Palestine - Solidarité |
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L'information est une arme au service de la paix. Sa
diffusion est un acte de résistance
Les médias occidentaux ont toujours accepté les
versions de l'armée israélienne et fermant les oreilles
aux autres sources
Editorial
06-10 Bonjour,
Voici
ce qu’annonce le 2
octobre, Israël :"Nous
allons suspendre pour un temps
une partie de nos opérations
d'envergure, Israël n'agira
plus qu'en cas de reprise des
tirs de roquette ou…
lorsqu'il suspectera un résistant
d'être sur le point de
commettre un attentat. L’opération
"Première pluie"
est suspendu,
heureusement pour le
peuple palestinien, car de
nombreux témoignages de
journalistes montrent que la férocité
des soldats n’a connu aucune
borne ces derniers jours. L’opération
"Première pluie" est
suspendue, dans les murmures
des protestations
internationales, apparemment
on ne veut pas gêner le
gouvernement colonial israélien. Mais
la lutte continue, le
responsable du bureau
politique du Hamas, Khaled
Mechaal, défend le droit de
son organisation à résister
à l'occupation israélienne
et déclare qu'il ne croyait
pas que l'Etat juif mettra fin
(l’avenir) à ses pratiques
agressives sur le terrain. En
attendant Israël jubile, en
effet il y a plein d’actions
internes inquiétantes en
Palestine. Dont
le dérapage de Gaza
où des heurts avec la
police ont eu lieu suite à
une altercation impliquant
Mohammad Al-Rantissi, fils
d'un dirigeant du Hamas
assassiné en 2004 par Israël,
et un passant. Après
qu'une foule en colère se fut
rassemblée autour d'eux, la
police a perdu sont
sang-froid et à ouvert le
feu. En riposte des militants
du Hamas ont attaqué au
lance-roquettes un poste de
police : conclusion 3 tués
& 47 blessés … Peu
après il y a eu le vote d'une
motion de censure contre le
gouvernement et la demande du
limogeage de tous les
chefs incompétents des
services de sécurité et de
leurs adjoints. Baume
sur le cœur du gouvernement :
selon les résultats préliminaires
officiels, sur 104 conseils
municipaux concernés par le
scrutin, le Fatah en a remporté
51 contre 13 pour le Hamas. Sommes
nous alors sur la bonne voie
pour créer un état
Palestinien viable ? Voyons,,, Le
président Mahmoud Abbas, reçoit
des fleurs du ministre israélien
de la Défense Mofaz:
"Abbas est le meilleur
homme pour mener l'Autorité
palestinienne. Comme ses prédécesseurs,
il veut revenir aux frontières
de 1967, avec Jérusalem comme
capitale, mais il est le seul
qui a indiqué que le
terrorisme et la violence ne
sont pas la bonne manière de
réaliser ce but. Mr
Mofaz donne sa vision a long
terme … : J’espère
que dans quelques années,
Israël et les Palestiniens
concluront un accord
permanent, ceci dès que ces
derniers appliqueront les
obligations exigées par la
Feuille de route, dont la
première étape prévoie le désarmement
des résistants. Une
fois cela accompli, les négociations
reprendront sur les frontières
provisoires d'un état
palestinien, et ensuite
viendra la troisième étape
d'un règlement du statut
final. … Et
Sharon,
invité par les Usa à réfléchir
sur son offensive en cours
contre la résistance, abonde
dans ce sens : Il assure
que le seul plan de paix
valable reste la feuille de
route internationale qui prévoit
la création d'un Etat
palestinien indépendant. Cependant
des proches conseillers de
Sharon affirme qu'Israël
pourrait mener à l'avenir
d'autres opérations de
retrait en Cisjordanie et
fixer unilatéralement la
frontière avec la Palestine.
Je
relève qu’aux USA
ont s’inquiète
surtout des mouvements de résistance
qui veulent la construction
d’un état Palestinien indépendant,,,
en effet
le porte-parole du département
d'Etat Sean McCormack,
rappelle au Président Abbas,
qu'il doit "démanteler
les réseaux
terroristes". Ce
sentiment n’est pas partager
par le
président du parlement
iranien, Gholam-Ali Hadad Adel
qui renouvelé le soutien de
son pays à "la résistance
palestinienne", ajoutant
que l'Iran "ne tolérerait
pas qu'on qualifie l'action de
cette résistance de
terrorisme »
et rappelle par la même
occasion qu’Israël est
considérée comme la seule
puissance nucléaire (et
terroriste) du Proche-Orient
(les experts estiment qu'il a
environ 200 têtes nucléaires
en Israël.) Marc
& Cathy
30-09 au 05-10 :
Peuple Palestinien : 6
tués - 4
blessés
Sommaire :
1 Politique Palestinienne 30-09 #
Le président de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas: "Nous
appelons Israël à cesser ces actes, et
tout spécialement puisque toutes nos
factions se sont engagées au cessez-le-feu
et à respecter l'interdiction des parades
militaires et des démonstrations en
armes". "Cette escalade met véritablement en péril le processus de paix tout entier" "Les
provocations et la poursuite de l'agression
risquent de mettre en péril la trêve que
nous nous efforçons de sauvegarder " Israël
poursuit ces jeunes( résistants) sans
raison, je ne comprend pas leur
politique"(d'Israël) AP 04-10 #
Le chef du bureau politique du Hamas,
Khaled Mechaal, a confirmé ces engagements
mais défendu le droit de son organisation
à résister à l'occupation israélienne
tout en jouant un rôle dans la vie
politique palestinienne. "Tant
que notre terre est occupée le peuple
palestinien et ses factions ont le droit de
combiner résistance et activités
politiques. La résistance et ses armes sont
dirigées contre l'occupation tandis que
l'activité politique consiste à réorganiser
la patrie des Palestiniens",
"Nous
refusons tout dérapage vers les querelles
intestines car les principes nationaux que
nous avons établis stipulent qu'il est
inacceptable de verser du sang
palestinien", "Nous avons un besoin urgent de renforcer notre unité nationale et de régler nos différends par le dialogue, et le dialogue seulement", a estimé Mechaal, qui a imputé à des interventions étrangères les tensions entre les factions. #
"Le rôle des armes de résistance
n'existe plus dans les rues. Elles doivent
être stockées et ne doivent pas apparaître
dans les rues", "Toute arme qui
se trouve dans la rue est une arme
criminelle". A déclaré le chef de
la police palestinienne de Gaza, AP 02-10 "réponse
a Nous
allons suspendre pour un temps une partie
de nos opérations d'envergure et nous
attendons de voir la réponse
(palestinienne)",. 02-10 Saeb
Erekat, principal négociateur
palestinien."Nous espérons que
l'annonce israélienne d'aujourd'hui reflétera
l'engagement d'Israël à faire cesser la
violence contre les Palestiniens
partout." "Nous
nous sommes engagés à faire cesser la
violence contre les Israéliens
partout" (afp-
14h32) 02-10 Le
Hamas a déclaré qu'il ne croyait pas que
l'Etat juif mettrait fin à ses pratiques
agressives sur le terrain. (afp-
14h32) 03- Le
président Mahmoud Abbas a réitéré son
appel à la fin du "phénomène du
port d'armes". #
"Le port d'armes pouvait être
justifié sous l'occupation mais
maintenant que l'occupation est partie
personne ne doit se promener dans la rue
avec un fusil ou une grenade",
"Le port d'armes n'est plus nécessaire.
Ceux qui descendent masqués dans la rue
ne doivent plus le faire sauf s'il s'agit
d'individus suspects qui cachent leur
visage pour se livrer à des actes illégaux", (afp- 15h10) 04-10 Farouk
Kaddoumi, l'un des dirigeants du Fatah, a
fait savoir que les chefs des groupes
vivant en exil étaient convenus que seul
le dialogue pouvait leur permettre de régler
les différends, et ont décidé de
"s'abstenir de toute forme de
provocation politique ou médiatique
pouvant nuire aux intérêts de notre
peuple et à son unité nationale". 02-10
#
A Chatti,(
Gaza)
des heurts ont eu lieu suite a une
altercation impliquant Mohammad
al-Rantissi, fils d'un dirigeant du
Hamas assassiné en 2004 par Israël.
La
police à intervenu pour
tenter de l'arrêter en vertu d'une loi
entrée récemment en vigueur et
interdisant le port d'armes en public.
La police a perdu sont sang-groid et ouvert le feu après qu'une foule en colère se fut rassemblée autour d'eux Des militants du Hamas ont attaqué au lance-roquettes antichar un poste de police L'adjoint au chef de la police de Shati, Ali Makaoui et deux civils ont été tués, et 47 personnes, dont trois policiers ont été blessées ont déclaré des médecins., Selon eux, "pour la plupart des enfants atteints par des éclats de roquettes", deux des blessés étaient dans un état critique 02-10 Les
Brigades Ezzedine al-Qassam, confiment que
"le jeune homme (Mohammad al-Rantissi,)
a refusé de se rendre", et que les
policiers ont alors "ouvert le feu
contre son véhicule, faisant plusieurs
blessés". 02-10 Le
ministère de l'Intérieur a publié un
communiqué confirmant que l'escalade
avait bien commencé par "une
altercation entre M. Rantissi et un client
de la Bank of Palestine". "L'affaire
a dégénéré quand des hommes armés du
Hamas ont lancé des grenades contre les
policiers qui étaient intervenus. Le Hamas a imputé à l'Autorité palestinienne la responsabilité de cette catastrophe 02-10 L'Autorité
palestinienne accuse le Hamas d'être
responsable de ces violences. "Nous
sommes déterminés à faire respecter la
loi et l'ordre, et nous ne laisserons
personne être au-dessus de la loi",
affirme le ministère de l'Intérieur dans
un communiqué. Selon
le Hamas, les activistes ont échangé des
tirs avec les policiers dimanche "par
mesure d'autodéfense" et pour protéger
les maisons de plusieurs chefs politiques
de l'organisation, visés par des tirs de
la police. (afp-&
AP - 12h13) 03-10 Une
vingtaine de policiers ont fait irruption
au siège du parlement palestinien à
Gaza, en guise de protestation avec les événements
du jour avant . (ats
/ 03 octobre 2005 14:11)
AP
04-10
04-10
Le Procureur du district de Gaza, Mohammed Salah, a contacter les officiels du Hamas pour demander de lui permettre l'inspection de la voiture explosée.
