous attendons de voir la réponse (palestinienne)",. "Nous voulons donner une chance aux forces de sécurité palestiniennes et à Abou Mazen (Président Abbas)."

Israël n'agira plus qu'en cas de reprise des tirs de roquette ou lorsqu'il suspectera un résistant d'être sur le point de commettre un attentat, a déclaré un haut responsable des services de sécurité israéliens

(Reuters)

03-10
# Mofaz (ministre de la Défense ) "Nous accepterons pas du tout des attaques avec des Qassam sur notre terre, et nous ne la laisserons pas se produire.

C'est pourquoi nous avons effectué des assassinats ciblés, et nous nous sommes embarqués dans une campagne pour expliquer aux Palestiniens que le Hamas était responsable des événements des derniers jours, et que cela nuisaient à la population palestinienne"

04-10

Le ministre de la Défense Mofaz, dit à propos de la violence interne dans la bande de Gaza  : " il est temps que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas prenne des dispositions que le monde entier attend.

Nous comptons voir le progrès dans l'autre côté dans le démantèlement de l'infrastructure de terrorisme. ".(lire Résistance) 

2-3 Sur le terrain

01-10

Selon un rapport de l'Organisation israélienne de Médecins des Droits de l'Homme, Israël a empêché les malades palestiniens de la bande de Gaza d'aller en Cisjordanie ou aux territoires israéliens et même à l'extérieur pour terminer leurs traitements.
Selon le rapport, prés de 16 adolescents palestiniens atteints de Cancer ne sont pas capable de continuer leurs traitements durant les deux semaines passés à cause des mesures israéliennes.
Selon l'Organisation israélienne de Médecins, seulement des "six à sept cas d'urgence" dans le jour des patients palestiniens ont été autorisées à entrer dans Israël depuis le désengagement,

Source : IPC

2-9 Mur de la Honte
02-10 

43 organisations juives extrémistes appellent également a terminer la construction de la muraille autour de la ville de Jérusalem, dans le but d'isoler les centres palestiniens de population,
Ils expliquent que le but de la construction du mur, appelé E1 était de faire quitter la population palestinienne de Jérusalem- est, et de Judaïser la ville, et ainsi réaliser le projet "d'un grand Jérusalem" sans recevoir trop des critiques de la part des Etats-Unis ou de l'Europe.

2-10 Politique colonialiste israélienne (Colonisation & colonies)
01-10
Les activités coloniales à Jérusalem ont augmentée de 30%, selon la dernière statistique israélienne. Les régions dans et autour la ville de Jérusalem ont été également déclarées comme zones "A", ce qui signifie que plus du financement et d'équipements seraient offerts pour ces projets de construction
01-10
Une autre étude israélienne montre une immigration juive négative de la ville de Jérusalem vis-à-vis  d'autres villes israéliennes

02-10

43 organisations juives extrémistes ont commencé une campagne de collecte de fonds à travers les Etats-Unis et l'Europe afin de soutenir les colonies illégales dans la ville de Jérusalem ...

Ces sources ont ajouté que cette campagne était soutenue par les figures israéliennes politiques de haut niveau et par des membres de la Knesset

Selon eu, la collecte à été mise en route suite  aux craintes israéliennes que l'aide de l'administration des Etats-Unis pourrait diminuer en raison des catastrophes dû aux ouragans Katrina et Rita.
02-10
Les organisations israéliennes sponsorisant les collecteurs de fonds signalent que les frontières de Jérusalem, seraient les frontières de la future ville.

dans lesquels ils  veulent y inclure les colonies autour de  la ville, dont certaines construite il y a 38 ans, plusieurs agglomérat et colonies illégales, comme celles de Ramot Alon, Ramat Shlomo, Gilo, Navi Samuel et Maale Adomim

03-10

#  Des sources palestiniennes ont affirmé que ces organisations juives refusaient la proposition de Clinton de diviser Jérusalem en partie arabe palestinienne et partie juive, préférant augmenter les fonds afin d'assurer un plein contrôle israélien sur la ville.
04-10

Le ministre de la Défense Mofaz, a rejeté  l'éventualité que le retrait de la bande de Gaza mènerait à d'autres retraits unilatéraux en Cisjordanie à l'avenir.
Mofaz : "Les blocs coloniaux à Judea et à Samaria font partie des futures frontières de l'Israël (....) le désengagement de la bande de Gaza se conformait aux intérêts de l'état d'Israël,
la colonisation dans ces régions ne servait pas les intérêts israéliens"

" Les frontières permanentes de l'état israélien sont conforme à l'entente avec l'Egypte et à l'accord de Gaza-Jéricho",
"En Cisjordanie la situation est différente - nous avons là, des intérêts de sécurité nationale.

Nous ne pouvons pas prendre des mesures unilatérale en Cisjordanie. Nous pourrons nous attendre, dans les années à venir, à des négociations au sujet de la réalité de coexistence et un traité de paix avec les Palestiniens," a-t-il ajouté.

SOURCE : IPC+agences

05-10

#  La télévision israélienne a affirmé que les responsables de la sécurité ont décidé le prolongement du blocage imposé sur les territoires palestiniens après les fêtes de l'an hébreu...

SOURCE : IPC+agences

2-11 Politiques extérieure

02-10

# Le président du Parlement iranien, Gholam-Ali Hadad Adel, a averti Israël e contre toute attaque de ses installations nucléaires, lui promettant une "leçon exemplaire".

"Si Israël commet une stupidité et attaque nos installations nucléaires comme il l'a fait en Irak (contre la centrale nucléaire d'Osirak en 1981), nous lui promettons une leçon exemplaire qu'il n'oubliera jamais",

(afp- 14h32)

Rappel :  En septembre, le ministre israélien des Affaires étrangères, Shalom, avait demandé à l'AIEA et à l'Onu d'empêcher le "régime du mal" iranien d'acquérir des armes nucléaires, affirmant que "la sécurité et la stabilité de la planète" étaient "en jeu".

Israël est considéré comme la seule puissance nucléaire du Proche-Orient. Bien qu'il n'ait jamais admis en posséder, les experts estiment qu'il a environ 200 têtes nucléaires.

Iran :

2-12 Prisons & tortures

03-02

L'armée israélienne a arrêté quarante résistants durant la nuit de dimanche à lundi dans les régions de Ramallah, Bethléem et Naplouse en Cisjordanie, a annoncé une porte-parole militaire.

Des  580 résistants arrêtés en Cisjordanie depuis le 25 septembre, 200 ont été placées en détention administrative pour des période allant de un à six mois, selon une source militaire israélienne.

04-10

Le tribunal militaire de Salem au nord de la Cisjordanie a condamné le prisonnier Mohammad Mustafa Mohammad Dhora, de la ville de Kalkilia à la prison à vie et dix ans en plus....

Politique internationale des territoires occupés 
3-3 Pays Arabes & voisins

02-10

La Syrie accueille dix mouvements palestiniens, dont le Hamas et le Jihad islamique, basés à Damas depuis les années 80, mais suite à l'intensification des pressions américaines sur la Syrie au printemps 2003, ces organisations, ont dû fermé leurs permanences

(afp- 14h32)

3-4 Quartette

01-10

# Marc Otté, délégué de l'Union Européenne pour le processus de paix au Moyen-Orient "Nous somme également d'accord avec nos partenaires du Quartette,  Israël doit arrêter sa colonisation de la Cisjordanie," "Nous avons dit et répété que cette activité était illégale selon la loi internationale ".
 
Source : IPC

3-6 Usa

01-10

# Des responsables américains ont exhorté Israël à se modérer.

"Nous avons engagé le gouvernement israélien à bien réfléchir aux conséquences de ses actes sur l'objectif suprême que nous partageons: progresser sur la voie menant à la coexistence de deux Etats dans la paix et la sécurité", a déclaré un porte-parole du département d'Etat.

Sharon a rejeté jeudi des suggestions de certains de ses conseillers évoquant la possibilité de nouveaux retraits unilatéraux de Cisjordanie après le retrait de Gaza.

(Reuters) –

02-10

La Secrétaire d'Etat Rice a nié que la position de l'administration américaine s'était adoucie vers Hamas

02-10

#  Rice : Nous devons accorder plus du temps de s'organiser à l'Autorité palestinienne afin de désarmer les groupes de résistance, et, mais qu'en fin de compte l'AP désarmera les factions palestiniennes,

Rice a expliqué que les Etats-Unis n'avaient pas fait de pression sur l'Autorité palestinienne la nomination de Mahmoud Abbas comme président….
Car pendant une période de transition on doit donner du temps aux participants et c'est le cas des palestiniens,
02-10

Le porte-parole du département d'Etat Sean McCormack avait appelé mercredi Israël à "mesurer l'effet de ses actes" et rappelé aux Palestiniens qu'ils devaient "démanteler les réseaux terroristes.
"En ce qui concerne les Israéliens, (...) ils doivent prendre des mesures pour alléger les difficultés quotidiennes du peuple palestinien et mesurer l'effet de leurs actes sur l'objectif ultime partagé par tous, qui est la paix et la stabilité de la région", a souligné M. McCormack
.