Mais
le Hamas a affirmé qu'ils ne
permettraient pas cette inspection
tant que le président Mahmoud
Abbas ne retirerait sa déclaration que
l'explosion avait été causée par le
Hamas
#
3eme phases des Municipales en
Cisjordanie, Le taux de participation s'est établi à 84% des 127.000 Palestiniens en âge de voter Sur
104 conseils municipaux concernés par
le scrutin le Fatah en a remporté 51
contre 13 pour le Hamas, selon les résultats
préliminaires officiels, Les
candidats du Fatah ont obtenu 546 sièges
(54%) dans les 104 conseils municipaux
contre 265 (26%) pour le Hamas,
40 sont
revenues aux autres factions, et à des
candidats indépendants a déclaré
Djamal Chobaki, responsable du Fatah et
chef de la Commission supérieure des élections
locales. Les deux mouvements pourront toutefois contrôler un nombre plus grand de municipalités en nouant des alliances avec d'autres formations dans quarante villages, a indiqué Jamal Chobaki, président de la Commission électorale locale (HCLE). Chobaki.
"Nous nous attendons à ce que le
Hamas ne s'assure que le contrôle d'une
seule municipalité de plus tandis que
le Fatah fera probablement alliance avec
d'autres factions dans des municipalités
remportées par d'autres" (AP) Rappel : Lors des deux premières phases, (entre décembre et mai), le Hamas, qui participe pour la première fois à une élection, a réalisé de très bons scores face au Fatah. (AFP) RéACTIONS 30-09 (AP) "Le
processus électoral s'est très bien déroulé
et a été salué par les observateurs palestiniens
et internationaux(...). C'est un succès
pour l'ensemble du peuple
palestinien", 01-10 Selon
Sami Abou Zuhri, un porte-parole du
Hamas, la commission électorale n'a pas
précisé que les candidats du Fatah étaient
seuls à se présenter dans certaines
localités, AP 04-10 Suite au évenements de Chatti ou l'adjoint au chef de la police de Shati, et deux civils ont été tués, et 47 personnes blessées 03-10 Dans son rapport, Hassan Khreisheh chef d'une commission formée par le Conseil législatif pour enquêter sur les événements, a affirmé que le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité nationale Nasr Youssef "a échoué dans sa mission". #
Le rapport recommande "le
vote d'une motion de censure contre le
gouvernement" et le "limogeage
de tous les chefs incompétents des
services de sécurité et de leurs
adjoints". (ce qui prouve le haut niveau de démocratie en palestibe) 03-10 Le
Parlement palestinien a adopté une
motion donnant deux semaines au président
de l'Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas pour former un nouveau
gouvernement. La
proposition présentée par le président
du Conseil législatif a été acceptée
par 43 voix contre 5 et cinq autres se
sont abstenus. Le
texte voté appelle le président à
mettre en place "un nouveau
gouvernement transitoire jusqu'aux élections
législatives", prévues le 25
janvier, selon le président du
Parlement Rawhi Fattouh. Nb :
Les députés ont toutefois opté pour
une motion appelant à la mise en place
d'un nouveau cabinet au lieu de la
motion de censure, ce qui permet à M.
Abbas de garder M. Qoreï comme Premier
ministre s'il le souhaite, a-t-on
expliqué de sources parlementaires. AP 04-10 #
Le Conseil a déclaré que le
nouveau gouvernement devrait être
capable de continuer la reformation,
lutter contre la corruption et imposer
l'ordre. 05-10 Aucun
commentaire n'a pas être obtenu auprès
de la présidence de l'Autorité
palestinienne sur les suites que M.
Abbas entend donner à cette motion, qui
l'enjoint de former un nouveau cabinet
dans un délai de deux semaines. Un
haut responsable parlant sous le couvert
de l'anonymat a toutefois affirmé que
M. Abbas maintiendrait
"probablement" le Premier
ministre Ahmad Qoreï et le chargerait
de former un nouveau gouvernement (afp) 02-10 Le rapport indique également que les soldats israéliens ont détruit 4100 maisons palestiniennes totalement et plus de 430 usines, s’y ajoute ajoutant l'establisement des check points mobiles, des barrages, des fermetures des territoires palestiniens et la confiscation des terres. http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/
1-8
02-10 #
Le président du
parlement iranien a renouvelé le
soutien de son pays à "la résistance
palestinienne" contre Israël,
ajoutant que l'Iran "ne tolérerait
pas qu'on qualifie l'action de cette
résistance de terrorisme". "Nous
partageons la position de la Syrie
sur cette question", a-t-il
encore dit. (afp-
14h32) 30-09 #
Sharon, invité par les
Usa à réfléchir sur son offensive en
cours contre la résistance, a assuré
que le seul plan de paix valable restait
la feuille de route internationale qui
prévoit la création d'un Etat
palestinien indépendant. Le
Premier ministre israélien a réaffirmé
que le seul plan à suivre était la
"feuille de route"
internationale. "Nous
n'avons pas de meilleur plan que
celui-ci pour l'avenir d'Israël (...).
Il n'y a qu'un seul plan et il s'agit de
la feuille de route", a-t-il
souligné lors d'une conférence
d'hommes d'affaires à Tel Aviv. De
proches conseillers de Sharon ont laissé
entendre cette semaine qu'Israël
pourrait mener à l'avenir d'autres opérations
de retrait en Cisjordanie et fixer
unilatéralement la frontière avec les Palestiniens
si les négociations venaient à échouer.
(Reuters)
– 02-10 # 43 organisations juives extrémistes, en accord avec les officiels israéliens, demande à l'Autorité Nationale Palestinienne le démantelement des mouvements résistants tels que Hamas, et insiste pour faire admettre Jérusalem comme capitale politique et culturel d'Israël Le ministre de la Défense Mofaz, a prévu que dans quelques années, Israël et les Palestiniens concluraient un accord permanent si les derniers appliqueraient les obligations exigées par la Feuille de route, dont la première étape prévoie le désarmement des résistants. Une fois cela accompli, les négociations reprendront sur les frontières provisoires d'un état palestinien, et ensuite viendra la troisième étape d'un règlement du statut final. 04-10 Selon Mofaz:" Abbas est le meilleur homme pour mener l'Autorité palestinienne" "Comme ses prédécesseurs, il veut revenir aux frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale, mais il est le seul qui a indiqué que le terrorisme et la violence ne sont pas la manière de réaliser ce but mais devrait être réalisé à travers des négociations diplomatiques en étant profondément engagé à la Feuille de route,"
2-2 Des Canons ... pas
du beurre
Concernant
l’offensive tout azimut appelé :
Opération
"Première pluie"
02-10 #
"Nous allons
suspendre pour un temps une partie de
nos opérations d'envergure et nous
attendons de voir la réponse
(palestinienne)",. "Nous
voulons donner une chance aux forces de
sécurité palestiniennes et à Abou
Mazen (Président Abbas)." Israël
n'agira plus qu'en cas de reprise des
tirs de roquette ou lorsqu'il suspectera
un résistant d'être sur le point de
commettre un attentat, a déclaré un
haut responsable des services de sécurité
israéliens (Reuters)
# Mofaz (ministre de la Défense ) "Nous accepterons pas du tout des attaques avec des Qassam sur notre terre, et nous ne la laisserons pas se produire. C'est pourquoi nous avons effectué des assassinats ciblés, et nous nous sommes embarqués dans une campagne pour expliquer aux Palestiniens que le Hamas était responsable des événements des derniers jours, et que cela nuisaient à la population palestinienne" 04-10 Le
ministre de la Défense Mofaz, dit
à propos de la violence interne dans la
bande de Gaza : " il est
temps que le président de l'Autorité
palestinienne, Mahmoud Abbas prenne des
dispositions que le monde entier attend.
Nous comptons voir le progrès dans l'autre côté dans le démantèlement de l'infrastructure de terrorisme. ".(lire Résistance)
2-3 Sur le terrain
01-10 Selon
un rapport de l'Organisation israélienne
de Médecins des Droits de l'Homme, Israël
a empêché les malades palestiniens de la
bande de Gaza d'aller en Cisjordanie ou
aux territoires israéliens et même à
l'extérieur pour terminer leurs
traitements. Source : IPC 43
organisations juives extrémistes appellent
également a terminer la construction de
la muraille autour de la ville de Jérusalem,
dans le but d'isoler les centres
palestiniens de population,
2-10 Politique
colonialiste israélienne
(Colonisation & colonies)
01-10
Les
activités coloniales à Jérusalem
ont augmentée de 30%, selon la dernière
statistique israélienne. Les régions
dans et autour la ville de Jérusalem
ont été également déclarées comme
zones "A", ce qui signifie
que plus du financement et d'équipements
seraient offerts pour ces projets de
construction
01-10 Une autre étude israélienne montre une immigration juive négative de la ville de Jérusalem vis-à-vis d'autres villes israéliennes 02-10 43
organisations juives extrémistes ont
commencé une campagne de collecte de
fonds à travers les Etats-Unis et
l'Europe afin de soutenir les colonies
illégales dans la ville de Jérusalem
... Ces
sources ont ajouté que cette campagne
était soutenue par les figures israéliennes
politiques de haut niveau et par des
membres de la Knesset Selon
eu, la collecte à été mise en route
suite aux
craintes israéliennes que l'aide de
l'administration des Etats-Unis pourrait
diminuer en raison des catastrophes dû
aux ouragans Katrina et Rita.
dans
lesquels ils veulent y inclure
les colonies autour de la
ville, dont certaines construite il y
a 38 ans, plusieurs agglomérat et
colonies illégales, comme celles de
Ramot Alon, Ramat Shlomo, Gilo, Navi
Samuel et Maale Adomim
03-10
04-10
Le
ministre de la Défense Mofaz, a rejeté
l'éventualité
que le retrait de la bande de Gaza mènerait
à d'autres retraits unilatéraux en
Cisjordanie à l'avenir. "
Les
frontières permanentes de l'état
israélien sont conforme à l'entente
avec l'Egypte et à l'accord de Gaza-Jéricho", Nous ne pouvons pas prendre des mesures unilatérale en Cisjordanie. Nous pourrons nous attendre, dans les années à venir, à des négociations au sujet de la réalité de coexistence et un traité de paix avec les Palestiniens," a-t-il ajouté. SOURCE : IPC+agences 05-10 # La télévision israélienne a affirmé que les responsables de la sécurité ont décidé le prolongement du blocage imposé sur les territoires palestiniens après les fêtes de l'an hébreu... SOURCE : IPC+agences 2-11 Politiques extérieure 02-10 #
Le président du
Parlement iranien, Gholam-Ali Hadad
Adel, a averti Israël e contre toute
attaque de ses installations nucléaires,
lui promettant une "leçon
exemplaire". "Si
Israël commet une stupidité et
attaque nos installations nucléaires
comme il l'a fait en Irak (contre la
centrale nucléaire d'Osirak en 1981),
nous lui promettons une leçon
exemplaire qu'il n'oubliera
jamais", (afp-
14h32) Rappel :
En
septembre, le ministre israélien des
Affaires étrangères, Shalom, avait
demandé à l'AIEA et à l'Onu d'empêcher
le "régime du mal" iranien
d'acquérir des armes nucléaires,
affirmant que "la sécurité et
la stabilité de la planète" étaient
"en jeu". Israël
est considéré comme la seule
puissance nucléaire du Proche-Orient.
Bien qu'il n'ait jamais admis en posséder,
les experts estiment qu'il a environ
200 têtes nucléaires. Iran :
2-12
Prisons & tortures
03-02 L'armée
israélienne a arrêté quarante résistants
durant la nuit de dimanche à lundi dans
les régions de Ramallah, Bethléem et
Naplouse en Cisjordanie, a annoncé une
porte-parole militaire. Des
580 résistants arrêtés en
Cisjordanie depuis le 25 septembre, 200
ont été placées en détention
administrative pour des période allant de
un à six mois, selon une source militaire
israélienne. 04-10
3 Politique internationale
des territoires occupés
02-10 La
Syrie accueille dix mouvements
palestiniens, dont le Hamas et le Jihad
islamique, basés à Damas depuis les
années 80, mais suite à
l'intensification des pressions américaines
sur la Syrie au printemps 2003, ces
organisations, ont dû fermé leurs
permanences (afp-
14h32)
3-4
Quartette
01-10 #
Marc Otté, délégué de
l'Union Européenne pour le processus de
paix au Moyen-Orient "Nous
somme également d'accord avec nos
partenaires du Quartette, Israël
doit arrêter sa colonisation de la
Cisjordanie," "Nous avons dit
et répété que cette activité était
illégale selon la loi internationale
".
3-6 Usa
01-10 #
Des responsables américains
ont exhorté Israël à se modérer. "Nous
avons engagé le gouvernement israélien
à bien réfléchir aux conséquences de
ses actes sur l'objectif suprême que
nous partageons: progresser sur la voie
menant à la coexistence de deux Etats
dans la paix et la sécurité", a déclaré
un porte-parole du département d'Etat. Sharon
a rejeté jeudi des suggestions de
certains de ses conseillers évoquant la
possibilité de nouveaux retraits unilatéraux
de Cisjordanie après le retrait de
Gaza. (Reuters)
– 02-10 La
Secrétaire d'Etat Rice a nié que la
position de l'administration américaine
s'était adoucie vers Hamas 02-10 #
Rice : Nous devons
accorder plus du temps de s'organiser à
l'Autorité palestinienne afin de désarmer
les groupes de résistance, et, mais qu'en
fin de compte l'AP désarmera les factions
palestiniennes, Rice
a expliqué que les Etats-Unis n'avaient
pas fait de pression sur l'Autorité
palestinienne la nomination de Mahmoud
Abbas comme président….
Le
porte-parole du département d'Etat Sean
McCormack avait appelé mercredi Israël
à "mesurer l'effet de ses
actes" et rappelé aux Palestiniens
qu'ils devaient "démanteler les réseaux
terroristes.
"En ce qui concerne les Israéliens, (...) ils doivent prendre des mesures pour alléger les difficultés quotidiennes du peuple palestinien et mesurer l'effet de leurs actes sur l'objectif ultime partagé par tous, qui est la paix et la stabilité de la région", a souligné M. McCormack.
4 Territoire
palestinien occupé :
.
en
rose les territoires occupes il y a 38
ans
Palestine Spécial
Opération
"Première pluie" sur la
Bande de Gaza.
Au
jour le jour L'occupation continue 01-10 Depuis
8 jours,
les forces continuent de violer les
droits civiles, politiques, économiques
et sociales des palestiniens par la
poursuite d'un siége total sur les
territoires palestiniens occupés Le
Centre Palestinien des Droits de
l'Homme indique que malgré l'évacuation
des forces de l'occupation israélienne
de la bande de Gaza, Israël
conserve le contrôle militaire des
"frontières", de l'espace
aérien et de la mer territoriale de
Gaza, de même qu'il s'arroge le
droit d'y faire pénétrer à tout
moment ses troupes pour mener des opérations,
répressives et préventives. 30-09 Israël
n'a pas relâché la pression sur
les territoires palestiniens.
"Nous condamnons fermement la
poursuite de l'escalade israélienne,
qui va mettre en péril la cessation
des violences", a déclaré le
négociateur palestinien Saëb
Erekat. 01-10 Source : IPC 01-10 Missiles
et obus d'artillerie israéliens se
sont écrasés en divers points de
Gaza depuis vendredi, détruisant
des ponts et des bâtiments soupçonnés
de servir de dépôts de roquettes La Municipalité de '' Bani Zaid Al Gharbaya '', au nord -ouest de la ville de Ramallah , a déclaré que l'autorité de l'occupation israélienne avait donné l'ordre militaire de confisquer prés de 613 dunums des terres localisées au nord de la ville de Ramallah pour la construction du mur de la honte... 02-10 Les
forces israéliennes ont envahi le
village d'Yaabad, installé des
barrages aux entrées et ont mené
une large attaque dans le village et
son voisinage, selon des sources
palestiniennes. Les
forces ont interdit à une centaine
d'agriculteurs d'entrer sur leurs
terres 02-10 # Israël : "Nous allons suspendre pour un temps une partie de nos opérations d'envergure et nous attendons de voir la réponse (palestinienne)",. 02-10 Israël aurait diminué l'intensité de son offensive dans la bande de Gaza 02-10. 03-10 Les Foi ont fermé le barrage d'Anbta et ont interdit au bus et aux citoyens d'entrer dans la ville de Toulkarem. 03-10 Des sources palestiniennes affirment que l'opération "Première pluie" à visé des vieillards, des malades, des pêcheurs, des employés d'associations humanitaires et civiles. Les
arrestations se poursuivent malgré
l'annonce par les organisations
palestiniennes qu'elles respectent à
nouveau la trêve. . Les
arrestations ont eu lieu dans les régions
de Jénine et de ses camps, de
Nablus, de Tulkarm, de Ramallah,
Bethlehem, al-Khalil et Qalqylia. les forces israéliennes ont installé ce mardi matin un barrage militaire à huit heures du matin, à l'entrée d'est de la vile de Kalkilia. 04-10 Les forces de l'occupation israéliens ont détenu des nombreux jeunes et femmes, près de barrage de Qalandia pendant des heures, et ils ont arrêté des dizaines de jeunes. 04-10 Les
autorités d'occupation ont déployé
des milliers des soldats dans Jérusalem. Des soldats ont été placés aux portes de l'ancienne ville de Jérusalem, tandis que l'entrée principale du quartier de Silwan a été fermée afin de permettre aux bus qui transportaient des milles des colons d'arriver au mur de l'Ouest. 05-10 # La télévision israélienne a affirmé que les responsables de la sécurité ont décidé le prolongement du blocage imposé sur les territoires palestiniens après les fêtes de l'an hébreu 05-10 Les
soldats israéliens soutenus par des
jeeps et des blindés militaires
avaient envahi le village de Kafer
Jamal au sud de Toulkarém, ouvrant
le feu sur des citoyens. Ils
ont installé des barrages
militaires, dans les villes d'Artah
et d' Azba et le camp de Nour Shams,
dans la ville de Toulkarem.
Cisjordanie (occupée par Israël depuis 1967 Des
soldats ont abattu un résistant
durant le raid. Un porte-parole
militaire a dit que l'homme avait
ouvert le feu le premier.(ce qui
justifie tout) octobre L'armée
a également dit avoir tué deux
résistants du Front populaire
de libération de la Palestine dans
le village voisin de Bourkine.
Naplouse.
camp
de réfugiés d'Askar, 30-09 Oudaï
Tantawi 13 ans a été tué par
des soldats israéliens dans le camp,
quand des soldats ont ouvert le feu a
la volée. selon des témoins et des
sources hospitalières. Interrogée
une source militaire israélienne a
indiqué ne pouvoir dire si ses tirs
ont fait des victimes". (afp-
12h44) Camp de réfugiés de Balata 30-09 Deux
résistants ont été tués et un
troisième grièvement blessé
avant l'aube lors d'un attaque israélienne
sur le camp de réfugiés de Balata. Au total, seize résistants ont été arrêtés à Balata et dans la localité voisine de Beit Fourik, selon des sources sécuritaires palestiniennes. check
point d'Hewara, Des
sources médicales du Croissant rouge
palestinien, ont annoncé la mort de Hayfaa
Dawoud Hendia, mère de six enfants,
Les
forces israéliennes ont fermé ce
matin le barrage d'Howara au sud de la
ville de Naplouse et ont blessé grièvement
une femme sous la prétexte qu'elle
aurait lacéré le visage d'une
soldate israélienne.
Hayfaa a été laissée sans soin avant d'être évacuée à une ambulance israélienne,
5-10
Un
jeune Palestinien à blessé par
balle par les militaires, il
aurait tenté
de poignarder un soldat au poste
de contrôle ,,, Ps :
Aucun soldat n'a été blessé AP
Tammon, 03-10 Les
soldats israéliens soutenus par des
jeeps et des blindés militaires ont
envahi la ville et lancé une campagne
de perquisition, Les sources médicales ont indiqué que les soldats israéliens ont ouvert le feu sur un enfant le blessant grièvement.
Qalqilia.
01-10 Un colon israélien a écrasé par son taxi Youssef Bashir, 11 ans à l'est de la ville. Les
témoins ont déclaré que l'armée israélienne
avait refusé à transporter l'enfant
aux hôpitaux israéliens.
Bande de
Gaza
30-09
Près
de 4.000 enfants palestiniens se sont rassemblés
vendredi près de l'ancienne colonie juive de
Netzarim, pour commémorer le meurtre de deux
garçons dans ce secteur, tués dés le début
de la deuxième intifada palestinienne, en
septembre 2000.