4 Territoire palestinien occupé : 
 
4-1 Détails par région

.
5 juin 1967

en rose les territoires occupes il y a 38 ans

 


Palestine

Spécial

Opération "Première pluie" sur la Bande de Gaza.

Au jour le jour

L'occupation continue

01-10

Depuis 8  jours, les forces continuent de violer les droits civiles, politiques, économiques et sociales des palestiniens par la poursuite d'un siége total sur les territoires palestiniens occupés

Le Centre Palestinien des Droits de l'Homme indique que malgré l'évacuation des forces de l'occupation israélienne de la bande de Gaza, Israël conserve le contrôle militaire des "frontières", de l'espace aérien et de la mer territoriale de Gaza, de même qu'il s'arroge le droit d'y faire pénétrer à tout moment ses troupes pour mener des opérations, répressives et préventives.
Avec la fermeture du passage de Beit Hanoun (Errez) et du passage terminal de Rafah, la bande de Gaza a été transformée en grande prison, comme les forces israéliennes ont maintenu le contrôle de tout autre passage des frontières de la bande de Gaza.

30-09

Israël n'a pas relâché la pression sur les territoires palestiniens. "Nous condamnons fermement la poursuite de l'escalade israélienne, qui va mettre en péril la cessation des violences", a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erekat.

 01-10
Le Centre assure que la bande de Gaza est devenue une grande prison isolée du monde extérieur. A cause de cette politique non humaine, le risque de la mort menace des centaines de malades dans la bande de Gaza

Source : IPC

01-10

Missiles et obus d'artillerie israéliens se sont écrasés en divers points de Gaza depuis vendredi, détruisant des ponts et des bâtiments soupçonnés de servir de dépôts de roquettes

01-10

La Municipalité de '' Bani Zaid Al Gharbaya '', au nord -ouest de la ville de Ramallah , a déclaré que l'autorité de l'occupation israélienne avait donné l'ordre militaire de confisquer prés de 613 dunums des terres localisées au nord de la ville de Ramallah pour la construction du mur de la honte...

02-10

Les forces israéliennes ont envahi le village d'Yaabad, installé des barrages aux entrées et ont mené une large attaque dans le village et son voisinage, selon des sources palestiniennes.

Les forces ont interdit à une centaine d'agriculteurs d'entrer sur leurs terres
Des sources locales ont ajouté que les forces israéliennes ont interdit à tous les habitants d'entrer sur les terres qui entourent la colonie " Maborothan "

02-10

# Israël : "Nous allons suspendre pour un temps une partie de nos opérations d'envergure et nous attendons de voir la réponse (palestinienne)",.

02-10

Israël aurait diminué l'intensité de son offensive dans la bande de Gaza

02-10.
Au sud du village d'Yaabad et dans la route palestinienne qui est utilisée par les colons, les forces israéliennes ont interdit aux palestiniens de se déplacer.

03-10

Les Foi ont fermé le barrage d'Anbta et ont interdit au bus et aux citoyens d'entrer dans la ville de Toulkarem.

03-10

Des sources palestiniennes affirment que l'opération "Première pluie" à visé des vieillards, des malades, des pêcheurs, des employés d'associations humanitaires et civiles.

Les arrestations se poursuivent malgré l'annonce par les organisations palestiniennes qu'elles respectent à nouveau la trêve. . Les arrestations ont eu lieu dans les régions de Jénine et de ses camps, de Nablus, de Tulkarm, de Ramallah, Bethlehem, al-Khalil et Qalqylia.
04-10

les forces israéliennes ont installé ce mardi matin un barrage militaire à huit heures du matin, à l'entrée d'est de la vile de Kalkilia.

04-10

Les forces de l'occupation israéliens ont détenu des nombreux jeunes et femmes, près de barrage de Qalandia pendant des heures, et ils ont arrêté des dizaines de jeunes.

04-10

Les autorités d'occupation ont déployé des milliers des soldats dans Jérusalem.
Des sources locales ont affirmé que des douzaines de barrages militaires ont été établis dans les routes de Jérusalem,

Des soldats ont été placés aux portes de l'ancienne ville de Jérusalem, tandis que l'entrée principale du quartier de Silwan a été fermée afin de permettre aux bus qui transportaient des milles des colons d'arriver au mur de l'Ouest.

05-10

#  La télévision israélienne a affirmé que les responsables de la sécurité ont décidé le prolongement du blocage imposé sur les territoires palestiniens après les fêtes de l'an hébreu

05-10

Les soldats israéliens soutenus par des jeeps et des blindés militaires avaient envahi le village de Kafer Jamal au sud de Toulkarém, ouvrant le feu sur des citoyens.

Ils ont installé des barrages militaires, dans les villes d'Artah et d' Azba et le camp de Nour Shams, dans la ville de Toulkarem.
Des témoins signalent  que les soldats israéliens sont devenus très violents et abusives des citoyens sans aucune base.
Des bulldozers israéliens ont rasé des larges portions  de terre arable au sud de la bande de Gaza, dans la ville d'Abassam

 

 

 

Cisjordanie (occupée par Israël depuis 1967
Jénine

Des soldats ont abattu un résistant durant le raid. Un porte-parole militaire a dit que l'homme avait ouvert le feu le premier.(ce qui justifie tout)

octobre

L'armée a également dit avoir tué deux résistants du Front populaire de libération de la Palestine dans le village voisin de Bourkine.

 

Naplouse.

camp de réfugiés d'Askar,

30-09

Oudaï Tantawi 13 ans a été tué par des soldats israéliens dans le camp, quand des soldats ont ouvert le feu a la volée. selon des témoins et des sources hospitalières.

Interrogée une source militaire israélienne a indiqué ne pouvoir dire si ses tirs ont fait des victimes".

(afp- 12h44)

Camp de réfugiés de Balata

30-09

Deux résistants ont été tués et un troisième grièvement blessé avant l'aube lors d'un attaque israélienne sur le camp de réfugiés de Balata.

Au total, seize résistants ont été arrêtés à Balata et dans la localité voisine de Beit Fourik, selon des sources sécuritaires palestiniennes.

check point d'Hewara,
04-10

Des sources médicales du Croissant rouge palestinien, ont annoncé la mort de Hayfaa Dawoud Hendia, mère de six enfants,

Les forces israéliennes ont fermé ce matin le barrage d'Howara au sud de la ville de Naplouse et ont blessé grièvement une femme sous la prétexte qu'elle aurait lacéré le visage d'une soldate israélienne.
Hayfaa a été laissée sans soin avant d'être évacuée à une ambulance israélienne,
5-10

Un jeune Palestinien à blessé par balle par les militaires,  il aurait  tenté de poignarder un soldat au  poste de contrôle ,,,

Ps : Aucun soldat n'a été blessé

AP

Autres lieux

 

Tammon,

03-10

Les soldats israéliens soutenus par des jeeps et des blindés militaires ont envahi la ville et lancé une campagne de perquisition,

Les sources médicales ont indiqué que les soldats israéliens ont ouvert le feu sur un enfant le blessant grièvement.

 

Qalqilia.

01-10

Un colon israélien a écrasé par son taxi Youssef Bashir, 11 ans à l'est de la ville.

Les témoins ont déclaré que l'armée israélienne avait refusé à transporter l'enfant aux hôpitaux israéliens.

Source : IPC


Bande de Gaza
Colonies illégales
30-09

Près de 4.000 enfants palestiniens se sont rassemblés vendredi près de l'ancienne colonie juive de Netzarim, pour commémorer le meurtre de deux garçons dans ce secteur, tués dés le début de la deuxième intifada palestinienne, en septembre 2000.


 4-2 Décompte des pertes humaines (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000 )
2-1 Palestine : 
Civils & résistants  tués                                                                                 : 4.171
                                                                                                            dont : 678 de moins de 21 ans
Internationaux blessés                                                                                  : 148 (chiffre tout a fait minimal)
Palestiniens blessés par les forces israéliennes et les colons                          : 44.016
 
(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)
Arrêtés     :                                                                                                   :  40.656
En prison  :                                                                                                  :   8.600
Pacifistes en prison ou arrêtés                                                                       : + 89
Autres actes           
Journalistes tués                                                                                            :  9
Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partielemnt démolies               :  66.265
2-2 Occupants:
Israéliens  tués                                                                                               : 1.062
                                                                                                                   ( 330 militaires/policiers)
Israeliens  blessés                                                                                          : 5.848
                                                                                                                   ( 1220 militaires/policiers)
Chiffres tenu à jour  par ML (suivant un décompte gouvernemental palestinien & Ap, Afp (pour la Palestine & Afp pour Israël)

6 Les brèves
6-1  Le "mur" israélien coupe en deux une école palestinienne
Les élèves du lycée d'Anata dans la banlieue de Jérusalem sont sous le choc après avoir découvert à leur retour de week-end qu'un mur en béton de huit mètres de haut, érigé en quarante-huit heures par Israël, coupe désormais leur établissement en deux.
Le mur traverse la cour de l'école pour garçons, isolant les terrains de football et de volley-ball de l'établissement et ne laissant aux 800 élèves qu'un espace limité par y passer leurs recréations ou pratiquer des activités sportives.
Ce mur fait partie de la barrière de séparation érigée par Israël en Cisjordanie et dans la région de Jérusalem. Anata, une banlieue du nord de Jérusalem-est, est l'un des deux quartiers de la Ville sainte traversés par la barrière.
Le directeur de l'école, Youssef Elayan, affirme que les travaux sur le mur dans la cour de l'école avaient commencé jeudi sans avertissement préalable. 
"Nous nous sentons dans une petite prison. Nous n'avons plus envie de sourire ou même de parler", dit un élève Hicham Mahmoud, âgé de 15 ans.
"L'école n'est plus ce qu'elle était. Avant nous restions ici après les cours pour jouer au foot mais maintenant on rentre directement à la maison pour éviter des frictions avec les soldats", ajoute-il.
"Nous n'avons plus de terrains pour jouer et nous sommes tout le temps sous pression car les soldats israéliens nous guettent à l'entrée de l'école", renchérit son ami Souleimane Karshan.
"Ils nous lancent des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
En plus, le ronronnement des bulldozers et des marteaux-piqueurs nous empêchent d'étudier. L'enseignant doit crier pour qu'on l'entende avec tout le bruit autour", ajoute-il.
 
Le gouvernement israélien a approuvé en juillet le tracé du "mur" de séparation autour de Jérusalem-est, censé être achevé dans les prochains mois.
Une fois achevée, la barrière traversera deux quartiers palestiniens, plaçant 55.000 résidents de Jérusalem-est annexée, du côté oriental (palestinien) de cet ouvrage, soit un quart de la population arabe totale de Jérusalem-est.
Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", la barrière, qui doit s'étendre à terme sur plus de 650 km, est qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens car elle empiète sur la Cisjordanie et rend problématique la création d'un Etat palestinien viable. La barrière est sur la majeure partie de son tracé une clôture longée d'un chemin de patrouille et équipée d'un système d'alerte électronique. Sur ses portions urbaines et notamment à Jérusalem-est, elle se matérialise sous la forme d'un mur de béton, de 8 m de haut.

Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé illégale la construction de cette barrière et exigé son démantèlement, tout comme l'a fait ensuite l'Assemblée générale de l'Onu, mais Israël n'a pas tenu compte de ces demandes non contraignantes.
ANATA (Cisjordanie), 5 oct (AFP)

6-2 : Marche du Naqab vers le bureau de Sharon à Jérusalem
Poursuivant leur mobilisation pour empêcher la destruction de leurs maisons dans les villages non-reconnus, les Palestiniens du Naqab ont mené ce dimanche 2 octobre un cortège de voitures allant du Naqab jusqu'au bureau de Sharon, à Jérusalem. La police sioniste a empêché que les voitures ne dépassent le nombre de 200. C'est donc 200 voitures qui ont réussi à passer pour protester, devant le bureau de Sharon, contre la politique de démolitions des maisons dans les villages non-reconnus du Naqab.
Le député Talab Sane' a pris la parole et a expliqué que les drapeaux noirs expriment la situation actuelle des Palestiniens du Naqab.
Hussayn Rafa'ya, président du comité régional des villages non-reconnus a réclamé des négociations avec le gouvernement, affirmant que la destruction des maisons ne résoudra rien, car, a-t-il ajouté, "nous resterons sur notre terre". Il a réclamé, au nom de tous les villages non-reconnus, la reconnaissance immédiate de leurs villages en tant que villages agricoles et la cessation immédiate de la politique actuelle consistant à prendre les Palestiniens du Naqab pour des "envahisseurs étrangers".
 
Soutenez la population palestinienne du Naqab qui lutte pour rester sur ses terres.
Empêchez la judaïsation du Naqab que veut imposer l'Etat d'Israël dans cette région de la Palestine occupée en 1948.
Contactez-nous, demandez nos plaquettes sur le Naqab, diffusez-les.
Participez aux divers projets de développement des villages non-reconnus proposés par le conseil régional et le conseil arabe pour l'éducation et la culture.

7 Dossier
7-1 Point de vue de Thomas Schaffroth[1] : Israël, l’ethnocentrisme colonisé

Une interview de Michel Warschavsky, universitaire, journaliste et essayiste israélien.

 

Le retrait de Gaza a souvent été décrit par les medias français, et dans d’autres pays européens aussi, comme un conflit entre l’armée et les colons. Si l’on se réfère aux réflexions de certains de vos écrits, pourrait-on dire qu’il s’est agi surtout d’une opposition entre la « Synagogue » et l’état de droit démocratique ?

 

Je resterais prudent avant d’évoquer une opposition entre la Synagogue et l’état de droit. En Israël, nous connaissons les pratiques génériques démocratiques comme élections, liberté de la presse, de pensée et d’association. Dans la constitution de notre pays il manque cependant un article qui garantisse le principe fondamental de l’égalité de tous les citoyens et de toutes les citoyennes. Ça explique aussi les discriminations législatives à l’encontre de la population arabe et de façon plus générale envers toutes les personnes non juives qui vivent en Israël. En fait, dans sa charte constitutionnelle Israël se définit comme un état juif, plus précisément un état juif démocratique.

De fait, un état ne peut pas se définir démocratique et juif en même temps. En fait, celui qui se proclame ouvertement état (mono) ethnique, ne peut pas être démocratique parce qu’il exclut automatiquement toutes les autres ethnies.

 

Définiriez-vous cela comme une manifestation de racisme ?

 

Je définis tout cela comme une forme particulière d’état que j’appelle ethnocratie, ou  démocratie de l’ethnie dominante, qui se prétend par ailleurs propriétaire du sol et des terres. D’autres groupes ethniques peuvent  aussi être tolérés, mais on leur nie collectivement la souveraineté de citoyens de l’état d’Israël, qui est réservée  exclusivement à tous les juifs et juives, qu’ils vivent à Brooklyn ou à Marseille. Une forme politique insoutenable d’un point de vue de l’état de droit. Par ailleurs, il y a aujourd’hui des citoyennes et des citoyens de ce pays qui demandent l’abolition du cadre juridique qui rend cette pratique possible. En fait si la loi assure des privilèges à une partie de la population et les refuse à l’autre, l’état  peut être, de façon plausible, défini comme raciste.

 

Existe-t-il dans votre pays un milieu politico intellectuel qui aborde les thèmes du « post-sionisme » ? L’idée fondatrice qui a abouti à la fondation de l’état d’Israël et à la situation actuelle de conflit est-elle, peut-être, en déclin ?

 

Non, la doctrine fondatrice de l’état d’Israël est toujours le sionisme. C’est-à-dire que tout le territoire géographique de la Palestine appartienne exclusivement aux juifs. Le « retrait » de Gaza, en fait, ne change rien à cette idéologie. Par conséquent, ces intellectuels qui, surtout dans les années 90, parlaient et rêvaient de « post-sionisme » étaient plutôt myopes. Dans divers discours récents, Sharon, en faisant continuellement référence à Ben Gourion, a souligné que nous devons encore porter à terme la « Guerre d’Indépendance » de 1948. De cette façon, il veut rendre tout à fait claire l’idée selon laquelle la réalisation du sionisme, comme idéologie fondatrice de l’état, est une page d’histoire qui reste encore à écrire.

Le laïc est antisioniste. A partir de là, la séparation complète de la construction étatique ethnico religieuse dominante, c’est-à-dire l’essence du sionisme, est réduite à un lien pervers entre état et religion.

Si nous observons la gauche du parlement israélien, on note qu’elle est bien loin de réclamer une séparation entre l’état et religion, ou une réduction des subventions d’état aux organisations religieuses.