4-2
Décompte des pertes humaines (Depuis
le début de l'Intifada le 25 septembre 2000
)
6
Les brèves
6-1
Le "mur" israélien
coupe en deux une école palestinienne
Les élèves du lycée d'Anata dans la banlieue de Jérusalem sont sous le choc après avoir découvert à leur retour de week-end qu'un mur en béton de huit mètres de haut, érigé en quarante-huit heures par Israël, coupe désormais leur établissement en deux. Le mur traverse la cour de l'école pour garçons, isolant les terrains de football et de volley-ball de l'établissement et ne laissant aux 800 élèves qu'un espace limité par y passer leurs recréations ou pratiquer des activités sportives. Ce mur fait partie de la barrière de séparation érigée par Israël en Cisjordanie et dans la région de Jérusalem. Anata, une banlieue du nord de Jérusalem-est, est l'un des deux quartiers de la Ville sainte traversés par la barrière. Le directeur de l'école, Youssef Elayan, affirme que les travaux sur le mur dans la cour de l'école avaient commencé jeudi sans avertissement préalable. "Nous nous sentons dans une petite prison. Nous n'avons plus envie de sourire ou même de parler", dit un élève Hicham Mahmoud, âgé de 15 ans. "L'école n'est plus ce qu'elle était. Avant nous restions ici après les cours pour jouer au foot mais maintenant on rentre directement à la maison pour éviter des frictions avec les soldats", ajoute-il. "Nous n'avons plus de terrains pour jouer et nous sommes tout le temps sous pression car les soldats israéliens nous guettent à l'entrée de l'école", renchérit son ami Souleimane Karshan. "Ils nous lancent des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. En plus, le ronronnement des bulldozers et des marteaux-piqueurs nous empêchent d'étudier. L'enseignant doit crier pour qu'on l'entende avec tout le bruit autour", ajoute-il. Le gouvernement israélien a approuvé en juillet le tracé du "mur" de séparation autour de Jérusalem-est, censé être achevé dans les prochains mois. Une fois achevée, la barrière traversera deux quartiers palestiniens, plaçant 55.000 résidents de Jérusalem-est annexée, du côté oriental (palestinien) de cet ouvrage, soit un quart de la population arabe totale de Jérusalem-est. Présentée par Israël comme une "clôture antiterroriste", la barrière, qui doit s'étendre à terme sur plus de 650 km, est qualifiée de "mur de l'apartheid" par les Palestiniens car elle empiète sur la Cisjordanie et rend problématique la création d'un Etat palestinien viable. La barrière est sur la majeure partie de son tracé une clôture longée d'un chemin de patrouille et équipée d'un système d'alerte électronique. Sur ses portions urbaines et notamment à Jérusalem-est, elle se matérialise sous la forme d'un mur de béton, de 8 m de haut. Dans un avis rendu le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé illégale la construction de cette barrière et exigé son démantèlement, tout comme l'a fait ensuite l'Assemblée générale de l'Onu, mais Israël n'a pas tenu compte de ces demandes non contraignantes. ANATA (Cisjordanie), 5 oct (AFP)
6-2 : Marche
du Naqab vers le bureau de Sharon à Jérusalem
Poursuivant
leur mobilisation pour empêcher la
destruction de leurs maisons dans les
villages non-reconnus, les
Palestiniens du Naqab ont mené ce
dimanche 2 octobre un cortège de
voitures allant du Naqab jusqu'au
bureau de Sharon, à Jérusalem. La
police sioniste a empêché que les
voitures ne dépassent le nombre de
200. C'est donc 200 voitures qui ont réussi
à passer pour protester, devant le
bureau de Sharon, contre la politique
de démolitions des maisons dans les
villages non-reconnus du Naqab.
Le député
Talab Sane' a pris la parole et a
expliqué que les drapeaux noirs
expriment la situation actuelle des
Palestiniens du Naqab.
Hussayn
Rafa'ya, président du comité régional
des villages non-reconnus a réclamé
des négociations avec le
gouvernement, affirmant que la
destruction des maisons ne résoudra
rien, car, a-t-il ajouté, "nous
resterons sur notre terre". Il a
réclamé, au nom de tous les villages
non-reconnus, la reconnaissance immédiate
de leurs villages en tant que villages
agricoles et la cessation immédiate
de la politique actuelle consistant à
prendre les Palestiniens du Naqab pour
des "envahisseurs étrangers".
Soutenez
la population palestinienne du Naqab
qui lutte pour rester sur ses terres.
Empêchez
la judaïsation du Naqab que veut
imposer l'Etat d'Israël dans cette région
de la Palestine occupée en 1948.
Contactez-nous,
demandez nos plaquettes sur le Naqab,
diffusez-les.
Participez
aux divers projets de développement
des villages non-reconnus proposés
par le conseil régional et le conseil
arabe pour l'éducation et la culture.
7 Dossier
7-1
Point de vue de Thomas Schaffroth[1]
: Israël,
l’ethnocentrisme colonisé
Une interview de Michel Warschavsky, universitaire, journaliste et essayiste israélien. Le retrait de Gaza a souvent été décrit par les medias français, et dans d’autres pays européens aussi, comme un conflit entre l’armée et les colons. Si l’on se réfère aux réflexions de certains de vos écrits, pourrait-on dire qu’il s’est agi surtout d’une opposition entre la « Synagogue » et l’état de droit démocratique ? Je resterais prudent avant d’évoquer une opposition entre la Synagogue et l’état de droit. En Israël, nous connaissons les pratiques génériques démocratiques comme élections, liberté de la presse, de pensée et d’association. Dans la constitution de notre pays il manque cependant un article qui garantisse le principe fondamental de l’égalité de tous les citoyens et de toutes les citoyennes. Ça explique aussi les discriminations législatives à l’encontre de la population arabe et de façon plus générale envers toutes les personnes non juives qui vivent en Israël. En fait, dans sa charte constitutionnelle Israël se définit comme un état juif, plus précisément un état juif démocratique. De fait, un état ne peut pas se définir démocratique et juif en même temps. En fait, celui qui se proclame ouvertement état (mono) ethnique, ne peut pas être démocratique parce qu’il exclut automatiquement toutes les autres ethnies. Définiriez-vous
cela comme une manifestation de racisme ? Je définis tout cela comme une forme particulière d’état que j’appelle ethnocratie, ou démocratie de l’ethnie dominante, qui se prétend par ailleurs propriétaire du sol et des terres. D’autres groupes ethniques peuvent aussi être tolérés, mais on leur nie collectivement la souveraineté de citoyens de l’état d’Israël, qui est réservée exclusivement à tous les juifs et juives, qu’ils vivent à Brooklyn ou à Marseille. Une forme politique insoutenable d’un point de vue de l’état de droit. Par ailleurs, il y a aujourd’hui des citoyennes et des citoyens de ce pays qui demandent l’abolition du cadre juridique qui rend cette pratique possible. En fait si la loi assure des privilèges à une partie de la population et les refuse à l’autre, l’état peut être, de façon plausible, défini comme raciste. Existe-t-il
dans votre pays un milieu politico
intellectuel qui aborde les thèmes du
« post-sionisme » ? L’idée
fondatrice qui a abouti à la fondation de
l’état d’Israël et à la situation
actuelle de conflit est-elle, peut-être, en
déclin ? Non, la doctrine fondatrice de l’état d’Israël est toujours le sionisme. C’est-à-dire que tout le territoire géographique de la Palestine appartienne exclusivement aux juifs. Le « retrait » de Gaza, en fait, ne change rien à cette idéologie. Par conséquent, ces intellectuels qui, surtout dans les années 90, parlaient et rêvaient de « post-sionisme » étaient plutôt myopes. Dans divers discours récents, Sharon, en faisant continuellement référence à Ben Gourion, a souligné que nous devons encore porter à terme la « Guerre d’Indépendance » de 1948. De cette façon, il veut rendre tout à fait claire l’idée selon laquelle la réalisation du sionisme, comme idéologie fondatrice de l’état, est une page d’histoire qui reste encore à écrire. Le laïc est antisioniste. A partir de là, la séparation complète de la construction étatique ethnico religieuse dominante, c’est-à-dire l’essence du sionisme, est réduite à un lien pervers entre état et religion. Si nous observons la gauche du parlement israélien, on note qu’elle est bien loin de réclamer une séparation entre l’état et religion, ou une réduction des subventions d’état aux organisations religieuses. Vous
avez écrit à diverses occasions comment le
sionisme, avec l’assassinat de Rabin,
s’est imposé comme la doctrine d’état… Je suis convaincu de cela. Au début des années 90, s’imposait en Israël de façon croissante une société civile bourgeoise qui essayait d’occidentaliser le pays, de l’américaniser. Elle ne s’était pas rendu compte cependant qu’en un même temps était née une autre classe sociale qui avait l’intention de renforcer le caractère juif de l’état. C’est en ce sens que l’assassinat de Rabin a marqué la fin du processus d’ouverture à l’Occident et la restauration des forces réactionnaires et conservatrices. Le slogan de Bibi Netannyahou contre Rabin pendant la campagne électorale était « pour un état juif ! ». Rabin a été tué par un juif orthodoxe et Netannyahou est devenu premier ministre. Tout
cela ne reflète-t-il pas aussi peut-être
l’ascension de nouveaux groupes sociaux,
qui ont grandi à l’ombre de la
collaboration entre le
pouvoir politico-économique et le
parti conservateur de Sharon ? Exactement. Ça a été une réaction au processus de néo-libéralisme, mais aussi à une tentative de libéralisation en termes politiques, soit plus de démocratie et dé-sionisation de l’état. Cela a abouti à la création d’un bloc politique, né de l’assemblage de communautés qui refusent le modernisme lié à la social-démocratie, et qui donnaient ses voix au Likoud de Netannyahou. Lequel a promu une forme de libéralisme brutal, qui a réussi en peu de temps à détruire une partie des structures existantes de l’état social et de la fonction publique. Paradoxalement, il est arrivé à mobiliser les couches populaires contre les socio démocrates, en subvertissant ainsi les rapports de force politiques. Les
israéliens d’origine ashkénaze (est
européens) continuent à représenter l’élite
politique et économique du pays, alors que
les séfarades (les juifs d’origines
orientale et espagnole) sont discriminés
dans l’appareil du pouvoir et
appartiennent d’habitude à des niveaux
socio-économiques plus bas. Cette
disparité, dans un avenir proche, ne
pourrait-elle pas aboutir à une sorte de
« guerre civile » entre les deux
composantes ethniques et de classe, avec des
issues destructrices pour l’identité
nationale ? A la fin des années 90, il y a eu un moment où on pouvait penser que la société israélienne était au bord de l’implosion. Ce n’est pas arrivé, mais le plan de Ben Gourion de construire en Israël une sorte de société juive multiculturelle a raté. Une des conséquences, entre autres, est la tentation toujours plus forte dans les classes moyennes d’émigrer hors du pays, ou pour le moins de vivre avec un pied en Israël et l’autre en Occident. Pour faire court, le lien avec la terre de ancêtres, avec Eretz Israël, est devenu beaucoup plus ténu, et celui qui peut se le permettre financièrement, se procure un deuxième passeport. Qu’est-ce
que ça signifie pour Israël ? Ça signifie que les couches sociales qui ont (ou ont eu) des idées politiques libérales, qu’on pourrait définir comme post-sionistes, seront politiquement liquidées. Dans tous les cas elles n’ont plus de projet qui puisse endiguer l’extrémisme religieux croissant. La lutte qui est mise en avant aujourd’hui est celle entre les colons et Sharon, qui dans ce contexte apparaît comme un homme de gauche… Il n’existe pratiquement aucune alternative organisée à ces deux positions. Pendant,
un meeting international des « Femmes
en noir » qui s’est tenu à Jérusalem,
face à l’attitude critique des
palestiniennes, certaines représentantes
juives israéliennes ont réclamé une
indulgence pour Israël, le pays qui était
en train de le accueillir… C’est une générosité qui révèle justement la nature ethnique de l’état d’Israël. Même ceux qui s’expriment en faveur du retrait partiel des territoires occupés soulignent leur générosité, et dans tous les cas au motif du bien de leur pays. En d’autres termes : nous, nous avons les droits, aux autres nous laissons la « charité ». Selon les sionistes les « autres », les palestiniens, ne peuvent pas réclamer des droits, mais doivent dire « merci » parce qu’on les laisse vivre en Israël. Nous sommes en train de vivre une horrible régression politique et culturelle qui naît de la peur de l’ « autre ». Une démocratisation de la société israélienne signifierait cependant : a) une paix sans conditions avec la Palestine ; b) une attitude différente envers nos voisins. C’est-à-dire la naissance d’un état d’Israël différent. L’autre motif de peur vient de la fracture dans l’unité nationale, par la fin possible du sionisme. La défaite politique de Simon Perès en 2000 a été le résultat de cette atmosphère, renforcée bien sûr par l’Intifada. Beaucoup de juifs ont pensé : ça c’est trop ! Et l’idée d’une guerre permanente contre les populations arabes s’est insinuée aussi dans la gauche israélienne. Une
vision pessimiste, vous ne croyez pas ? Pendant
l’été à Tel Aviv, les opposants au
retrait des territoires occupés ont mobilisé
dix mille personnes. De l’autre côté, il
n’y a pas d’alternative politique en
mesure d’organiser des démonstrations de
masse en faveur du retrait des territoires.