 

Vous avez écrit à diverses occasions comment le sionisme, avec l’assassinat de Rabin, s’est imposé comme la doctrine d’état…

 

Je suis convaincu de cela. Au début des années 90, s’imposait en Israël de façon croissante une société civile bourgeoise qui essayait d’occidentaliser le pays, de l’américaniser. Elle ne s’était pas rendu compte cependant qu’en un même temps était née une autre classe sociale qui avait l’intention de renforcer le caractère juif de l’état. C’est en ce sens que l’assassinat de Rabin a marqué la fin du processus d’ouverture à l’Occident et la restauration des forces réactionnaires et conservatrices. Le slogan de Bibi Netannyahou  contre Rabin pendant la campagne électorale était  « pour un état juif ! ». Rabin a été tué par un juif orthodoxe et Netannyahou est devenu premier ministre.

 

Tout cela ne reflète-t-il pas aussi peut-être l’ascension de nouveaux groupes sociaux, qui ont grandi à l’ombre de la collaboration entre le  pouvoir politico-économique et le parti conservateur de Sharon ?

 

Exactement. Ça a été une réaction au processus de néo-libéralisme, mais aussi à une tentative de libéralisation en termes politiques, soit plus de démocratie et dé-sionisation de l’état. Cela a abouti à la création d’un bloc politique, né de l’assemblage de communautés qui refusent le modernisme lié à la social-démocratie, et qui donnaient ses voix au Likoud de Netannyahou. Lequel a promu une forme de libéralisme brutal, qui a réussi en peu de temps à détruire une partie des structures existantes de l’état social et de la fonction publique. Paradoxalement, il est arrivé à mobiliser les couches populaires contre les socio démocrates, en subvertissant ainsi les rapports de force politiques.

 

Les israéliens d’origine ashkénaze (est européens) continuent à représenter l’élite politique et économique du pays, alors que les séfarades (les juifs d’origines orientale et espagnole) sont discriminés dans l’appareil du pouvoir et appartiennent d’habitude à des niveaux socio-économiques plus bas. Cette disparité, dans un avenir proche, ne pourrait-elle pas aboutir à une sorte de « guerre civile » entre les deux composantes ethniques et de classe, avec des issues destructrices pour l’identité nationale ?

 

A la fin des années 90, il y a eu un moment où on pouvait penser  que la société israélienne était au bord de l’implosion. Ce n’est pas arrivé, mais le plan de Ben Gourion de construire en Israël une sorte de société juive multiculturelle a raté. Une des conséquences, entre autres,  est la tentation toujours plus forte dans les classes moyennes d’émigrer hors du pays, ou pour le moins de vivre avec un pied en Israël et l’autre en Occident. Pour faire court, le lien  avec la terre de ancêtres, avec Eretz Israël, est devenu beaucoup plus ténu, et celui qui peut se le permettre financièrement, se procure un deuxième passeport.

 

Qu’est-ce que ça signifie pour Israël ?

 

Ça signifie que les couches sociales qui ont (ou ont eu) des idées politiques libérales, qu’on pourrait définir comme post-sionistes, seront politiquement liquidées. Dans tous les cas elles n’ont plus de projet qui puisse endiguer l’extrémisme religieux croissant. La lutte qui est mise en avant aujourd’hui est celle entre les colons et Sharon, qui dans ce contexte apparaît comme un homme de gauche… Il n’existe pratiquement aucune alternative organisée à ces deux positions.

 

Pendant, un meeting international des « Femmes en noir » qui s’est tenu à Jérusalem, face à l’attitude critique des palestiniennes, certaines représentantes juives israéliennes ont réclamé une indulgence pour Israël, le pays qui était en train de le accueillir…

 

C’est une générosité qui révèle justement  la nature ethnique de l’état d’Israël. Même ceux qui s’expriment en faveur du retrait partiel des territoires occupés soulignent leur générosité, et dans tous les cas au motif du bien de leur pays. En d’autres termes : nous, nous avons les droits, aux autres nous laissons la « charité ». Selon les sionistes les « autres », les palestiniens, ne peuvent pas réclamer des droits, mais doivent dire « merci » parce qu’on les laisse vivre en Israël.

 

Nous sommes en train de vivre une horrible régression politique et culturelle qui naît de la peur de l’ « autre ». Une démocratisation de la société israélienne signifierait cependant : a) une paix sans conditions avec la Palestine ; b) une attitude différente envers nos voisins. C’est-à-dire la naissance d’un état d’Israël différent. L’autre motif de peur vient de la fracture dans l’unité nationale, par la fin possible du sionisme. La défaite politique de Simon Perès en 2000 a été le résultat de cette atmosphère, renforcée bien sûr par l’Intifada. Beaucoup de juifs ont pensé : ça c’est trop ! Et l’idée d’une guerre permanente contre les populations arabes s’est insinuée aussi dans la gauche israélienne.

 

Une vision pessimiste, vous ne croyez pas ?

 

Pendant l’été à Tel Aviv, les opposants au retrait des territoires occupés ont mobilisé dix mille personnes. De l’autre côté, il n’y a pas d’alternative politique en mesure d’organiser des démonstrations de masse en faveur du retrait des territoires. Il y a certainement des milliers

d’israéliens qui adhèrent à des organisations comme les « Femmes en noir », « Refuznik » (soldats et officiers contre le service dans les territoires occupés), ou d’autres organisations contre l’occupation, mais tout ça ne suffit pas pour être optimiste. Cette situation représente un gros problème pour un état qui a peu de familiarité avec les règles du jeu démocratique et qui court le risque d’une crise institutionnelle et d’une désintégration sociale. Un facteur important sera dans tous les cas représenté par le développement des rapports politiques avec les pays voisins…

 

Comment évaluez-vous les deux options, celle d’ « un état » qui accueille toutes les ethnies vivant dans le pays et l’option de « deux états », un juif et un palestinien ?

 

Pour résoudre les problèmes de réfugiés, de l’économie et de l’écologie, la réponse la plus rationnelle et économique ne peut être que celle du principe de l’état unique, dans lequel  les différentes ethnies –par exemple- cohabitent dans une formule fédérale. Ce serait la solution la plus juste, parce que, de cette façon, les palestiniens seraient de nouveau chez eux, sur leur sol, et ça permettrait aussi aux juifs de se sentir chez eux. Pour réaliser un tel modèle, il y a  cependant deux obstacles. Premièrement, le fondement même de l’idée de l’état d’Israël : l’ethnocratie serait définitivement remise en question. Deuxièmement, la cohabitation démocratique signifie parité des droits entre la population juive et la population palestinienne : cette parité aujourd’hui n’existe pas.  C’est pour cela que de nombreux palestiniens déclarent aujourd’hui que s’ils devaient choisir entre vivre ensemble – comme ils sont aujourd’hui obligés de le faire- ou avoir leur propre état, même petit, ils choisiraient certainement la deuxième alternative. Nous israéliens nous ne pouvons pas faire autrement que soutenir la volonté de la majorité des palestiniens de constituer leur état sur des territoires de la Cisjordanie et de Gaza.

 

Interview à la fin du mois d'août, à Jérusalem, en marge de la rencontre internationale des Femmes en noir.

Edition du 27 septembre 2005 de il manifesto

http://abbonati.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/27-Settembre-2005/art83.Php3

Les bases ethniques d’Israël et la crise de la société israélienne, symbolisée par la « fuite » de nombreux israéliens, sont le fond sur lequel s’opère l’affrontement entre les colons et Ariel Sharon. Un conflit qui efface de la scène politique tout projet de démocratisation de l’état d’Israël.

Juif israélien qui se définit  comme « militant antisioniste », Michel Warschawsky est le co-directeur de l’Alternative Information Center, centre d’information et de documentation israélo-palestinien  (www.alternaivecenternews.org ). Voix parmi les plus radicales de la gauche israélienne, et pacifiste de longue date, Warschawsky lutte depuis plus de trente ans pour une « paix juste » avec les palestiniens et pour une démocratisation  de l’état d’Israël. Il y a quelques années, en plein contre-courant, et suscitant un vif débat jusque dans les pays arabes, il a reproposé la vieille idée d’un état binational et démocratique dans Israel-Palestine. Le défi binational, (Editions Textuel, 2001). Parmi ses autres livres plus récents, Sur la frontière (en collaboration avec Michèle Sibony, Stock, 2002), A tombeau ouvert. La crise de la société israélienne (Paris, 2003) A contre chœur. Les voix dissidentes en Israël, avec M.Sibony. (Paris, 2003). L’entrevue a eu lieu fin août à Jérusalem, en marge de la rencontre mondiale des « Femmes en noir ».

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Cet article a été rédigé en allemand par l’auteur et traduit une première fois en italien par Elisabetta d’Erme.

La traduction de l’italien a été soumise à l’auteur, que la traductrice remercie de sa constante aménité à son égard... (et surtout le mercredi)

 


 

[1] Journaliste free lance et historien, documentariste, ancien correspondant à Paris et Pékin de la télévision suisse alémanique, vit et travaille actuellement à Marseille.


 

7-2 Point de vue de Quds Press : massacre de Jabalia : que cache donc la version officielle ?
Ce dont a été témoin « Jabalia » ce vendredi, lors d’un festival organisé par le mouvement Hamas, laissera sûrement ses traces sur le projet du retrait de Gaza ainsi que sur la scène palestinienne.
Et si l’évènement lui-même a été une surprise, on peut dire que la surprise la plus importante encore a été l’ensemble des réactions apparues sur la scène palestinienne.
En effet, suite au bombardement sioniste lancé à l’encontre des foules participantes aux festivités, la version officielle palestinienne fut révélée instantanément par le bureau du représentant médiatique au ministère de l’Intérieur, sans aucune gêne ni hésitation, non pour condamner l’horrible massacre « israélien », ni même pour annoncer qu’une enquête aura lieu pour s’assurer de ses causes, mais au contraire pour innocenter l’occupant et le soulager du poids de la responsabilité de tels massacres et meurtres auxquels il s’est habitué… Alors n’importe quel observateur trouve dans cette tentative une occasion de resserrer la corde autour du cou de la Résistance, et en particulier sur le mouvement « Hamas ».

La version officielle palestinienne a été très rapidement proclamée. Cette « instantanéité » dans la réaction ne révèle pas un empressement de la part de l’autorité palestinienne, mais intervient plutôt dans le cadre des revendications préalables de l’autorité palestinienne de désarmer de la Résistance. Revendications qui supposaient une version préalable, même à ce qui peut se passer prochainement. Cela signifie que cette version provient d’un agenda clair qui prépare à l’avance l’affrontement prochain avec la résistance, un agenda que l’on peut déterminer, ces derniers temps, à travers une lecture et une analyse des communiqués du bureau médiatique du ministère de l’Intérieur.
Ce qui surprend le plus est que la révélation criante de cet agenda « chaud » est laissée à un unique employé au sein de ce ministère, alors que l’autorité et les ministres concernés se sont absentés de la scène, à l’exception de quelques communiqués et propos contradictoires de l’un ou l’autre des ministres.
Le problème du ministère de l’intérieur, connu pour ses relations dégradées avec le mouvement Hamas et toutes les autres factions de la Résistance, est que l’adoption instantanée d’une version précise vis-à-vis de ce qui s’est produit à Jabalia, et qui pourrait se reproduire en toutes circonstances prochaines dans la bande de Gaza, surveillée de près par l’occupant, contraint toute l’autorité palestinienne à se maintenir sur cette version, même si elle dépasse toute logique et toute cohérence.

Cette couverture médiatique aura, tout d’abord, un effet sur la nature du regard porté par l’opinion palestinienne sur ceux qui cherchent par tous les moyens à innocenter Ariel Sharon, sa machine de guerre et ses services de renseignements du sang des palestiniens, de plus, cette couverture des médias aura des effets sur le maintient de la version de l’autorité palestinienne, où les déclarations du responsable médiatique du ministère de l’Intérieur ne furent pas considérés par tous les ministres comme logiques et acceptables.
De plus, le mouvement « Fatah » sera très probablement parmi les premiers qui auront à payer tôt ou tard le prix de cette politique ; surtout si l’on remarque les morcellements au sein du parti qui s’expriment par un flot de communiqués et de positions contradictoires, provenant des différents dirigeants, appareils et ailes de ce mouvement, durant les dernières heures.
Derrière ces contradictions criantes dans les positions, il existe un débat violent entre la logique du parti dirigeant, qui désire régler son compte avec les forces populaires actives quelque en soit le prix; et la logique du mouvement palestinien, régi par une orientation nationale qui le rend capable de ressentir les significations et les dimensions réelles des évènements. Néanmoins, ces va-et-vient entre ces deux forces prennent une tournure plus ardentes, surtout en cas de developpement de la situation, au point d’atteindre le choix entre la dénonciation de l’occupant « israélien » ou se mettre à l'affût de la résistance palestinienne, ce qui va aboutir à une dissociation au sein du même mouvement.
En effet, certains observateurs voient qu’il est de l’intérêt de l’autorité palestinienne qu'elle dégage le coté « israélien » de sa responsabilité à propos de ses horribles boucheries contre le peuple palestinien; pour qu'elle débarrasse ainsi ses propres forces de leur responsabilité de défendre leurs concitoyens, et donc de répondre comme il se doit aux abus et excès de la machine de guerre « israélienne ». En effet, le retrait de la bande de Gaza va remettre en cause, plus que jamais, l’arsenal de l’autorité palestinienne si celle-ci ne prend pas ses devoirs et ses responsabilités de protection envers son peuple.

Les dernières évolutions dans la bande de Gaza ne présagent pas uniquement un nouveau scénario d’affrontement « israélo »-palestinien après le retrait de Gaza, mais elles montrent aussi que la scène palestinienne est pleine de contradictions qui auront sûrement des suites.
AlQuds occupée – Quds Press (unité des études et de la recherche):

www.palestine-info.info

7-3 Point de vue de Ethan Ganor  :Terre Sainte ou enfer sur terre ? Ecocide en Palestine

Intro de Adriana Evangelizt SHARON Est-il PLUS CONDAMNABLE QUE NOS "ELITES" DEVOYEES ?

L'article ci-dessous montre bien ce qu'il en est vraiment de la situation en Palestine. Aucun respect n'est accordé à l'environnement palestinien. Des usines qui polluent, des décharges à n'en plus finir en Cisjordanie ou ailleurs, du poison déversé sur les champs pour empoisonner la terre et tuer les animaux. Et pendant ce temps, on décore l'ambassadeur israélien pour l'amélioration des relations franco-israélienne mais ceci ne nous surprend guère vu que le même privilège a été accordé au général Anatoli Kvachnine, chef d'état major des forces armées russes qui opèrent également en Tchétchénie. La Légion d'honneur, les sièges à l'ONU et le prix Nobel de la Paix étant la plupart du temps des distinctions attribuées à des criminels de guerre... les gens qui sont sensés représenter le Peuple se rendent-ils compte de leur ridicule ? Mais surtout sont-ils conscients qu'ils prennent en notre nom des décisions qui vont à l'encontre de notre conscience, justement... ? Car il nous est absolument intolérable de voir que personne ne bouge pour aider les palestiniens.

On nous a gargarisé durant des semaines avec un désengagement dont nous savions très bien qu'il n'était que de la poudre aux yeux... comme le dit si bien Sharon, une sorte de formol pour anesthésier les instances planétaires. On commence à connaître les méthodes du vieux loup et renard solitaire. Reconnaissons lui une chose, il connaît, lui, parfaitement la lâcheté et la couardise des "élites" dévoyées occidentales. Il reste égal à lui-même. Il ose l'épouvantable car il sait que nul ne lui barrera la route. Contre vents et marées, il défie le monde entier et ça porte ses fruits pour l'idéologie et le pays qu'il défend. Sharon reste dans son rôle depuis des décennies, il n'a pas varié d'un iota ni dans ses manoeuvres ni dans ses basses oeuvres au service de son idéal. Le plus méprisable n'est pas lui. Ce sont les autres. Tous les autres qui laissent faire depuis plus d'un demi-siècle. Voilà ce que réalistement nous pensons aujourd'hui... et ceci nous a inspiré une fiction que nous mettrons en ligne dans la journée... non pas pour cautionner la politique de Sharon mais pour stigmatiser tous ceux qui nous gouvernent et qui sont loin finalement d'avoir l'audace, le courage, la bravoure du sombre Sharon. Sinon la Palestine serait aujourd'hui un pays à part entière et son peuple pourrait enfin vivre libre...

Adriana Evangelizt

 

Terre Sainte ou enfer sur terre ? Ecocide en Palestine - Pollution, Apartheid et Manifestations en Palestine occupée

De la Vallée du Jourdain et du bassin de la Mer Morte, à travers les hautes terres centrales comprenant le cœur peuplé de la Cisjordanie jusqu’aux collines fertiles encadrant Israël, des rapports récents de Palestine occupée révèlent une crise de l’environnement qui s’aggrave. Un labyrinthe de colonies, de zones industrielles, de décharges, de camps militaires, de routes fortifiées, de barrières électrifiées et du Mur massif en béton, tout cela installé par Israël en Cisjordanie depuis 1967 et intensifié depuis 2000, est en train de vider de vie de cette terre ancienne.

Des actions destructives de colons et de soldats, des déchets d’usines et de colonies, les confiscations de terres afin d’étendre les colonies et les routes, le pillage de l’eau, le déracinement en masse ou la destruction par le feu d’arbres, la structure rampante qui éclipse le soleil connu par les Palestiniens comme le « Mur de l’Apartheid » provoquent la détérioration de l’écosystème autrefois riche de la Cisjordanie. L’impact cumulatif sur l’hydrologie de la terre, la couche arable, la biodiversité, l’assurance de la nourriture et sur sa beauté naturelle, est sévère. Plus connue en tant que « Terre Sainte » abondante « où coule le lait et le miel » (comme décrit dans les textes religieux et les mémoires) l’environnement de la Palestine est devenue une arme de guerre, désignée délibérément à transformer la vie de ses habitants en un enfer.