Il y a certainement des milliers d’israéliens qui adhèrent à des organisations comme les « Femmes en noir », « Refuznik » (soldats et officiers contre le service dans les territoires occupés), ou d’autres organisations contre l’occupation, mais tout ça ne suffit pas pour être optimiste. Cette situation représente un gros problème pour un état qui a peu de familiarité avec les règles du jeu démocratique et qui court le risque d’une crise institutionnelle et d’une désintégration sociale. Un facteur important sera dans tous les cas représenté par le développement des rapports politiques avec les pays voisins… Comment
évaluez-vous les deux options, celle d’ « un
état » qui accueille toutes les
ethnies vivant dans le pays et l’option de
« deux états », un juif et un
palestinien ? Pour résoudre les problèmes de réfugiés, de l’économie et de l’écologie, la réponse la plus rationnelle et économique ne peut être que celle du principe de l’état unique, dans lequel les différentes ethnies –par exemple- cohabitent dans une formule fédérale. Ce serait la solution la plus juste, parce que, de cette façon, les palestiniens seraient de nouveau chez eux, sur leur sol, et ça permettrait aussi aux juifs de se sentir chez eux. Pour réaliser un tel modèle, il y a cependant deux obstacles. Premièrement, le fondement même de l’idée de l’état d’Israël : l’ethnocratie serait définitivement remise en question. Deuxièmement, la cohabitation démocratique signifie parité des droits entre la population juive et la population palestinienne : cette parité aujourd’hui n’existe pas. C’est pour cela que de nombreux palestiniens déclarent aujourd’hui que s’ils devaient choisir entre vivre ensemble – comme ils sont aujourd’hui obligés de le faire- ou avoir leur propre état, même petit, ils choisiraient certainement la deuxième alternative. Nous israéliens nous ne pouvons pas faire autrement que soutenir la volonté de la majorité des palestiniens de constituer leur état sur des territoires de la Cisjordanie et de Gaza. Interview à la fin du mois d'août, à Jérusalem, en marge de la rencontre internationale des Femmes en noir. Edition du 27 septembre 2005 de il manifesto http://abbonati.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/27-Settembre-2005/art83.Php3 Les
bases ethniques d’Israël et la crise de
la société israélienne, symbolisée par
la « fuite » de nombreux israéliens,
sont le fond sur lequel s’opère
l’affrontement entre les colons et Ariel
Sharon. Un conflit qui efface de la scène
politique tout projet de démocratisation de
l’état d’Israël. Juif israélien qui se définit comme « militant antisioniste », Michel Warschawsky est le co-directeur de l’Alternative Information Center, centre d’information et de documentation israélo-palestinien (www.alternaivecenternews.org ). Voix parmi les plus radicales de la gauche israélienne, et pacifiste de longue date, Warschawsky lutte depuis plus de trente ans pour une « paix juste » avec les palestiniens et pour une démocratisation de l’état d’Israël. Il y a quelques années, en plein contre-courant, et suscitant un vif débat jusque dans les pays arabes, il a reproposé la vieille idée d’un état binational et démocratique dans Israel-Palestine. Le défi binational, (Editions Textuel, 2001). Parmi ses autres livres plus récents, Sur la frontière (en collaboration avec Michèle Sibony, Stock, 2002), A tombeau ouvert. La crise de la société israélienne (Paris, 2003) A contre chœur. Les voix dissidentes en Israël, avec M.Sibony. (Paris, 2003). L’entrevue a eu lieu fin août à Jérusalem, en marge de la rencontre mondiale des « Femmes en noir ». Traduit
de l’italien par Marie-Ange Patrizio Cet article a été rédigé en allemand par l’auteur et traduit une première fois en italien par Elisabetta d’Erme. La traduction de l’italien a été soumise à l’auteur, que la traductrice remercie de sa constante aménité à son égard... (et surtout le mercredi)
[1] Journaliste free lance et historien, documentariste, ancien correspondant à Paris et Pékin de la télévision suisse alémanique, vit et travaille actuellement à Marseille.
7-2
Point de vue de Quds Press :
massacre de Jabalia : que cache donc
la version officielle ?
Ce
dont a été témoin « Jabalia »
ce vendredi, lors d’un festival
organisé par le mouvement Hamas,
laissera sûrement ses traces sur le
projet du retrait de Gaza ainsi que
sur la scène palestinienne.
Et si l’évènement lui-même a été une surprise, on peut dire que la surprise la plus importante encore a été l’ensemble des réactions apparues sur la scène palestinienne. En effet, suite au bombardement sioniste lancé à l’encontre des foules participantes aux festivités, la version officielle palestinienne fut révélée instantanément par le bureau du représentant médiatique au ministère de l’Intérieur, sans aucune gêne ni hésitation, non pour condamner l’horrible massacre « israélien », ni même pour annoncer qu’une enquête aura lieu pour s’assurer de ses causes, mais au contraire pour innocenter l’occupant et le soulager du poids de la responsabilité de tels massacres et meurtres auxquels il s’est habitué… Alors n’importe quel observateur trouve dans cette tentative une occasion de resserrer la corde autour du cou de la Résistance, et en particulier sur le mouvement « Hamas ».
La
version officielle palestinienne a
été très rapidement proclamée.
Cette « instantanéité » dans la
réaction ne révèle pas un
empressement de la part de
l’autorité palestinienne, mais
intervient plutôt dans le cadre des
revendications préalables de
l’autorité palestinienne de désarmer
de la Résistance. Revendications
qui supposaient une version préalable,
même à ce qui peut se passer
prochainement. Cela signifie que
cette version provient d’un agenda
clair qui prépare à l’avance
l’affrontement prochain avec la résistance,
un agenda que l’on peut déterminer,
ces derniers temps, à travers une
lecture et une analyse des communiqués
du bureau médiatique du ministère
de l’Intérieur.
Ce qui surprend le plus est que la révélation criante de cet agenda « chaud » est laissée à un unique employé au sein de ce ministère, alors que l’autorité et les ministres concernés se sont absentés de la scène, à l’exception de quelques communiqués et propos contradictoires de l’un ou l’autre des ministres. Le problème du ministère de l’intérieur, connu pour ses relations dégradées avec le mouvement Hamas et toutes les autres factions de la Résistance, est que l’adoption instantanée d’une version précise vis-à-vis de ce qui s’est produit à Jabalia, et qui pourrait se reproduire en toutes circonstances prochaines dans la bande de Gaza, surveillée de près par l’occupant, contraint toute l’autorité palestinienne à se maintenir sur cette version, même si elle dépasse toute logique et toute cohérence. Cette couverture médiatique aura, tout d’abord, un effet sur la nature du regard porté par l’opinion palestinienne sur ceux qui cherchent par tous les moyens à innocenter Ariel Sharon, sa machine de guerre et ses services de renseignements du sang des palestiniens, de plus, cette couverture des médias aura des effets sur le maintient de la version de l’autorité palestinienne, où les déclarations du responsable médiatique du ministère de l’Intérieur ne furent pas considérés par tous les ministres comme logiques et acceptables. De plus, le mouvement « Fatah » sera très probablement parmi les premiers qui auront à payer tôt ou tard le prix de cette politique ; surtout si l’on remarque les morcellements au sein du parti qui s’expriment par un flot de communiqués et de positions contradictoires, provenant des différents dirigeants, appareils et ailes de ce mouvement, durant les dernières heures. Derrière ces contradictions criantes dans les positions, il existe un débat violent entre la logique du parti dirigeant, qui désire régler son compte avec les forces populaires actives quelque en soit le prix; et la logique du mouvement palestinien, régi par une orientation nationale qui le rend capable de ressentir les significations et les dimensions réelles des évènements. Néanmoins, ces va-et-vient entre ces deux forces prennent une tournure plus ardentes, surtout en cas de developpement de la situation, au point d’atteindre le choix entre la dénonciation de l’occupant « israélien » ou se mettre à l'affût de la résistance palestinienne, ce qui va aboutir à une dissociation au sein du même mouvement. En effet, certains observateurs voient qu’il est de l’intérêt de l’autorité palestinienne qu'elle dégage le coté « israélien » de sa responsabilité à propos de ses horribles boucheries contre le peuple palestinien; pour qu'elle débarrasse ainsi ses propres forces de leur responsabilité de défendre leurs concitoyens, et donc de répondre comme il se doit aux abus et excès de la machine de guerre « israélienne ». En effet, le retrait de la bande de Gaza va remettre en cause, plus que jamais, l’arsenal de l’autorité palestinienne si celle-ci ne prend pas ses devoirs et ses responsabilités de protection envers son peuple. Les dernières évolutions dans la bande de Gaza ne présagent pas uniquement un nouveau scénario d’affrontement « israélo »-palestinien après le retrait de Gaza, mais elles montrent aussi que la scène palestinienne est pleine de contradictions qui auront sûrement des suites.