Le désengagement israélien de la Bande de Gaza tant vanté tout en montrant que la décolonisation est possible, est en même temps un rideau de fumée qui distrait l’attention de l’escalade de la violence en Cisjordanie. Faire toute la chronique de la dévastation actuelle en Palestine remplirait plusieurs volumes ; ce qui suit ne représente que quelques instantanés.

Empoisonnement de la terre

En mars dernier, des bergers de Tuwani et de Mukafara, des villages palestiniens près de Hébron au Sud-Ouest de la Cisjordanie, ont découvert des étranges petites boulettes bleues étalées sur tous leurs pâturages. En soupçonnant que ces graines étaient la cause possible de douzaines de morts de chèvres et de moutons qui s’étaient produits la semaine précédente, les villageois les ont fait analyser. Les tests ont confirmé ce qu’ils soupçonnaient : les boulettes étaient faites d’orge mélangé à de la fluoroacetamide, une mort aux rats produite seulement en Israël et qui est illégal dans beaucoup d’autres pays à cause de sa toxicité aigüe.

Non seulement les rongeurs mais aussi les gazelles, les oiseaux migrateurs, les serpents et autres animaux avaient été empoisonnés. Les fermiers palestiniens ont été obligés de mettre leur troupeau en quarantaine et d’arrêter de vendre ou d’utiliser leur lait, fromage et viande. Le 8 avril, de nouvelles boulettes empoisonnées roses teintées par du brodifacoum, une autre mort-aux-rats anti-coagulant très toxique a été trouvé dans la zone de pâturage sur une colline près de Tuwani. Plus tard dans le mois, Amnesty International a émis un communiqué de presse condamnant les autorités israéliennes pour n’avoir pas nettoyé les produits chimiques toxiques des zones touchées et de n’avoir pas mis en accusation les responsables.

Les Palestiniens locaux blâment les colons israéliens de Maon et de Havat Maon, deux petits postes avancés proches au Sud de Hébron, et dont les membres masculins sont connus pour avoir agressé les enfants de Tuwani alors qu’ils passaient devant les colonies pour se rendre à l’école. Des activistes solidaires ont filmé sur vidéo un des officiels de Maon qui a reconnu savoir que les colons de Havat Maon avaient introduit les poisons.

Pollution industrielle et décharges

Alors que de tels empoisonnements semblent être le fait d’attaques isolées de colons crapuleux, d’autres formes de pollution en Cisjordanie sont systématiques et permanentes. Le paysage est maculé d’usines israéliennes. Situées principalement sur les collines dans les colonies israéliennes et dans des zones industrielles sur les zones frontalières, les usines fabriquent des produits allant de l’aluminium, le plastique et de fibres de verre jusqu’au piles, détergents, pesticides et articles militaires.

Du fait que les propres lois israéliennes sur l’environnement, généralement rigoureuses et réglementant les procédures industriels et les décharges de déchets, ne sont pas imposées dans les territoires occupés, la Cisjordanie est devenue une zone sacrificielle. Beaucoup des usines n’ont pas de mesures de précaution et rejettent des déchets solides en plein air, de l’eau usée qui coule dans les bassins hydrographiques ou des déchets dangereux déversés et enterrés dans des sites extérieurs. Les terres au pied des zones industrielles sont particulièrement vulnérables. Une des zones les plus importantes, Barqan près de Naplouse, renferme 80 usines et génère 810.000 m3 d’eaux usées par an. Les eaux usées coulent dans un Wadi ( dont le canal est sec sauf pendant la saison des pluies) et polluent les terres agricoles de trois villages palestiniens.

Le 5 juillet, des activistes d’ISM (International Solidarity Movement) se sont joints aux Palestiniens pour manifester contre les industries Geshuri, un usine israélienne de pesticides et de fertilisants. Situé à l’origine dans la ville de Kfar Saba en Israël, jusqu’au moment où les citoyens ont obtenu de la Cour un ordre de fermeture à cause de violations de pollution, Geshuri a déménagé en 1987 sur le site actuel en bordure de la ville palestinienne de Tulkarem. La pollution provenant de l’usine a abîmé les agrumes, Sali le sol et l’eau souterraine, provoqué des maladies respiratoires parmi les habitants voisins et contribué au fait que Tulkarem a le plus haut taux de cancers de Palestine. Ce printemps, un nouveau Mur (qui annexe de grandes surfaces de terres agricoles) a été construit autour du complexe. Les manifestants, portant des masques chirurgicaux bleus pour éviter d’inhaler les fumées, tenaient des pancartes et ont peint des messages sur le Mur : « Enlevez l’usine de mort », « Eloignez votre poison de nos enfants » et « Ceci est du terrorisme ».

Les décharges illégales sont un autre problème chronique. Le 11 avril, plus de 200 personnes appartenant à Anarchists Against the Wall, Green Action Israel et le village palestinien de Deir Sharaf ont bloqué les camions d’ordures qui transportaient des déchets sur les terres d’Abu Shusha, la plus importante carrière en Cisjordanie. En 2002, lors de son invasion pendant l’ Operation Defensive Shield, l’armée israélienne a pris ce site des propriétaires palestiniens. Depuis lors, des milliers de tonnes de déchets ont été déplacés secrètement dans cette carrière qui est proche de quatre puits et seulement à 230 mètres d’une nappe aquifère qui fournit de l’eau potable à Naplouse.

Une enquête du Groupe hydrologique Palestinien a confirmé que les eaux de ruissellement de la décharge a tué des plantes médicinales et sauvages dans la vallée. Elles ont affecté la biodiversité et l’esthétique de la région. Et encore plus important, cette terre n’est plus appropriée pour faire pousser des oliviers.

Après trois années de silence, l’indignation internationale a finalement éclaté début avril quand des journalistes israéliens ont exposé le plan. Avec un accord tacite du gouvernement mais sans permis officiel, les colons étaient en train de faire des profits avec la décharge en vendant leurs services de transport d’ordures aux villes israéliennes. La justice environnementale a remporté une rare victoire en juillet lorsque une Cour israélienne a voté une injonction fermant la décharge. Mais le réservoir de déchets demeure et des douzaines d’autres décharges à travers toute la Cisjordanie restent opérationnelles. Et l’usine au-dessus de la carrière n’a pas été fermée et elle continue à pomper des flots de fange noir puante dans les oliveraies en bas.

Un Apartheid durable ?

Alors que le gouvernement de droite du premier ministre Ariel Sharon et les colons israéliens extrémistes sont les agents immédiats de cet assassinat écologique, un système global qui bénéficie de et soutient l’occupation est également coupable. Les USA fournissent la puissance de feu militaire et le muscle diplomatique qui rend cela possible ; Caterpillar fournit les bulldozers qui rasent les maisons, les arbres et les champs afin de construire le Mur ; et les institutions financières comme la Banque Mondiale accorde les lubrifiants économiques indispensables.

En 2004, la Banque mondiale a publié deux rapports décrivant dans les grandes lignes une version malade de « développement durable » pour la Palestine qui accepte la réalité du Mur plutôt que son illégalité. Tandis que le Mur taille son chemin à travers la Cisjordanie, isolant des communes et annexant des terres de culture, le gagne pain (moyen d’existence) pour des milliers de familles palestiniennes est détruit et le chômage devient endémique. Dans la lignée des objectifs israéliens, la Banque Mondiale propose de résoudre ce problème artificiel en établissant de nouveaux « domaines industriels » le long du Mur où le labeur bon marché palestinien travaillant pour un quart du salaire minimum israélien, sera exploité afin de produire des marchandises pour l’exportation dans l’économie globalisée.

Déjà, un tel domaine est en construction à Tulkarem, sur une terre palestinienne qui a été annexée derrière le Mur. De plus, la Banque Mondiale a aidé Israël pour trouver des fonds afin de créer un apartheid encore plus « sur », « efficace » et « orienté vers la croissance » : des check-points améliorés de haute technologie et des portes de prison, des « barrières intelligentes », des tours de contrôle, des passages frontaliers avec des machines radioactives d’espionnage qui voient au travers des vêtements des gens et des tunnels souterrains pour faciliter le contrôle israélien sur les voyages des Palestiniens et un monopole continuel sur les ressources naturelles de la terre. Sous un régime d’apartheid, le déplacement entre n’importe lequel des huit districts de la Cisjordanie, Naplouse, Qalqilya, Tulkarem, Ramallah, Bethlehem et Hébron, est interdit sauf avec un permis spécial et Jérusalem est complètement isolée par le Mur. Plutôt que de mettre fin à cette configuration de ségrégation et de dépossession, la Banque Mondiale veut qu’Israël « allège les bouclages internes et qu’elle restaure le flux prévisible de marchandises à travers les frontières ».