7-3 Point
de vue de Ethan Ganor :Terre
Sainte ou enfer sur terre ? Ecocide en
Palestine
Intro
de Adriana
Evangelizt SHARON
Est-il PLUS CONDAMNABLE QUE NOS
"ELITES" DEVOYEES ? L'article
ci-dessous montre bien ce qu'il en est
vraiment de la situation en Palestine.
Aucun respect n'est accordé à
l'environnement palestinien. Des usines
qui polluent, des décharges à n'en plus
finir en Cisjordanie ou ailleurs, du
poison déversé sur les champs pour
empoisonner la terre et tuer les animaux. Et
pendant ce temps, on décore l'ambassadeur
israélien pour l'amélioration des
relations franco-israélienne mais ceci ne
nous surprend guère vu que le même
privilège a été accordé au général
Anatoli Kvachnine, chef
d'état major des forces armées russes
qui opèrent également en Tchétchénie.
La Légion d'honneur, les sièges à l'ONU
et le prix Nobel de la Paix étant la
plupart du temps des
distinctions attribuées à des criminels
de guerre... les gens qui sont
sensés représenter le Peuple se
rendent-ils compte de leur ridicule ? Mais
surtout sont-ils conscients qu'ils
prennent en notre nom des décisions qui
vont à l'encontre de notre conscience,
justement... ? Car il nous est absolument
intolérable de voir que personne ne bouge
pour aider les palestiniens. On
nous a gargarisé durant des semaines avec
un désengagement dont nous savions très
bien qu'il n'était que de la poudre
aux yeux... comme le dit si bien Sharon,
une sorte de formol pour anesthésier les
instances planétaires. On commence à
connaître les méthodes du vieux loup et
renard solitaire. Reconnaissons lui une
chose, il connaît, lui, parfaitement la lâcheté
et la couardise des "élites" dévoyées
occidentales. Il reste égal à lui-même.
Il ose l'épouvantable car il sait que nul
ne lui barrera la route. Contre vents et
marées, il défie le monde entier et ça
porte ses fruits pour l'idéologie et le
pays qu'il défend. Sharon reste dans son
rôle depuis des décennies, il n'a pas
varié d'un iota ni dans ses manoeuvres ni
dans ses basses oeuvres au service de son
idéal. Le plus méprisable n'est pas lui.
Ce sont les autres. Tous les autres qui
laissent faire depuis plus d'un demi-siècle.
Voilà ce que réalistement nous pensons
aujourd'hui... et ceci nous a inspiré une
fiction que nous mettrons en ligne dans la
journée... non pas pour cautionner la
politique de Sharon mais pour stigmatiser
tous ceux qui nous gouvernent et qui sont
loin finalement d'avoir l'audace, le
courage, la bravoure du sombre Sharon.
Sinon la Palestine serait aujourd'hui un
pays à part entière et son peuple
pourrait enfin vivre libre... Adriana Evangelizt Terre
Sainte ou enfer sur terre ? Ecocide en
Palestine - Pollution, Apartheid et
Manifestations en Palestine occupée De
la Vallée du Jourdain et du bassin de la
Mer Morte, à travers les hautes terres
centrales comprenant le cœur peuplé de
la Cisjordanie jusqu’aux collines
fertiles encadrant Israël, des rapports récents
de Palestine occupée révèlent une crise
de l’environnement qui s’aggrave. Un
labyrinthe de colonies, de zones
industrielles, de décharges, de camps
militaires, de routes fortifiées, de
barrières électrifiées et du Mur massif
en béton, tout cela installé par Israël
en Cisjordanie depuis 1967 et intensifié
depuis 2000, est en train de vider de vie
de cette terre ancienne. Des
actions destructives de colons et de
soldats, des déchets d’usines et de
colonies, les confiscations de terres afin
d’étendre les colonies et les routes,
le pillage de l’eau, le déracinement en
masse ou la destruction par le feu
d’arbres, la structure rampante qui éclipse
le soleil connu par les Palestiniens comme
le « Mur de l’Apartheid »
provoquent la détérioration de l’écosystème
autrefois riche de la Cisjordanie.
L’impact cumulatif sur l’hydrologie de
la terre, la couche arable, la biodiversité,
l’assurance de la nourriture et sur sa
beauté naturelle, est sévère. Plus
connue en tant que « Terre Sainte »
abondante « où coule le lait et le
miel » (comme décrit dans les
textes religieux et les mémoires)
l’environnement de la Palestine est
devenue une arme de guerre, désignée délibérément
à transformer la vie de ses habitants en
un enfer. Le
désengagement israélien de la Bande de
Gaza tant vanté tout en montrant que la décolonisation
est possible, est en même temps un rideau
de fumée qui distrait l’attention de
l’escalade de la violence en
Cisjordanie. Faire toute la chronique de
la dévastation actuelle en Palestine
remplirait plusieurs volumes ; ce qui
suit ne représente que quelques instantanés.
Empoisonnement
de la terre En
mars dernier, des bergers de Tuwani et de
Mukafara, des villages palestiniens près
de Hébron au Sud-Ouest de la Cisjordanie,
ont découvert des étranges petites
boulettes bleues étalées sur tous leurs
pâturages. En soupçonnant que ces
graines étaient la cause possible de
douzaines de morts de chèvres et de
moutons qui s’étaient produits la
semaine précédente, les villageois les
ont fait analyser. Les tests ont confirmé
ce qu’ils soupçonnaient : les
boulettes étaient faites d’orge mélangé
à de la fluoroacetamide, une mort aux
rats produite seulement en Israël et qui
est illégal dans beaucoup d’autres pays
à cause de sa toxicité aigüe. Non
seulement les rongeurs mais aussi les
gazelles, les oiseaux migrateurs, les
serpents et autres animaux avaient été
empoisonnés. Les fermiers palestiniens
ont été obligés de mettre leur troupeau
en quarantaine et d’arrêter de vendre
ou d’utiliser leur lait, fromage et
viande. Le 8 avril, de nouvelles boulettes
empoisonnées roses teintées par du
brodifacoum, une autre mort-aux-rats
anti-coagulant très toxique a été trouvé
dans la zone de pâturage sur une colline
près de Tuwani. Plus tard dans le mois,
Amnesty International a émis un communiqué
de presse condamnant les autorités israéliennes
pour n’avoir pas nettoyé les produits
chimiques toxiques des zones touchées et
de n’avoir pas mis en accusation les
responsables. Les
Palestiniens locaux blâment les colons
israéliens de Maon et de Havat Maon, deux
petits postes avancés proches au Sud de Hébron,
et dont les membres masculins sont connus
pour avoir agressé les enfants de Tuwani
alors qu’ils passaient devant les
colonies pour se rendre à l’école. Des
activistes solidaires ont filmé sur vidéo
un des officiels de Maon qui a reconnu
savoir que les colons de Havat Maon
avaient introduit les poisons. Pollution
industrielle et décharges Alors
que de tels empoisonnements semblent être
le fait d’attaques isolées de colons
crapuleux, d’autres formes de pollution
en Cisjordanie sont systématiques et
permanentes. Le paysage est maculé
d’usines israéliennes. Situées
principalement sur les collines dans les
colonies israéliennes et dans des zones
industrielles sur les zones frontalières,
les usines fabriquent des produits allant
de l’aluminium, le plastique et de
fibres de verre jusqu’au piles, détergents,
pesticides et articles militaires. Du
fait que les propres lois israéliennes
sur l’environnement, généralement
rigoureuses et réglementant les procédures
industriels et les décharges de déchets,
ne sont pas imposées dans les territoires
occupés, la Cisjordanie est devenue une
zone sacrificielle. Beaucoup des usines
n’ont pas de mesures de précaution et
rejettent des déchets solides en plein
air, de l’eau usée qui coule dans les
bassins hydrographiques ou des déchets
dangereux déversés et enterrés dans des
sites extérieurs. Les terres au pied des
zones industrielles sont particulièrement
vulnérables. Une des zones les plus
importantes, Barqan près de Naplouse,
renferme 80 usines et génère 810.000 m3
d’eaux usées par an. Les eaux usées
coulent dans un Wadi ( dont le canal est
sec sauf pendant la saison des pluies) et
polluent les terres agricoles de trois
villages palestiniens. Le
5 juillet, des activistes d’ISM
(International Solidarity Movement) se
sont joints aux Palestiniens pour
manifester contre les industries Geshuri,
un usine israélienne de pesticides et de
fertilisants. Situé à l’origine dans
la ville de Kfar Saba en Israël,
jusqu’au moment où les citoyens ont
obtenu de la Cour un ordre de fermeture à
cause de violations de pollution, Geshuri
a déménagé en 1987 sur le site actuel
en bordure de la ville palestinienne de
Tulkarem. La pollution provenant de
l’usine a abîmé les agrumes, Sali le
sol et l’eau souterraine, provoqué des
maladies respiratoires parmi les habitants
voisins et contribué au fait que Tulkarem
a le plus haut taux de cancers de
Palestine. Ce printemps, un nouveau Mur
(qui annexe de grandes surfaces de terres
agricoles) a été construit autour du
complexe. Les manifestants, portant des
masques chirurgicaux bleus pour éviter
d’inhaler les fumées, tenaient des
pancartes et ont peint des messages sur le
Mur : « Enlevez l’usine de
mort », « Eloignez votre
poison de nos enfants » et « Ceci
est du terrorisme ». Les
décharges illégales sont un autre problème
chronique. Le 11 avril, plus de 200
personnes appartenant à Anarchists
Against the Wall, Green Action Israel et
le village palestinien de Deir Sharaf ont
bloqué les camions d’ordures qui
transportaient des déchets sur les terres
d’Abu Shusha, la plus importante carrière
en Cisjordanie. En 2002, lors de son
invasion pendant l’ Operation Defensive
Shield, l’armée israélienne a pris ce
site des propriétaires palestiniens.
Depuis lors, des milliers de tonnes de déchets
ont été déplacés secrètement dans
cette carrière qui est proche de quatre
puits et seulement à 230 mètres d’une
nappe aquifère qui fournit de l’eau
potable à Naplouse. Une
enquête du Groupe hydrologique
Palestinien a confirmé que les eaux de
ruissellement de la décharge a tué des
plantes médicinales et sauvages dans la
vallée. Elles ont affecté la biodiversité
et l’esthétique de la région. Et
encore plus important, cette terre n’est
plus appropriée pour faire pousser des
oliviers. Après
trois années de silence, l’indignation
internationale a finalement éclaté début
avril quand des journalistes israéliens
ont exposé le plan. Avec un accord tacite
du gouvernement mais sans permis officiel,
les colons étaient en train de faire des
profits avec la décharge en vendant leurs
services de transport d’ordures aux
villes israéliennes. La justice
environnementale a remporté une rare
victoire en juillet lorsque une Cour israélienne
a voté une injonction fermant la décharge.