La normalisation de l’apartheid met non seulement en lambeaux les droits fondamentaux des Palestiniens en les confinant dans des ghettos et des lieux de travail où ils sont exploités mais elle perpétue également la dévastation écologique de la terre. Une véritable interruption ne peut être basée que sur la décision du 9 juillet 2004 de la Cour de Justice Internationale demandant à Israël de détruire le Mur. La décision donne l’ordre à la communauté internationale de ne « pas reconnaître la situation illégale créée par la construction du Mur et de ne pas donner assistance ni aide pour maintenir la situation ainsi créée ».

La résistance populaire au Mur

Les puissances internationales ne voulant pas imposer ni la décision de la cour Internationale de Justice ni les résolutions des Nations Unies qui demandent la fin de l’occupation, les communautés palestiniennes se mobilisent pour défendre leurs terres de l’annexion et de la destruction. Depuis septembre 2002, quand Israël a commencé à construire la première boucle du Mur pour encercler la ville agricole à l’époque prospère de Qalqilya, le Réseau palestinien d’organisations non gouvernementales de l’environnement a coordonné les mouvements populaires de l’ « Anti-Apartheid Wall Campaign » (AAWC). L’AAWC est enracinée dans une action directe non-violente organisée par les « Popular Committees Against the Wall » dans des douzaines de communes qui sont directement menacées par le tracé du Mur.

Budrus est un petit village de 1.300 habitants, situé à 32 kilomètres Ouest de Ramallah et où deux années de résistance féroce ont produit le premier cas où une commune a bloqué avec succès l’érection du Mur sur ses terres. Des rassemblements de masses ont uni toute la ville tandis que tout le monde du bambin aux vieillards ont convergé dans les champs et les oliveraies ciblés, affluant vers les équipes de construction avec une discipline pacifique et soulevant suffisamment de vacarme jusqu’à ce que la Cour Suprême d’Israël change le tracé du Mur. En mars, après que les forces israéliennes aient donné l’assaut sur un mariage local, aient ouvert le feu et arrêté un adolescent, les villageois ont spontanément détruit 304 mètres de clôture de barbelés érigée en place du Mur. Mais le prix a été élevé : six habitants du village ont été tués et des centaines, blessés par l’armée en représailles de la lutte non-violente.

La résistance actuelle est la plus active à Bil’in, un village de 1.600 habitants également près de Ramallah, où des manifestations presque journalières depuis février ont résisté aux plans israéliens visant à annexer 60% des 404 hectares de la commune pour le Mur. Avec le soutien d’activistes solidaires internationaux et israéliens, les villageois ont utilisé les tactiques du style « Earth-First ! » (La terre d’abord !). Le 4 mai, les manifestants se sont enchaînés aux oliviers pour empêcher qu’un verger situé sur le tracé du Mur ne soit rasé. Le 1er juin ils se sont enfermés dans un faux mur devant les bulldozers, obligeant les soldats à démanteler symboliquement le mur avant de pouvoir en retirer les activistes. Ces actions et d’autres coups visuels créatifs ont provoqué une vaste attention des media mais aussi une répression brutale de l’armée. Des bombes lacrymogènes, des balles de métal recouvertes de caoutchouc, des grenades choquantes (qui créent une lumière aveuglante et font un bruit assourdissant) et un nouveau dispositif appelé le « Scream » (un énorme haut-parleur qui émet des ondes sonores douloureuses) sont communément utilisé pour disperser les manifestants qui n’ont pas encore réussi à arrêter la construction du Mur.

Environ un tiers des 676 kilomètres prévus du Mur est terminé ; 80% de celui-ci pénètre en Cisjordanie. La construction se fait à présent dans la région de Jérusalem, Hébron et Bethlehem ainsi qu’autour du bloc de colonies d’Ariel en pénétrant profondément à l’intérieur du Nord de la Cisjordanie. Si le Mur est complété à cet endroit ainsi que le long de la vallée du Jourdain, celui-ci annexera environ 46% de la Cisjordanie. On estime que pendant ces cinq dernières années, plus de 400.000 oliviers comprenant 40% des terres cultivées palestiniennes et qui sont le produit de base des récoltes des communes rurales, ont été déracinés.

Cet automne promet d’être une autre saison de résistance populaire intense. Octobre et novembre sont les saisons pics pour la récolte annuelle des olives en Palestine et des activistes internationaux seront à nouveau présents pour défier les actions des colons et de l’armée israélienne qui refusent aux Palestiniens l’accès à leur terre et le droit de récolter leurs cultures.

Ethan Ganor

 

*Ethan est un juif anti-sioniste, eco-anarchiste, diplômé de l’Institut Arava pour les Etudes sur l’Environnement en Israël et le fondateur du réseau, « Trees Not Walls Network ».

Il est redevable aux forêts pour avoir donner refuge à son grand père durant deux ans en Europe de l’Est pendant l’Holocauste. On peut le contacter sur : treesnotwalls@riseup.net

Avec la complicité de : c.alatriste@free.fr

Traduit par : Ana Cléja

samedi 1er octobre 2005

Sources : BELLACIAO

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2539

 


7-4 Point de vue de Khaled Amayreh :
Chercher la justice à l'étranger
N'ayant plus aucune confiance dans le système judiciaire israélien, les Palestiniens en Israël et dans les Territoires Occupés estiment devoir chercher justice auprès des cours de justice internationale, et spécialement en Europe pour leurs nombreux griefs vis-à-vis de l'état hébreu.
Les Palestiniens comme les militants étrangers des droits de l'Homme se sont longtemps plaints du fait que le système judiciaire israélien ne rendait pas justice de façon équitable lorsqu'il s'agissait de non-juifs, et particulièrement d'Arabes. Un député Arabe de la Knesset décrivait la semaine dernière le système judiciare israélien comme « accommodant pour les juifs et répressif pour les non-juifs ».
« La vérité », disait Ahmed Teibi, « est qu'un Palestinien ne peut pas se faire rendre justice en Israël, ni ici, ni dans les Territoires Occupés ». Il faisait référence à une étude faite par un professeur de l'université d'Haïfa, Arieh Ruttner, démontrant que les cours israéliennes pratiquent une discrimination systématique contre les Arabes, qu'ils soient dans la défense ou parmi les plaignants.
La remarque de Teibi est une réaction à l'acquittement, décidé la semaine passée par une commission d'enquête du ministère israélien de la justice, des policiers coupables du meurtre de 12 manifestants arabes en octobre 2000. La police paramilitaire avait alors ouvert le feu sur des milliers de « 48ers » -- c'est-à-dire des Palestiniens chassés de leur domicile après la guerre de 1948 qui a eu pour effet d'expulser les ¾ de la population palestinienne de ce qui sera proclamé peu après comme étant l'état israélien - qui manifestaient contre la répression sanglante appliquée à l'encontre des Palestiniens de Cisjordanie. La commission a décidé qu'il n'y avait pas moyen de déterminer l'identité des tueurs, disant qu'elle n'avait d'autre choix que de classer les dossiers d'accusation de tous les officiers de police impliqués dans les meurtres.
Choqués par cette absolution donnée aux assassins, Teibi, le responsable du Mouvement Islamique Sheikh Raed Salah et d'autres responsables de la communauté Arabe en Israël disent maintenant vouloir en appeler à la Cour Internationale de Justice de la Haye. « Si un Etat ne peut pas ou ne veut pas rendre justice à une partie de ses propres citoyens, ces citoyens-là ont tout à fait le droit de chercher justice à l'extérieur contre leur propre Etat », a déclaré Azmi Bishara, un autre député Arabe à la Knesset. « Nous continuerons de poursuivre tous ceux qui sont responsables du meurtre de nos enfants, devant les cours israéliennes comme devant les instances internationales », a fait savoir le juriste Muhammed Baraka. « Si la justice israélienne ne peut pas ou ne veut pas assister ses citoyens, alors ceux-ci doivent se tourner d'un autre côté. »
Dimanche 25 septembre, des centaines de Palestiniens d'Israël ont manifesté à Jérusalem contre ce qu'un des manifestants à décrit comme « le racisme inhérent du système judiciaire israélien à l'égard des non-juifs ». Les protestataires criaient également des slogans et portaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Barak ! N'aie crainte ! Nous t'attendons à La Haye ! », faisant référence à l'ancien premier ministre israélien Ehud Barak, et « Avec Péres, Ezra et Sharon , c'est le fascisme qui gouverne ! ».
Si la « justice » appliquée aux citoyens Arabes israéliens est mauvaise, le traitement judiciaire infligé aux Palestiniens dans les Territoires Occupés est bien pire, et au-delà du scandaleux, car l'armée israélienne d'occupation se comporte et agit souvent à la fois comme enquêteur, juge et exécuteur de justice, et en plus comme meurtrier. La semaine dernière, le chef d'état-major israélien Dan Halutz a décidé de ne prendre aucune mesure disciplinaire contre les soldats qui le 24 août ont assassiné de sang froid cinq Palestiniens, y compris trois adolescents. Halutz est largement considéré, même par des israéliens, comme un criminel de guerre pour avoir ordonné le lancement d'une bombe d'une tonne sur un immeuble d'appartements à Gaza en 2002, tuant ainsi 14 personnes dont 11 enfants. L'armée israélienne avait alors sèchement déclaré dans un communiqué que parmi les victimes se trouvaient cinq « terroristes » du Jihad Islamique impliqués dans des attaques contre Israël.
Une enquête menée conjointement par l'organisation israélienne B'Tselem et le journal Ha'aretz avait conclu au contraire qu'aucune des cinq victimes mentionnées ne portaient d'arme au moment où le bombardement à eu lieu, et qu'aucune des victimes n'appartenait à un groupe militant.
Comme cela est habituel dans les cas où intervient la mort de civils Palestiniens, les résultats des enquêtes ont été ignorées par l'armée israélienne qui, selon B'Tselem, est responsable du meurtre de plus de 1700 civils Palestiniens innocents depuis septembre 2000. Le laxisme évident avec lequel la justice israélienne traite les forces de sécurité israéliennes qui se sont rendues coupables d'avoir assassiné ou estropié des Arabes et d'avoir démoli à coups de bulldozers leurs maisons ou leurs fermes, a poussé les Palestiniens et plusieurs groupes israéliens militant pour les droits humains à documenter de façon méticuleuse ces aggressions.
Ces efforts ont commencé il y a quelques jours à porter leurs fruits lorsque la police londonienne [anti-terroriste et contre les crimes de guerre] a lancé un mandat d'arrêt contre Doron Almog, ancien chef de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza.
Plus précisément, le mandat était basé sur la destruction de maisons palestiniennes à Rafah, ainsi que sur l'implication d'Almog dans le meurtre d'une femme enceinte de neuf mois (Nouha Al-Magadmeh, le 3 mars 2003), le meurtre de trois jeunes hommes au nord de Gaza le 30 décembre 2001, et le lancement sur un immeuble d'appartements d'une bombe énorme qui avait tué le responsable du Hamas Salah Shehadeh et au moins 11 enfants.
Almog, qui était arrivé à Londres sur un vol d'El Al le 11 septembre, est resté plusieurs heures à bord de l'avion de ligne israélien à l'aéroport d'Heathrow avant de retourner en Israël.
Il est largement admis que quelques responsables britanniques pro-israéliens ont prévenu l'ambassadeur israélien Zvi Hefez du mandat d'arrêt lancé contre Almog, ce qui a permis à celui-ci de retourner honteusement en Israël. Selon les sources britanniques, le juge londonien Timothy Workman est à l'origine de la requête contre Almog sur la demande du cabinet de juristes Hickman & Rose, spécialisé dans les lois ayant trait au droits de l'Homme. Les mêmes sources nous ont fait savoir que la société Hickman & Rose avait appris le projet de séjour à Londres d'Almog quelques jours auparavant, donnant ainsi la possibilité aux hommes de loi de préparer un mandat d'arrêt qui lui serait destiné.
A ce qu'il parait, la firme britannique avait travaillé en étroite liaison avec des associations palestiniennes intervenant dans le domaine des droits humains, incluant le PCHR [Palestinian Centre for Human Rights de Gaza], et qui avaient documenté les violations du Droit perpétrées par l'armée israélienne dans les Territoires Occupés. Un juriste palestinien a déclaré à Al-Ahram Weekly que son association préparait une liste d'israéliens soupçonnés d'être des criminels de guerre et que cette liste pourrait être présentée devant les cours internationales de justice. La liste, selon lui, inclut des responsables militaires israéliens en Cisjordanie et d'autres membres de l'armée qui ont ordonné et exécuté des actes violant la loi internationale comme crimes de guerre ou crimes contre l'humanité.
C'est un fait qu'Israël continue de violer la loi internationale et en particulier la Quatrième Convention de Genève qui concerne la protection des populations civiles durant les conflits armés. Pour exemple, la nuit du samedi 24 septembre, les forces aériennes israéliennes ont attaqué et détruit une école dans les faubourgs de la ville de Gaza, blessant plus de 15 civils dont un bébé d'à peine 40 jours. L'armée israélienne a admis avoir visé l'école, disant que l'ancien responsable spirituel du Hamas, Sheikh Ahmed Yassin que les israéliens avaient assassiné deux ans plus tôt, y avait habité.
En attendant, l'affaire Almog a encouragé les Palestiniens de Jérusalem Est dont les maisons ont été démolies par les autorités d'occupation israélienne, à préparer un dépôt de plainte devant la justice britannique pour obtenir réparation face à des crimes de guerre commis par des israéliens. Les plus concernés par cette possibilité de dépôt d'une plainte sont Micha Ben-Nun et Zvi Schneider, responsables d'un département de la municipalité de Jérusalem et qui ont donné l'ordre des démolitions de maisons appartenant à des Arabes.
« Nous avons préparé ce recours depuis près de 6 mois », nous a dit Meir Margalit du Comité Israélien Contre les Démolitions de Maisons. « Nous sommes en contact avec l'homme de loi britannique Daniel Machover, dont le bureau est spécialisé dans les questions de droit humain. Notre principale accusation est basée sur le fait que les démolitions de maisons de populations civiles innocentes sont une violation de la loi internationale, et spécialement de la Quatrième Convention de Genève. »
Margalit dit croire que d'ici quelques années tous les pays de l'Union Européenne seront interdits d'accès pour ceux qui sont impliqués dans des démolitions de maisons de familles Arabes.
Le gouvernement israélien a réagi avec colère à la menace que des israéliens soient déférés pour des crimes de guerre devant des cours étrangères de justice. Plus tôt cette semaine, alors qu'il se trouvait à New York, Sharon protestait auprès de Tony Blair, lui disant moitié en plaisantant qu'il était réticent à l'idée de visiter Londres par peur d'être arrêté par la police londonienne pour cause de crime de guerre. A ce qu'il parait, Blair s'est excusé de l'affaire Almog, mais a répondu qu'il n'y pouvait rien à cause de la parfaite indépendance du système judiciaire britannique.
L'ambassadeur britannique en Israël, Simon McDonald, suite à une question posée par Al-Ahram Weekly mardi dernier, a répondu de la même façon. « La Grande Bretagne est fière de = l'indépendance de ses tribunaux. Le gouvernement britannique ne peut dicter quelles plaintes individuelles sont déposées ou non devant les cours. L'expérience montre que les tribunaux britanniques ne tolèrent pas d'être abusés par des plaintes insignifiantes. »
Pour sa part, le gouvernement israélien à décidé dimanche 25 septembre d'allouer un fond d'aide spécial pour un montant d'un million de dollars afin de couvrir les possibles frais de justice au cas où des israéliens accusés de crimes de guerre soient arrêtés et poursuivis dans des pays étrangers.
( Khaled Amayreh, 30 septembre 2005 )
 
Al Ahram Weekly. Version anglaise : http://weekly.ahram.org.eg/2005/762/re7.htm
Avec la complicité de c.alatriste@free.fr

8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net 
 

8-1 Point de vue de Jean-Pierre Bouche

L’attaque généralisée des territoires occupés déclenchée le 23 septembre par l’armée israélienne a fait plus de 40 morts, de nombreuses destructions et conduit à des centaines d’arrestation.
Elle confirme les pires craintes des antisionistes israéliens pour lesquels il était probable que le « retrait » de Gaza a pour but de permettre des attaques encore plus féroces contre les Palestiniens sans avoir à se soucier des risques de dommages sur des civils Israéliens . L’emploi, pour la première fois, de bombes assourdissantes contre la population  confirme la justesse de leur avertissement. De nouveaux témoignages de journalistes ou de soldats montrent que la férocité et l’impunité des colons et de leurs protecteurs armés ont libre cours. Comme à l’accoutumée, les protestations diplomatiques vis-à-vis des événements actuels restent réglées pour ne pas gêner le gouvernement colonial israélien, et les demandes de sanctions n’ont aucune chance d’être suivies d’effets à court terme
(Lundi 3 octobre 2005 12:46)

 

Source : Marcus Lemaire


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