Mais le réservoir de déchets demeure et
des douzaines d’autres décharges à
travers toute la Cisjordanie restent opérationnelles.
Et l’usine au-dessus de la carrière
n’a pas été fermée et elle continue
à pomper des flots de fange noir puante
dans les oliveraies en bas. Un
Apartheid durable ? Alors
que le gouvernement de droite du premier
ministre Ariel Sharon et les colons israéliens
extrémistes sont les agents immédiats de
cet assassinat écologique, un système
global qui bénéficie de et soutient
l’occupation est également coupable.
Les USA fournissent la puissance de feu
militaire et le muscle diplomatique qui
rend cela possible ; Caterpillar
fournit les bulldozers qui rasent les
maisons, les arbres et les champs afin de
construire le Mur ; et les
institutions financières comme la Banque
Mondiale accorde les lubrifiants économiques
indispensables. En
2004, la Banque mondiale a publié deux
rapports décrivant dans les grandes
lignes une version malade de « développement
durable » pour la Palestine qui
accepte la réalité du Mur plutôt que
son illégalité. Tandis que le Mur taille
son chemin à travers la Cisjordanie,
isolant des communes et annexant des
terres de culture, le gagne pain (moyen
d’existence) pour des milliers de
familles palestiniennes est détruit et le
chômage devient endémique. Dans la lignée
des objectifs israéliens, la Banque
Mondiale propose de résoudre ce problème
artificiel en établissant de nouveaux
« domaines industriels » le
long du Mur où le labeur bon marché
palestinien travaillant pour un quart du
salaire minimum israélien, sera exploité
afin de produire des marchandises pour
l’exportation dans l’économie
globalisée. Déjà,
un tel domaine est en construction à
Tulkarem, sur une terre palestinienne qui
a été annexée derrière le Mur. De
plus, la Banque Mondiale a aidé Israël
pour trouver des fonds afin de créer un
apartheid encore plus « sur »,
« efficace » et « orienté
vers la croissance » : des
check-points améliorés de haute
technologie et des portes de prison, des
« barrières intelligentes »,
des tours de contrôle, des passages
frontaliers avec des machines radioactives
d’espionnage qui voient au travers des vêtements
des gens et des tunnels souterrains pour
faciliter le contrôle israélien sur les
voyages des Palestiniens et un monopole
continuel sur les ressources naturelles de
la terre. Sous un régime d’apartheid,
le déplacement entre n’importe lequel
des huit districts de la Cisjordanie,
Naplouse, Qalqilya, Tulkarem, Ramallah,
Bethlehem et Hébron, est interdit sauf
avec un permis spécial et Jérusalem est
complètement isolée par le Mur. Plutôt
que de mettre fin à cette configuration
de ségrégation et de dépossession, la
Banque Mondiale veut qu’Israël « allège
les bouclages internes et qu’elle
restaure le flux prévisible de
marchandises à travers les frontières ».
La
normalisation de l’apartheid met non
seulement en lambeaux les droits
fondamentaux des Palestiniens en les
confinant dans des ghettos et des lieux de
travail où ils sont exploités mais elle
perpétue également la dévastation écologique
de la terre. Une véritable interruption
ne peut être basée que sur la décision
du 9 juillet 2004 de la Cour de Justice
Internationale demandant à Israël de détruire
le Mur. La décision donne l’ordre à la
communauté internationale de ne « pas
reconnaître la situation illégale créée
par la construction du Mur et de ne pas
donner assistance ni aide pour maintenir
la situation ainsi créée ». La
résistance populaire au Mur Les
puissances internationales ne voulant pas
imposer ni la décision de la cour
Internationale de Justice ni les résolutions
des Nations Unies qui demandent la fin de
l’occupation, les communautés
palestiniennes se mobilisent pour défendre
leurs terres de l’annexion et de la
destruction. Depuis septembre 2002, quand
Israël a commencé à construire la première
boucle du Mur pour encercler la ville
agricole à l’époque prospère de
Qalqilya, le Réseau palestinien
d’organisations non gouvernementales de
l’environnement a coordonné les
mouvements populaires de l’ « Anti-Apartheid
Wall Campaign » (AAWC). L’AAWC est
enracinée dans une action directe
non-violente organisée par les « Popular
Committees Against the Wall » dans
des douzaines de communes qui sont
directement menacées par le tracé du
Mur. Budrus
est un petit village de 1.300 habitants,
situé à 32 kilomètres Ouest de Ramallah
et où deux années de résistance féroce
ont produit le premier cas où une commune
a bloqué avec succès l’érection du
Mur sur ses terres. Des rassemblements de
masses ont uni toute la ville tandis que
tout le monde du bambin aux vieillards ont
convergé dans les champs et les
oliveraies ciblés, affluant vers les équipes
de construction avec une discipline
pacifique et soulevant suffisamment de
vacarme jusqu’à ce que la Cour Suprême
d’Israël change le tracé du Mur. En
mars, après que les forces israéliennes
aient donné l’assaut sur un mariage
local, aient ouvert le feu et arrêté un
adolescent, les villageois ont spontanément
détruit 304 mètres de clôture de barbelés
érigée en place du Mur. Mais le prix a
été élevé : six habitants du
village ont été tués et des centaines,
blessés par l’armée en représailles
de la lutte non-violente. La
résistance actuelle est la plus active à
Bil’in, un village de 1.600 habitants également
près de Ramallah, où des manifestations
presque journalières depuis février ont
résisté aux plans israéliens visant à
annexer 60% des 404 hectares de la commune
pour le Mur. Avec le soutien
d’activistes solidaires internationaux
et israéliens, les villageois ont utilisé
les tactiques du style « Earth-First ! »
(La terre d’abord !). Le 4 mai, les
manifestants se sont enchaînés aux
oliviers pour empêcher qu’un verger
situé sur le tracé du Mur ne soit rasé.
Le 1er juin ils se sont enfermés dans un
faux mur devant les bulldozers, obligeant
les soldats à démanteler symboliquement
le mur avant de pouvoir en retirer les
activistes. Ces actions et d’autres
coups visuels créatifs ont provoqué une
vaste attention des media mais aussi une répression
brutale de l’armée. Des bombes lacrymogènes,
des balles de métal recouvertes de
caoutchouc, des grenades choquantes (qui
créent une lumière aveuglante et font un
bruit assourdissant) et un nouveau
dispositif appelé le « Scream »
(un énorme haut-parleur qui émet des
ondes sonores douloureuses) sont communément
utilisé pour disperser les manifestants
qui n’ont pas encore réussi à arrêter
la construction du Mur. Environ
un tiers des 676 kilomètres prévus du
Mur est terminé ; 80% de celui-ci pénètre
en Cisjordanie. La construction se fait à
présent dans la région de Jérusalem, Hébron
et Bethlehem ainsi qu’autour du bloc de
colonies d’Ariel en pénétrant profondément
à l’intérieur du Nord de la
Cisjordanie. Si le Mur est complété à
cet endroit ainsi que le long de la vallée
du Jourdain, celui-ci annexera environ 46%
de la Cisjordanie. On estime que pendant
ces cinq dernières années, plus de
400.000 oliviers comprenant 40% des terres
cultivées palestiniennes et qui sont le
produit de base des récoltes des communes
rurales, ont été déracinés. Cet automne promet d’être une autre saison de résistance populaire intense. Octobre et novembre sont les saisons pics pour la récolte annuelle des olives en Palestine et des activistes internationaux seront à nouveau présents pour défier les actions des colons et de l’armée israélienne qui refusent aux Palestiniens l’accès à leur terre et le droit de récolter leurs cultures. Ethan
Ganor
*Ethan
est un juif anti-sioniste, eco-anarchiste,
diplômé de l’Institut Arava pour les
Etudes sur l’Environnement en Israël et
le fondateur du réseau, « Trees Not
Walls Network ». Il
est redevable aux forêts pour avoir
donner refuge à son grand père durant
deux ans en Europe de l’Est pendant
l’Holocauste. On peut le contacter sur :
treesnotwalls@riseup.net
Avec
la complicité de : c.alatriste@free.fr
Traduit par : Ana Cléja samedi 1er octobre 2005 Sources : BELLACIAO http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2539
7-4 Point de vue de Khaled Amayreh : Chercher la justice à l'étranger
N'ayant
plus aucune confiance dans le système
judiciaire israélien, les Palestiniens en
Israël et dans les Territoires Occupés
estiment devoir chercher justice auprès
des cours de justice internationale, et spécialement
en Europe pour leurs nombreux griefs vis-à-vis
de l'état hébreu.
Les
Palestiniens comme les militants étrangers
des droits de l'Homme se sont longtemps
plaints du fait que le système judiciaire
israélien ne rendait pas justice de façon
équitable lorsqu'il s'agissait de
non-juifs, et particulièrement d'Arabes.
Un député Arabe de la Knesset décrivait
la semaine dernière le système judiciare
israélien comme « accommodant pour les
juifs et répressif pour les non-juifs ».
«
La vérité », disait Ahmed Teibi, « est
qu'un Palestinien ne peut pas se faire
rendre justice en Israël, ni ici, ni dans
les Territoires Occupés ». Il faisait référence
à une étude faite par un professeur de
l'université d'Haïfa, Arieh Ruttner, démontrant
que les cours israéliennes pratiquent une
discrimination systématique contre les
Arabes, qu'ils soient dans la défense ou
parmi les plaignants.
La
remarque de Teibi est une réaction à
l'acquittement, décidé la semaine passée
par une commission d'enquête du ministère
israélien de la justice, des policiers
coupables du meurtre de 12 manifestants
arabes en octobre 2000. La police
paramilitaire avait alors ouvert le feu
sur des milliers de « 48ers » -- c'est-à-dire
des Palestiniens chassés de leur domicile
après la guerre de 1948 qui a eu pour
effet d'expulser les ¾ de la population
palestinienne de ce qui sera proclamé peu
après comme étant l'état israélien -
qui manifestaient contre la répression
sanglante appliquée à l'encontre des
Palestiniens de Cisjordanie. La commission
a décidé qu'il n'y avait pas moyen de déterminer
l'identité des tueurs, disant qu'elle
n'avait d'autre choix que de classer les
dossiers d'accusation de tous les
officiers de police impliqués dans les
meurtres.
Choqués
par cette absolution donnée aux
assassins, Teibi, le responsable du
Mouvement Islamique Sheikh Raed Salah et
d'autres responsables de la communauté
Arabe en Israël disent maintenant vouloir
en appeler à la Cour Internationale de
Justice de la Haye. « Si un Etat ne peut
pas ou ne veut pas rendre justice à une
partie de ses propres citoyens, ces
citoyens-là ont tout à fait le droit de
chercher justice à l'extérieur contre
leur propre Etat », a déclaré Azmi
Bishara, un autre député Arabe à la
Knesset. « Nous continuerons de
poursuivre tous ceux qui sont responsables
du meurtre de nos enfants, devant les
cours israéliennes comme devant les
instances internationales », a fait
savoir le juriste Muhammed Baraka. « Si
la justice israélienne ne peut pas ou ne
veut pas assister ses citoyens, alors
ceux-ci doivent se tourner d'un autre côté.
»
Dimanche
25 septembre, des centaines de
Palestiniens d'Israël ont manifesté à Jérusalem
contre ce qu'un des manifestants à décrit
comme « le racisme inhérent du système
judiciaire israélien à l'égard des
non-juifs ». Les protestataires criaient
également des slogans et portaient des
pancartes sur lesquelles était écrit :
« Barak ! N'aie crainte ! Nous
t'attendons à La Haye ! », faisant référence
à l'ancien premier ministre israélien
Ehud Barak, et « Avec Péres, Ezra et
Sharon , c'est le fascisme qui gouverne !
».
Si
la « justice » appliquée aux citoyens
Arabes israéliens est mauvaise, le
traitement judiciaire infligé aux
Palestiniens dans les Territoires Occupés
est bien pire, et au-delà du scandaleux,
car l'armée israélienne d'occupation se
comporte et agit souvent à la fois comme
enquêteur, juge et exécuteur de justice,
et en plus comme meurtrier. La semaine
dernière, le chef d'état-major israélien
Dan Halutz a décidé de ne prendre aucune
mesure disciplinaire contre les soldats
qui le 24 août ont assassiné de sang
froid cinq Palestiniens, y compris trois
adolescents. Halutz est largement considéré,
même par des israéliens, comme un
criminel de guerre pour avoir ordonné le
lancement d'une bombe d'une tonne sur un
immeuble d'appartements à Gaza en 2002,
tuant ainsi 14 personnes dont 11 enfants.
L'armée israélienne avait alors sèchement
déclaré dans un communiqué que parmi
les victimes se trouvaient cinq «
terroristes » du Jihad Islamique impliqués
dans des attaques contre Israël.
Une
enquête menée conjointement par
l'organisation israélienne B'Tselem et le
journal Ha'aretz avait conclu au contraire
qu'aucune des cinq victimes mentionnées
ne portaient d'arme au moment où le
bombardement à eu lieu, et qu'aucune des
victimes n'appartenait à un groupe
militant.
Comme
cela est habituel dans les cas où
intervient la mort de civils Palestiniens,
les résultats des enquêtes ont été
ignorées par l'armée israélienne qui,
selon B'Tselem, est responsable du meurtre
de plus de 1700 civils Palestiniens
innocents depuis septembre 2000. Le
laxisme évident avec lequel la justice
israélienne traite les forces de sécurité
israéliennes qui se sont rendues
coupables d'avoir assassiné ou estropié
des Arabes et d'avoir démoli à coups de
bulldozers leurs maisons ou leurs fermes,
a poussé les Palestiniens et plusieurs
groupes israéliens militant pour les
droits humains à documenter de façon méticuleuse
ces aggressions.
Ces
efforts ont commencé il y a quelques
jours à porter leurs fruits lorsque la
police londonienne [anti-terroriste et
contre les crimes de guerre] a lancé un
mandat d'arrêt contre Doron Almog, ancien
chef de l'armée israélienne dans la
Bande de Gaza.
Plus
précisément, le mandat était basé sur
la destruction de maisons palestiniennes
à Rafah, ainsi que sur l'implication d'Almog
dans le meurtre d'une femme enceinte de
neuf mois (Nouha Al-Magadmeh, le 3 mars
2003), le meurtre de trois jeunes hommes
au nord de Gaza le 30 décembre 2001, et
le lancement sur un immeuble
d'appartements d'une bombe énorme qui
avait tué le responsable du Hamas Salah
Shehadeh et au moins 11 enfants.
Almog,
qui était arrivé à Londres sur un vol
d'El Al le 11 septembre, est resté
plusieurs heures à bord de l'avion de
ligne israélien à l'aéroport d'Heathrow
avant de retourner en Israël.
Il
est largement admis que quelques
responsables britanniques pro-israéliens
ont prévenu l'ambassadeur israélien Zvi
Hefez du mandat d'arrêt lancé contre
Almog, ce qui a permis à celui-ci de
retourner honteusement en Israël. Selon
les sources britanniques, le juge
londonien Timothy Workman est à l'origine
de la requête contre Almog sur la demande
du cabinet de juristes Hickman & Rose,
spécialisé dans les lois ayant trait au
droits de l'Homme. Les mêmes sources nous
ont fait savoir que la société Hickman
& Rose avait appris le projet de séjour
à Londres d'Almog quelques jours
auparavant, donnant ainsi la possibilité
aux hommes de loi de préparer un mandat
d'arrêt qui lui serait destiné.
A
ce qu'il parait, la firme britannique
avait travaillé en étroite liaison avec
des associations palestiniennes
intervenant dans le domaine des droits
humains, incluant le PCHR [Palestinian
Centre for Human Rights de Gaza], et qui
avaient documenté les violations du Droit
perpétrées par l'armée israélienne
dans les Territoires Occupés. Un juriste
palestinien a déclaré à Al-Ahram Weekly
que son association préparait une liste
d'israéliens soupçonnés d'être des
criminels de guerre et que cette liste
pourrait être présentée devant les
cours internationales de justice. La
liste, selon lui, inclut des responsables
militaires israéliens en Cisjordanie et
d'autres membres de l'armée qui ont
ordonné et exécuté des actes violant la
loi internationale comme crimes de guerre
ou crimes contre l'humanité.
C'est
un fait qu'Israël continue de violer la
loi internationale et en particulier la
Quatrième Convention de Genève qui
concerne la protection des populations
civiles durant les conflits armés. Pour
exemple, la nuit du samedi 24 septembre,
les forces aériennes israéliennes ont
attaqué et détruit une école dans les
faubourgs de la ville de Gaza, blessant
plus de 15 civils dont un bébé d'à
peine 40 jours. L'armée israélienne a
admis avoir visé l'école, disant que
l'ancien responsable spirituel du Hamas,
Sheikh Ahmed Yassin que les israéliens
avaient assassiné deux ans plus tôt, y
avait habité.
En
attendant, l'affaire Almog a encouragé
les Palestiniens de Jérusalem Est dont
les maisons ont été démolies par les
autorités d'occupation israélienne, à
préparer un dépôt de plainte devant la
justice britannique pour obtenir réparation
face à des crimes de guerre commis par
des israéliens. Les plus concernés par
cette possibilité de dépôt d'une
plainte sont Micha Ben-Nun et Zvi
Schneider, responsables d'un département
de la municipalité de Jérusalem et qui
ont donné l'ordre des démolitions de
maisons appartenant à des Arabes.
«
Nous avons préparé ce recours depuis près
de 6 mois », nous a dit Meir Margalit du
Comité Israélien Contre les Démolitions
de Maisons. « Nous sommes en contact avec
l'homme de loi britannique Daniel Machover,
dont le bureau est spécialisé dans les
questions de droit humain. Notre
principale accusation est basée sur le
fait que les démolitions de maisons de
populations civiles innocentes sont une
violation de la loi internationale, et spécialement
de la Quatrième Convention de Genève. »
Margalit
dit croire que d'ici quelques années tous
les pays de l'Union Européenne seront
interdits d'accès pour ceux qui sont
impliqués dans des démolitions de
maisons de familles Arabes.
Le
gouvernement israélien a réagi avec colère
à la menace que des israéliens soient déférés
pour des crimes de guerre devant des cours
étrangères de justice. Plus tôt cette
semaine, alors qu'il se trouvait à New
York, Sharon protestait auprès de Tony
Blair, lui disant moitié en plaisantant
qu'il était réticent à l'idée de
visiter Londres par peur d'être arrêté
par la police londonienne pour cause de
crime de guerre. A ce qu'il parait, Blair
s'est excusé de l'affaire Almog, mais a répondu
qu'il n'y pouvait rien à cause de la
parfaite indépendance du système
judiciaire britannique.
L'ambassadeur
britannique en Israël, Simon McDonald,
suite à une question posée par Al-Ahram
Weekly mardi dernier, a répondu de la même
façon. « La Grande Bretagne est fière
de = l'indépendance de ses tribunaux. Le
gouvernement britannique ne peut dicter
quelles plaintes individuelles sont déposées
ou non devant les cours. L'expérience
montre que les tribunaux britanniques ne
tolèrent pas d'être abusés par des
plaintes insignifiantes. »
Pour
sa part, le gouvernement israélien à décidé
dimanche 25 septembre d'allouer un fond
d'aide spécial pour un montant d'un
million de dollars afin de couvrir les
possibles frais de justice au cas où des
israéliens accusés de crimes de guerre
soient arrêtés et poursuivis dans des
pays étrangers.
( Khaled
Amayreh, 30 septembre 2005 )
Al Ahram
Weekly. Version anglaise : http://weekly.ahram.org.eg/2005/762/re7.htm
Version française
: http://www.protection-palestine.org/article.php3?id_article=1547
Avec la
complicité de c.alatriste@free.fr
8 Courrier
des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Point de vue de Jean-Pierre Bouche
L’attaque
généralisée des territoires occupés déclenchée
le 23 septembre par l’armée israélienne
a fait plus de 40 morts, de nombreuses
destructions et conduit à des centaines
d’arrestation.
Elle
confirme les pires craintes des
antisionistes israéliens pour lesquels il
était probable que le « retrait »
de Gaza a pour but de permettre des attaques
encore plus féroces contre les Palestiniens
sans avoir à se soucier des risques de
dommages sur des civils Israéliens .
L’emploi, pour la première fois, de
bombes assourdissantes contre la population
confirme la justesse de leur avertissement.
De nouveaux témoignages de journalistes ou
de soldats montrent que la férocité et
l’impunité des colons et de leurs
protecteurs armés ont libre cours. Comme à
l’accoutumée, les protestations
diplomatiques vis-à-vis des événements
actuels restent réglées pour ne pas gêner
le gouvernement colonial israélien, et les
demandes de sanctions n’ont aucune chance
d’être suivies d’effets à court terme
(Lundi
3 octobre 2005 12:46)
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